• Abandonnant tout, l'homme se leva et se mit à le suivre

    Le samedi après les Cendres

    Saint(s) du jour : Ste Françoise Romaine, religieuse († 1440)

    Première lecture : Livre d'Isaïe 58,9b-14.

     

    Ainsi parle le Seigneur : Si tu fais disparaître de chez toi le joug, le geste accusateur, la parole malfaisante, 
    si tu donnes à celui qui a faim ce que toi, tu désires, et si tu combles les désirs du malheureux, ta lumière se lèvera dans les ténèbres et ton obscurité sera lumière de midi. 
    Le Seigneur sera toujours ton guide. En plein désert, il comblera tes désirs et te rendra vigueur. Tu seras comme un jardin bien irrigué, comme une source où les eaux ne manquent jamais. 
    Tu rebâtiras les ruines anciennes, tu restaureras les fondations séculaires. On t’appellera : « Celui qui répare les brèches », « Celui qui remet en service les chemins ». 
    Si tu t’abstiens de voyager le jour du sabbat, de traiter tes affaires pendant mon jour saint, si tu nommes « délices » le sabbat et déclares « glorieux » le jour saint du Seigneur, si tu le glorifies, en évitant démarches, affaires et pourparlers, 
    alors tu trouveras tes délices dans le Seigneur ; je te ferai chevaucher sur les hauteurs du pays, je te donnerai pour vivre l’héritage de Jacob ton père. Oui, la bouche du Seigneur a parlé. 

    Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

    Psaume : Psaume 86(85),1-2.3-4.5-6.

     

    Écoute, Seigneur, réponds-moi, 
    car je suis pauvre et malheureux. 
    Veille sur moi qui suis fidèle, ô mon Dieu, 
    sauve ton serviteur qui s'appuie sur toi. 

    Prends pitié de moi, Seigneur, 
    toi que j'appelle chaque jour. 
    Seigneur, réjouis ton serviteur : 
    vers toi, j'élève mon âme ! 

    Toi qui es bon et qui pardonnes, 
    plein d'amour pour tous ceux qui t'appellent, 
    écoute ma prière, Seigneur, 
    entends ma voix qui te supplie. 



    Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

    Evangile : Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 5,27-32.

     

    En ce temps-là, Jésus sortit et remarqua un publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts) du nom de Lévi assis au bureau des impôts. Il lui dit : « Suis-moi. » 
    Abandonnant tout, l’homme se leva ; et il le suivait. 
    Lévi donna pour Jésus une grande réception dans sa maison ; il y avait là une foule nombreuse de publicains et d’autres gens attablés avec eux. 
    Les pharisiens et les scribes de leur parti récriminaient en disant à ses disciples : « Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les publicains et les pécheurs ? » 
    Jésus leur répondit : « Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin du médecin, mais les malades. 
    Je ne suis pas venu appeler des justes mais des pécheurs, pour qu’ils se convertissent. » 

    Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

    Commentaire : « Abandonnant tout, l'homme se leva et se mit à le suivre »

    Par : Saint Raphaël Arnáiz Barón (1911-1938), moine trappiste espagnol
    Dans : Écrits spirituels, 15/12/1936 (trad. Cerf 2008, p. 268, rev.)
    Il y a des jours où des avions traversent le ciel à des vitesses prodigieuses, survolant le monastère. Le bruit de leurs moteurs effraye les petits oiseaux qui nichent dans les cyprès de notre cimetière. En face du couvent, traversant les champs, il y a une route goudronnée où circulent à toute heure des camions et des voitures de tourisme qui ne s'intéressent pas à la vue du monastère. Une des principales voies ferrées de l'Espagne traverse aussi les terres du monastère... On dit que tout cela est liberté... Mais l'homme qui médite un peu verra comme le monde se trompe, au milieu de ce qu'il appelle liberté... Où se trouve donc la liberté ? Elle se trouve dans le cœur de l'homme qui n'aime que Dieu. Elle est dans l'homme dont l'âme n'est attachée ni à l'esprit ni à la matière, mais seulement à Dieu. Elle est dans cette âme qui n'est pas soumise au moi égoïste ; dans l'âme qui s'envole au-dessus de ses propres pensées, de ses propres sentiments, de son propre souffrir et jouir. La liberté est dans cette âme-là dont la seule raison d'exister est Dieu ; dont la vie est Dieu et rien de plus que Dieu. L'esprit humain est petit, il est réduit, il est sujet à mille variations, des hauts et des bas, des dépressions, des déceptions, etc., et le corps, avec une telle faiblesse. La liberté est donc en Dieu. L'âme qui passant vraiment par-dessus tout fonde sa vie en lui, on peut dire qu'elle jouit de la liberté, dans la mesure du possible pour celui qui est encore dans ce monde.

     

    Partager via Gmail Yahoo! Google Bookmarks

    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :