• Aimer les membres malades du Christ

    Le vendredi de la 13e semaine du temps ordinaire
    Calendrier romain ordinaire St Antoine-Marie Zaccaria | BBx Georges Nichols - Richard Yaxley et 2 autres, m. († 1589) | En savoir plus

    Vendredi 5 Juillet


    Livre d'Amos 8,4-6.9-12.

    Écoutez ceci, vous qui écrasez le malheureux pour anéantir les humbles du pays,
    car vous dites : « Quand donc la fête de la nouvelle lune sera-t-elle passée, pour que nous puissions vendre notre blé ? Quand donc le sabbat sera-t-il fini, pour que nous puissions écouler notre froment ? Nous allons diminuer les mesures, augmenter les prix et fausser les balances.
    Nous pourrons acheter le faible pour un peu d’argent, le malheureux pour une paire de sandales. Nous vendrons jusqu’aux déchets du froment ! »
    Ce jour-là – oracle du Seigneur Dieu –, je ferai disparaître le soleil en plein midi, en plein jour, j’obscurcirai la lumière sur la terre.
    Je changerai vos fêtes en deuil, tous vos chants en lamentations ; je vous obligerai tous à vous vêtir de toile à sac, à vous raser la tête. Je mettrai ce pays en deuil comme pour un fils unique, et, dans la suite des jours, il connaîtra l’amertume.
    Voici venir des jours – oracle du Seigneur Dieu –, où j’enverrai la famine sur la terre ; ce ne sera pas une faim de pain ni une soif d’eau, mais la faim et la soif d’entendre les paroles du Seigneur.
    On se traînera d’une mer à l’autre, marchant à l’aventure du nord au levant, pour chercher en tout lieu la parole du Seigneur, mais on ne la trouvera pas.

    Psaume 119(118),2.10.20.30.40.131.

    Heureux ceux qui gardent les exigences de Dieu,
    ils le cherchent de tout cœur !
    De tout mon cœur, je te cherche, Seigneur ;
    garde-moi de fuir tes volontés.

    Mon âme a brûlé de désir
    en tout temps pour tes décisions.
    J'ai choisi la voie de la fidélité,
    je m'ajuste à tes décisions.

    Vois, j'ai désiré tes préceptes :
    par ta justice fais-moi vivre.
    La bouche grande ouverte, j'aspire,
    assoiffé de tes volontés.

    Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 9,9-13.

    En ce temps-là, Jésus sortit de Capharnaüm et vit, en passant, un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de publicain (collecteur d'impôts). Il lui dit : « Suis-moi. » L'homme se leva et le suivit.
    Comme Jésus était à table à la maison, voici que beaucoup de publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) et beaucoup de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples.
    Voyant cela, les pharisiens disaient à ses disciples : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? »
    Jésus, qui avait entendu, déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades.
    Allez apprendre ce que signifie : ‘Je veux la miséricorde, non le sacrifice’. En effet, je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. »


    Saint Charles de Foucauld (1858-1916)
    ermite et missionnaire au Sahara
    Sur l’Évangile (Œuvre spirituelle, anthologie ; Éd. du Seuil, 1958 ; p. 189-190)

    Aimer les membres malades du Christ

    « Apprenez ce que veut dire : Je veux la miséricorde et non le sacrifice… Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs. » (Mt 9, 13) Être miséricordieux, incliner son cœur vers toutes les misères, celles du corps, et plus encore celles de l’âme, car les maladies de l’âme sont infiniment plus graves que tous les maux du corps, menaçant la vie et le bonheur d’un membre du Christ non pour quelques années, mais pour l’éternité… Ne pas s’attacher à soigner les brebis grasses, propres et dociles, abandonnant les galeuses à leur malheureux sort, mais aimer tous les hommes pour Dieu leur Père et leur Sauveur et donner ses soins surtout aux malades, aux pécheurs, puisqu’ils en ont bien plus besoin.

    Jésus nous donne son corps entier à aimer ; tous ses membres méritent de notre part un égal amour, comme étant tous siens : les uns sont sains, les autres malades : si tous doivent être aimés également, les membres malades réclament tous nos soins, mille fois plus que les autres : avant de oindre les autres de parfums, soignons ceux qui sont blessés, meurtris, malades, c’est-à-dire tous ceux qui ont des besoins dans leur corps ou dans leur âme, surtout ces derniers, et surtout, surtout les pécheurs… Nous pouvons faire du bien à tous les hommes sans exception, par nos prières, nos pénitences, notre propre sanctification.

    Méditation

    Frère Cyrille-Marie Richard

    Frère Cyrille-Marie Richard

    Couvent Saint-Pierre-martyr à Strasbourg

    Le suivre à la maison

    Écouter la méditation
    La scène est belle. Jésus passe, il voit un homme et un mot suffit. L’homme lâche tout pour suivre Jésus : son métier, sa famille, sa maison. Il ne prend même pas le temps de se faire un petit baluchon. Le voilà parti sur les routes de Galilée, marchant derrière Jésus. Mais l’Évangile dit-il vraiment cela ? Notre imagination n’a-t-elle pas comblé beaucoup de non-dits ? Après tout, ce passage raconte bien peu de choses.

    Et la suite du texte ne présente pas Jésus marchant sur les routes, mais attablé à la maison. D’ailleurs, quelle est cette maison ? Saint Luc, plus précis, nous le dit dans son évangile : c’est la maison de Matthieu lui-même. Le futur apôtre donne un repas chez lui, il a invité Jésus, et aussi les collecteurs d’impôts, ses collègues de travail.

    Mais alors… Matthieu n’a-t-il donc pas tout quitté ? Il a encore sa maison, son travail. Comment comprendre : « Il se leva et le suivit » ? La clé, c’est le sens de l’expression « suivre Jésus ». Notre imagination nous avait égarés : ce n’est pas forcément partir sur les routes en abandonnant tous ses biens. La suite de Jésus, pour Matthieu, cela aura signifié : l’inviter chez lui, à sa table, avec ses autres amis. Cela n’aura pas été un départ vers des aventures extraordinaires, mais simplement une place ouverte au Christ dans les activités ordinaires. La suite du Christ, ce n’est pas un type d’exploit tellement difficile qu’on le délèguerait à quelques missionnaires spécialisés. C’est la demande que Jésus nous adresse pour entrer dans notre vie. 

    Extrait de Matthieu Pas à Pas (2018)

     

     

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