• André suivit Jésus jusqu’à la croix

    Fête de saint André, apôtre 
    St André - St André | St Joseph Marchand - prêtre m.e.p. et martyr († 1835) | En savoir plus

    Lundi 30 Novembre 
    Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 10,9-18.

    Frère, si de ta bouche, tu affirmes que Jésus est Seigneur, si, dans ton cœur, tu crois que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, alors tu seras sauvé. 
    Car c’est avec le cœur que l’on croit pour devenir juste, c’est avec la bouche que l’on affirme sa foi pour parvenir au salut. 
    En effet, l’Écriture dit : ‘Quiconque met en lui sa foi ne connaîtra pas la honte’. 
    Ainsi, entre les Juifs et les païens, il n’y a pas de différence : tous ont le même Seigneur, généreux envers tous ceux qui l’invoquent. 
    En effet, ‘quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé’. 
    Or, comment l’invoquer, si on n’a pas mis sa foi en lui ? Comment mettre sa foi en lui, si on ne l’a pas entendu ? Comment entendre si personne ne proclame ? 
    Comment proclamer sans être envoyé ? Il est écrit : ‘Comme ils sont beaux, les pas des messagers qui annoncent les bonnes nouvelles!’ 
    Et pourtant, tous n’ont pas obéi à la Bonne Nouvelle. Isaïe demande en effet : ‘Qui a cru, Seigneur, en nous entendant parler ?’ 
    Or la foi naît de ce que l’on entend ; et ce que l’on entend, c’est la parole du Christ. 
    Alors, je pose la question : n’aurait-on pas entendu ? Mais si, bien sûr ! Un psaume le dit : ‘Sur toute la terre se répand leur message, et leurs paroles, jusqu’aux limites du monde’. 

    Psaume 19(18),2-3.4-5ab.

    Les cieux proclament la gloire de Dieu, 
    le firmament raconte l'ouvrage de ses mains. 
    Le jour au jour en livre le récit 
    et la nuit à la nuit en donne connaissance. 

    Pas de paroles dans ce récit, 
    pas de voix qui s'entende; 
    mais sur toute la terre en paraît le message 
    et la nouvelle, aux limites du monde. 

    Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 4,18-22.

    En ce temps-là, comme Jésus marchait le long de la mer de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et son frère André, qui jetaient leurs filets dans la mer ; car c’étaient des pêcheurs. 
    Jésus leur dit : « Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. » 
    Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent. 
    De là, il avança et il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient dans la barque avec leur père, en train de réparer leurs filets. Il les appela. 
    Aussitôt, laissant la barque et leur père, ils le suivirent. 

    Saint Claude la Colombière (1641-1682) 

    jésuite 
    Journal spirituel (Écrits spirituels, coll. Christus n° 9, éd. DDB, 1982, p. 133-134 ; rev.)

    André suivit Jésus jusqu’à la croix

    [« Ô bonne croix, qui a tiré ta gloire des membres du Seigneur ! Croix longtemps désirée, ardemment aimée, cherchée sans relâche et enfin préparée à mes ardents désirs. »*] Le jour de saint André, j’ai été touché de voir ce saint se prosterner subitement à la vue de la croix, ne pouvoir retenir sa joie et la faire éclater par des paroles si passionnées.

    “Bona” : utile, honorable, agréable ; c’est tout son bien, c’est l’unique bien dont il est touché. “Diu desiderata” (“Croix longtemps désirée”) ; non seulement il la désirait, mais avec ardeur : d’où venait que le temps lui durait. “Diu sollicite amata” (“Croix ardemment aimée”) : l’amour ne peut être sans souci ; ce saint recherchait la croix avec l’empressement et la crainte d’un homme qui appréhende de ne pas trouver, qui ne peut trouver assez tôt ; aussi diriez-vous qu’il a trouvé un trésor dès qu’il la rencontre ; le transport qu’il fait paraître est d’un amant possédé d’un amour extrême. “Sine intermissione quaesita” (“cherchée sans relâche”) : voilà notre règle, et ce fut par là qu’il mérita de la trouver. “Et aliquando…” (“enfin préparée à mes ardents désirs”), ce mot marque un grand désir.

    Il fallait qu’il aimât bien Jésus-Christ pour trouver tant de plaisir en la croix. On aime souvent les hommes pour les biens qu’ils possèdent ; mais aimer leurs misères pour l’amour d’eux, cela est inouï ; c’est merveille si on ne les hait pas à cause de leurs misères. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses frères (cf. Jn 15,13) ; mais il y a des degrés en ce sacrifice, car mourir avec cette joie, avec cet empressement, c’est un amour incomparable. Quelle foi !

    (* L’office de la fête – Matines, 2e nocturne, 6e leçon – attribue ces mots à St André.)

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