• Appliquons notre méditation à la Passion du Christ

    Fête de la Croix Glorieuse 
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    St Cyprien de Carthage - St Cyprien de Carthage | St Albert de Jérusalem - évêque et martyr († 1215) | En savoir plus

    Lundi 14 Septembre 

    Livre des Nombres 21,4b-9.

    En ces jours-là, en chemin à travers le désert, le peuple perdit courage. 
    Il récrimina contre Dieu et contre Moïse : « Pourquoi nous avoir fait monter d’Égypte ? Était-ce pour nous faire mourir dans le désert, où il n’y a ni pain ni eau ? Nous sommes dégoûtés de cette nourriture misérable ! » 
    Alors le Seigneur envoya contre le peuple des serpents à la morsure brûlante, et beaucoup en moururent dans le peuple d’Israël. 
    Le peuple vint vers Moïse et dit : « Nous avons péché, en récriminant contre le Seigneur et contre toi. Intercède auprès du Seigneur pour qu’il éloigne de nous les serpents. » Moïse intercéda pour le peuple, 
    et le Seigneur dit à Moïse : « Fais-toi un serpent brûlant, et dresse-le au sommet d’un mât : tous ceux qui auront été mordus, qu’ils le regardent, alors ils vivront ! » 
    Moïse fit un serpent de bronze et le dressa au sommet du mât. Quand un homme était mordu par un serpent, et qu’il regardait vers le serpent de bronze, il restait en vie ! 

    Psaume 78(77),3-4ac.34-35.36-37.38ab.39.

    Nous avons entendu et nous savons 
    ce que nos pères nous ont raconté ; 
    nous le redirons à l'âge qui vient, 
    les titres de gloire du Seigneur. 

    Quand Dieu les frappait, ils le cherchaient, 
    ils revenaient et se tournaient vers lui : 
    ils se souvenaient que Dieu est leur rocher, 
    et le Dieu Très-Haut, leur rédempteur. 

    Mais de leur bouche ils le trompaient, 
    de leur langue ils lui mentaient. 
    Leur cœur n'était pas constant envers lui ; 
    ils n'étaient pas fidèles à son alliance. 

    Et lui, miséricordieux, 
    au lieu de détruire, il pardonnait. 
    Il se rappelait : ils ne sont que chair, 
    un souffle qui s'en va sans retour. 

    Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 3,13-17.

    En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : 
    « Nul n'est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l'homme. 
    De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, 
    afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle. 
    Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. 
    Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. » 

    Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

     


     

    Sainte Gertrude d'Helfta (1256-1301) 
    moniale bénédictine 
    Le Héraut, Livre III, SC 143 (Œuvres spirituelles, trad. P. Doyère, éd. du Cerf, 1968, p. 191-193, rev.)

    Appliquons notre méditation à la Passion du Christ

    Il lui fut enseigné [à Gertrude] que lorsque nous nous tournons vers le crucifix, nous devons considérer qu’au fond du cœur le Seigneur Jésus nous dit de sa tendre voix : « Voici comment, à cause de l’amour que j’ai pour toi, j’ai été suspendu à la croix, nu et méprisable, le corps couvert de blessures et tous les membres disloqués. Et pourtant mon Cœur est ému d’une telle douceur d’amour pour toi que, si ton salut l’exigeait et ne pouvait être accompli autrement, j’accepterais d’endurer aujourd’hui pour toi seul tout ce que tu peux voir que j’ai enduré jadis pour le monde tout entier. » Ces réflexions nous doivent porter à la gratitude, car, à vrai dire, ce n’est jamais sans une grâce de Dieu que notre regard rencontre un crucifix. (…)

    Une autre fois, appliquant son esprit à méditer sur la Passion du Seigneur, elle comprit que la méditation des prières et leçons relatives à la Passion du Seigneur est d’une efficacité infiniment plus grande que tout autre exercice. Car de même qu’il est impossible de toucher de la farine sans que de la poudre en reste aux mains, ainsi il n’est pas possible de penser avec tant soit peu de ferveur à la Passion du Seigneur sans en tirer quelque fruit. Même celui qui fait une simple lecture sur la Passion dispose au moins son âme à en recevoir le fruit, de sorte que cette simple attention de celui qui s’exerce au souvenir de la Passion du Christ lui est plus profitable qu’à tel autre une attention plus soutenue, mais non occupée par la Passion du Seigneur.

    C’est pourquoi, ayons soin sans cesse d’appliquer souvent notre méditation à la Passion du Christ et qu’elle nous devienne comme un rayon de miel à la bouche, une mélodieuse musique à l’oreille, un chant de joie dans le cœur.

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