• C’est l’esprit qui fait vivre, la chair n’est capable de rien

    Le samedi de la 3e semaine de Pâques
    Calendrier romain ordinaire

    Ste Agnès de Montepulciano | Bx Anastase Pankiewicz - prêtre o.f.m. et martyr (+ 1942) | En savoir plus

    Samedi 20 Avril

    Livre des Actes des Apôtres 9,31-42.

    En ces jours-là, l’Église était en paix dans toute la Judée, la Galilée et la Samarie ; elle se construisait et elle marchait dans la crainte du Seigneur ; réconfortée par l’Esprit Saint, elle se multipliait.
    Or, il arriva que Pierre, parcourant tout le pays, se rendit aussi chez les fidèles qui habitaient Lod.
    Il y trouva un homme du nom d’Énéas, alité depuis huit ans parce qu’il était paralysé.
    Pierre lui dit : « Énéas, Jésus Christ te guérit, lève-toi et fais ton lit toi-même. » Et aussitôt il se leva.
    Alors tous les habitants de Lod et de la plaine de Sarone purent le voir, et ils se convertirent en se tournant vers le Seigneur.
    Il y avait aussi à Jaffa une femme disciple du Seigneur, nommée Tabitha, ce qui se traduit : Dorcas (c’est-à-dire : Gazelle). Elle était riche des bonnes œuvres et des aumônes qu’elle faisait.
    Or, il arriva en ces jours-là qu’elle tomba malade et qu’elle mourut. Après la toilette funèbre, on la déposa dans la chambre haute.
    Comme Lod est près de Jaffa, les disciples, apprenant que Pierre s’y trouvait, lui envoyèrent deux hommes avec cet appel : « Viens chez nous sans tarder. »
    Pierre se mit en route avec eux. À son arrivée on le fit monter à la chambre haute. Toutes les veuves en larmes s’approchèrent de lui ; elles lui montraient les tuniques et les manteaux confectionnés par Dorcas quand celle-ci était avec elles.
    Pierre mit tout le monde dehors ; il se mit à genoux et pria ; puis il se tourna vers le corps, et il dit : « Tabitha, lève-toi ! » Elle ouvrit les yeux et, voyant Pierre, elle se redressa et s’assit.
    Pierre, lui donnant la main, la fit lever. Puis il appela les fidèles et les veuves et la leur présenta vivante.
    La chose fut connue dans toute la ville de Jaffa, et beaucoup crurent au Seigneur.

    Psaume 116(115),12-13.14-15.16ac-17.

    Comment rendrai-je au Seigneur
    tout le bien qu'il m'a fait ?
    J'élèverai la coupe du salut,
    j'invoquerai le nom du Seigneur.

    Je tiendrai mes promesses au Seigneur,
    oui, devant tout son peuple !
    Il en coûte au Seigneur
    de voir mourir les siens !

    Ne suis-je pas, Seigneur, ton serviteur,
    moi, dont tu brisas les chaînes ?
    Je t'offrirai le sacrifice d'action de grâce,
    j'invoquerai le nom du Seigneur.

    Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 6,60-69.

    En ce temps-là, Jésus avait donné un enseignement dans la synagogue de Capharnaüm. Beaucoup de ses disciples, qui avaient entendu, déclarèrent : « Cette parole est rude ! Qui peut l’entendre ? »
    Jésus savait en lui-même que ses disciples récriminaient à son sujet. Il leur dit : « Cela vous scandalise ?
    Et quand vous verrez le Fils de l’homme monter là où il était auparavant !...
    C’est l’esprit qui fait vivre, la chair n’est capable de rien. Les paroles que je vous ai dites sont esprit et elles sont vie.
    Mais il y en a parmi vous qui ne croient pas. » Jésus savait en effet depuis le commencement quels étaient ceux qui ne croyaient pas, et qui était celui qui le livrerait.
    Il ajouta : « Voilà pourquoi je vous ai dit que personne ne peut venir à moi si cela ne lui est pas donné par le Père. »
    À partir de ce moment, beaucoup de ses disciples s’en retournèrent et cessèrent de l’accompagner.
    Alors Jésus dit aux Douze : « Voulez-vous partir, vous aussi ? »
    Simon-Pierre lui répondit : « Seigneur, à qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle.
    Quant à nous, nous croyons, et nous savons que tu es le Saint de Dieu. »



    Sainte Hildegarde de Bingen (1098-1179)
    abbesse bénédictine et docteur de l'Église
    Le Livre des Œuvres divines, chap. 6 (in “Hildegarde de Bingen, Prophète et docteur pour le troisième millénaire”; trad. P. Dumoulin; Éditions des béatitudes; 2012; p. 211-2112; rev.)

    « C’est l’esprit qui fait vivre, la chair n’est capable de rien » (Jn 6, 63)

    L’âme, du commencement à la fin de toute action, doit vénérer avec un zèle égal les sept dons de l’Esprit Saint. Au commencement de son action, elle accueille la sagesse, qu’elle possède au terme de la crainte et conserve au milieu du courage –force du cœur–, elle se garde dans les choses célestes par l’intelligence et le conseil et s’entoure dans les choses terrestres de science et de piété : celles-ci doivent être accueillies avec grand respect, car elles sont son soutien. Que l’âme veille donc d’abord à s’ouvrir à la Sagesse pour se refermer, au terme de son action, avec la timidité et la pudeur ; que, dans l’intervalle, elle s’arme de fermeté grâce à la parure de l’intelligence et du conseil, qu’elle se fortifie également par la science et la pitié.

    Le mouvement de l’âme raisonnable et l’action du corps, selon ses cinq sens, suivent un seul et même chemin, parce que l’âme ne meut pas le corps plus qu’il ne peut accomplir, et que le corps n’œuvre que selon ce que l’âme met en mouvement. Les différents sens, eux, ne se séparent pas l’un de l’autre, ils se soutiennent entre eux avec une grande fermeté et éclairent l’homme tout entier, afin de le conduire soit vers le haut, soit vers le bas, suivant les choix de son âme.

    La science de l’âme provoque les larmes de repentir alors que les péchés la refroidissent. Car la constance dans la droiture lui apporte, en sus des bonnes œuvres, la chaleur des désirs supérieurs. Les autres vertus viennent en aide à la fermeté pour communiquer à chaque croyant l’humeur de la sainteté –la grâce sanctifiante– : l’âme se trouve pénétrée de la rosée et de la chaleur de l’Esprit Saint, elle maîtrise la chair et elle l’entraîne à servir Dieu avec elle… Alors tous les organes intérieurs apportent leur énergie à l’âme humaine afin de la servir. Ainsi quand l’âme délaisse les péchés pour accomplir la justice, elle s’élève tout en suivant la raison.

    Méditation

    Frère Yves Habert

    Frère Yves Habert

    Couvent du Saint-Nom-de-Jésus à Lyon

    La foi en un regard

    Écouter la méditation
    Après la multiplication des pains, la foule et beaucoup de disciples décident de quitter le Seigneur et de s’en retourner chez eux. Jésus se tourne alors vers ses apôtres : « Vous êtes libres et vous pouvez partir si vous voulez. M’aimez-vous assez pour continuer à me suivre ? »

    Il a dû y avoir un moment de silence et les paupières ont dû se baisser sur les yeux des apôtres. Alors, dans une sorte de lumière intérieure, Pierre revoit le regard et le visage du Seigneur la première fois qu’ils se sont rencontrés. Sans doute a-t-il encore entendu dans son cœur ces paroles : « Tu es Simon fils de Jean, désormais tu t’appelleras Pierre ! » Et dans la lumière de ce regard de Jésus posé sur Pierre et de ce nom nouveau, a jailli cette profession de foi : « Tu es le Saint de Dieu. »

    Ce n’est pas la force spéciale de caractère de Pierre qui lui a fait prononcer ces paroles. S’il a pu confesser sur ses lèvres la foi au Christ, Fils de Dieu, c’est parce que son cœur a été touché par le regard de Jésus, Fils de Dieu. En communiant, c’est la même qualité de regard que nous devons demander.

     

     

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