• Celui qui persévéra jusqu’à la fin, sera sauvé

    Le vendredi de la 14e semaine du temps ordinaire
    Calendrier romain ordinaire

    St Camille de Lellis | Bx Ghébré Mikaël - prêtre lazariste et martyr († 1855) | En savoir plus

    Vendredi 14 Juillet

    Livre de la Genèse 46,1-7.28-30.

    En ces jours-là, Israël, c’est-à-dire Jacob, se mit en route pour l’Égypte avec tout ce qui lui appartenait. Arrivé à Bershéba, il offrit des sacrifices au Dieu de son père Isaac,
    et Dieu parla à Israël dans une vision nocturne. Il dit : « Jacob ! Jacob ! » Il répondit : « Me voici. »
    Dieu reprit : « Je suis Dieu, le Dieu de ton père. Ne crains pas de descendre en Égypte, car là-bas je ferai de toi une grande nation.
    Moi, je descendrai avec toi en Égypte. Moi-même, je t’en ferai aussi remonter, et Joseph te fermera les yeux de sa propre main. »
    Jacob partit de Bershéba. Ses fils l’installèrent, avec leurs jeunes enfants et leurs femmes, sur les chariots que Pharaon avait envoyés pour le transporter.
    Ils prirent aussi leurs troupeaux et les biens qu’ils avaient acquis au pays de Canaan. Jacob arriva en Égypte avec toute sa descendance.
    Ainsi donc, ses fils et ses petits-fils, ses filles et ses petites-filles, bref toute sa descendance, il les emmena avec lui en Égypte.
    Jacob avait envoyé Juda en avant vers Joseph, pour préparer son arrivée dans le pays de Goshèn. Quand ils furent arrivés dans le pays de Goshèn,
    Joseph fit atteler son char et monta à la rencontre de son père Israël. Dès qu’il le vit, il se jeta à son cou et pleura longuement dans ses bras.
    Israël dit à Joseph : « Maintenant que j’ai revu ton visage, je peux mourir, puisque tu es encore vivant ! »

    Psaume 37(36),3-4.18-19.27-28ab.39-40.

    Fais confiance au Seigneur, agis bien,
    habite la terre et reste fidèle ;
    mets ta joie dans le Seigneur :
    il comblera les désirs de ton cœur.

    Il connaît les jours de l'homme intègre
    qui recevra un héritage impérissable.
    Pas de honte pour lui aux mauvais jours ;
    aux temps de famine, il sera rassasié.

    Évite le mal, fais ce qui est bien,
    et tu auras une habitation pour toujours,
    car le Seigneur aime le bon droit,
    il n'abandonne pas ses amis.

    Le Seigneur est le salut pour les justes,
    leur abri au temps de la détresse.
    Le Seigneur les aide et les délivre,
    il les délivre de l'impie, il les sauve,
    car ils cherchent en lui leur refuge.

    Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 10,16-23.

    En ce temps-là, Jésus disait à ses Apôtres : « Voici que moi, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. Soyez donc prudents comme les serpents, et candides comme les colombes.
    Méfiez-vous des hommes : ils vous livreront aux tribunaux et vous flagelleront dans leurs synagogues.
    Vous serez conduits devant des gouverneurs et des rois à cause de moi : il y aura là un témoignage pour eux et pour les païens.
    Quand on vous livrera, ne vous inquiétez pas de savoir ce que vous direz ni comment vous le direz : ce que vous aurez à dire vous sera donné à cette heure-là.
    Car ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous.
    Le frère livrera son frère à la mort, et le père, son enfant ; les enfants se dresseront contre leurs parents et les feront mettre à mort.
    Vous serez détestés de tous à cause de mon nom ; mais celui qui aura persévéré jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé. »
    Quand on vous persécutera dans une ville, fuyez dans une autre. Amen, je vous le dis : vous n’aurez pas fini de passer dans toutes les villes d’Israël quand le Fils de l’homme viendra. »


    Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859)
    prêtre, curé d'Ars
    Sermon pour le 2ème dimanche après Pâques (Sermons de Saint Jean Baptiste Marie Vianney, Curé d'Ars, t. 2 ; Éd. Ste Jeanne d'Arc, 1982 ; p. 17-18.29 ; rev.)

    « Celui qui persévéra jusqu’à la fin, sera sauvé » (Mt 10,22)

    « Celui qui persévéra jusqu’à la fin, sera sauvé » (Mt 10,22) Celui, nous dit le Sauveur du monde, qui combattra et qui persévèrera jusqu’à la fin de ses jours, sans avoir été vaincu, ou qui, étant tombé, s’est relevé et persévère, sera couronné, c’est-à-dire sauvé : paroles, mes frères, qui devraient nous faire trembler et nous glacer d’effroi, si nous considérons d’un côté les dangers auxquels nous sommes exposés, et de l’autre, notre faiblesse et le nombre des ennemis qui nous environnent. (…)

    Mais, me direz-vous, qu’est-ce que c’est que persévérer ? Mon ami, voici ! C’est être prêt à tout sacrifier : ses biens, sa volonté, sa liberté et sa vie même, plutôt que de déplaire à Dieu. Mais me direz-vous encore, qu’est-ce que c’est que de ne pas persévérer ? Voici ! C’est de retomber dans les péchés que nous avons déjà confessés, de suivre les mauvaises compagnies qui nous ont porté au péché qui est le plus grand de tous les malheurs, puisque nous y avons perdu notre Dieu. (…) Hélas ! Mes frères, si tous les saints ont tremblé toute leur vie, par crainte de ne pas persévérer, que sera-ce donc de nous qui, sans vertu, presque sans confiance en Dieu, de nous-mêmes chargés de péchés, ne sommes nullement attentifs à prendre garde de ne pas nous laisser enfiler dans les pièges que le démon nous tend ; nous qui marchons comme des aveugles au milieu des plus grands dangers, qui dormons tranquillement parmi une foule d’ennemis, les plus acharnés à notre perte !

    Mais me direz-vous, que faut-il donc faire pour ne pas succomber ? Mon ami, Voici : il faut fuir les occasions qui nous ont fait tomber les autres fois ; avoir sans cesse recours à la prière, et enfin, fréquenter souvent et dignement les sacrements ; si vous le faites, si vous suivez ce chemin, vous êtes sûr de persévérer ; mais si vous ne prenez ces précautions, vous aurez beau faire et prendre toutes vos mesures, vous ne laisserez pas d’être perdu.

    Méditation

    Frère Cyrille-Marie Richard

    Frère Cyrille-Marie Richard

    Couvent Saint Pierre martyr à Strasbourg

    Evangéliser par transparence

    Écouter la méditation
    Qui donc a encore envie, après avoir entendu cette parole de Jésus, de devenir missionnaire ? Être détesté, être livré à la mort par ses proches, devoir s’enfuir… est-ce bien cela la joie du Royaume promise aux disciples ?

    Il faut bien comprendre le sens de ces paroles. Jésus n’est pas en train de donner une liste de toutes les choses à faire, parmi lesquelles on trouverait l’obligation d’être persécuté, voire martyrisé.

    Ce qui est affirmé ici, c’est que le témoignage d’un missionnaire repose avant tout sur la ressemblance avec Celui qu’il annonce, en l’occurrence : le Seigneur Jésus. Le Christ ne cherche pas à nous effrayer en dressant la liste de toutes les épreuves désagréables que nous avons à supporter. Il cherche au contraire à nous rassurer en nous affirmant : « tout cela, je l’ai vécu moi-même ». La vie de disciple, y compris dans sa dimension missionnaire, repose dans l’image du Christ qui transparaît en nous.

    C’est dans cette ligne qu’il faut comprendre « ce que vous aurez à dire vous sera donné à cette heure-là, […] c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous ». Cela ne signifie pas que des paroles mystérieuses arriveront comme par miracle sur nos lèvres ! Cela veut dire tout simplement que c’est par nous, par notre témoignage, par le moyen de notre vie, que la Parole de Dieu est annoncée.

    De même que Jésus a expliqué sa mission (Mt 8,17 ; Jn 12,38 ; Lc 24,26 ; Ac 8,32 etc.)  en recourant aux chants du Serviteur souffrant d’Isaïe (Is 52,13 – 53,12), le disciple peut témoigner par toute sa vie, même dans ses épreuves, de la fidélité du Seigneur pour son peuple.

    Extrait de Matthieu Pas à Pas (2019)

     

     

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