• De la bonne crainte

    Le samedi de la 29e semaine du temps ordinaire 
    St Antoine-Marie Claret - St Antoine-Marie Claret | St Louis Guanella - prêtre et fond. († 1915) | En savoir plus

    Samedi 24 Octobre 
    Lettre de saint Paul Apôtre aux Éphésiens 4,7-16.

    Frères, à chacun d’entre nous, la grâce a été donnée selon la mesure du don fait par le Christ. 
    C’est pourquoi l’Écriture dit : ‘Il est monté sur la hauteur, il a capturé des captifs, il a fait des dons aux hommes.’ 
    Que veut dire : ‘Il est monté ?’ – Cela veut dire qu’il était d’abord descendu dans les régions inférieures de la terre. 
    Et celui qui était descendu est le même qui est monté au-dessus de tous les cieux pour remplir l’univers. 
    Et les ‘dons qu’il a faits’, ce sont les Apôtres, et aussi les prophètes, les évangélisateurs, les pasteurs et ceux qui enseignent. 
    De cette manière, les fidèles sont organisés pour que les tâches du ministère soient accomplies et que se construise le corps du Christ, 
    jusqu’à ce que nous parvenions tous ensemble à l’unité dans la foi et la pleine connaissance du Fils de Dieu, à l’état de l’Homme parfait, à la stature du Christ dans sa plénitude. 
    Alors, nous ne serons plus comme des petits enfants, nous laissant secouer et mener à la dérive par tous les courants d’idées, au gré des hommes qui emploient la ruse pour nous entraîner dans l’erreur. 
    Au contraire, en vivant dans la vérité de l’amour, nous grandirons pour nous élever en tout jusqu’à celui qui est la Tête, le Christ. 
    Et par lui, dans l’harmonie et la cohésion, tout le corps poursuit sa croissance, grâce aux articulations qui le maintiennent, selon l’énergie qui est à la mesure de chaque membre. Ainsi le corps se construit dans l’amour. 

    Psaume 122(121),1-2.3-4ab.4cd-5.

    Quelle joie quand on m'a dit : 
    « Nous irons à la maison du Seigneur ! » 
    Maintenant notre marche prend fin 
    devant tes portes, Jérusalem ! 

    Jérusalem, te voici dans tes murs : 
    ville où tout ensemble ne fait qu'un ! 
    C'est là que montent les tribus, 
    les tribus du Seigneur. 

    C'est là qu'Israël doit rendre grâce 
    au nom du Seigneur. 
    C'est là le siège du droit, 
    le siège de la maison de David. 

    Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 13,1-9.

    Un jour, des gens rapportèrent à Jésus l’affaire des Galiléens que Pilate avait fait massacrer, mêlant leur sang à celui des sacrifices qu’ils offraient. 
    Jésus leur répondit : « Pensez-vous que ces Galiléens étaient de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, pour avoir subi un tel sort ? 
    Eh bien, je vous dis : pas du tout ! Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. 
    Et ces dix-huit personnes tuées par la chute de la tour de Siloé, pensez-vous qu’elles étaient plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ? 
    Eh bien, je vous dis : pas du tout ! Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. » 
    Jésus disait encore cette parabole : « Quelqu’un avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint chercher du fruit sur ce figuier, et n’en trouva pas. 
    Il dit alors à son vigneron : “Voilà trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier, et je n’en trouve pas. Coupe-le. À quoi bon le laisser épuiser le sol ?” 
    Mais le vigneron lui répondit : “Maître, laisse-le encore cette année, le temps que je bêche autour pour y mettre du fumier. 
    Peut-être donnera-t-il du fruit à l’avenir. Sinon, tu le couperas.” » 

    Saint Claude la Colombière (1641-1682) 

    jésuite 
    Réflexions chrétiennes (Écrits spirituels, coll. Christus n° 9, éd. DDB, 1982, p. 470.473)

    De la bonne crainte

    Le sujet de notre crainte ne doit pas être le petit nombre des élus, mais les péchés qui nous empêchent d’être de ce nombre. Vous ne serez point condamné, parce que vous avez été réprouvé, mais parce que vous avez mal vécu. (…) Il faut craindre, et toujours craindre, mais de cette crainte qui produit la sagesse, non pas de celle qui porte au relâchement et au désespoir.

    Il est si difficile de retenir l’esprit des hommes dans un juste tempérament. Tantôt ils ne craignent pas assez, tantôt ils craignent trop, tantôt ils craignent mal à propos. Ils vont jusqu’à ce point d’extravagance que de craindre que leur malheur vienne de Dieu, qui est la source de tous leurs biens, qui souhaite leur salut. Tout ce qu’il a fait n’a pu encore les persuader qu’il ne souhaite rien tant que de les sauver. C’est pourtant un article de foi que Dieu veut nous sauver tous et que nous pouvons tous nous sauver, si nous le voulons.

    Nous voyons la porte du ciel, et si nous ne la voyions pas, Dieu serait déraisonnable de nous commander d’y entrer. Nous voyons, de plus, très bien ce qui entre par cette porte et ce qu’il faut faire pour y entrer. À qui tient-il donc que nous n’entrions ? À Dieu ou à nous ?

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