• Elle a tout donné

    Trente-deuxième dimanche du temps ordinaire

     Saint(s) du jour : St Martin, évêque de Tours († 397)

    Première lecture : Premier livre des Rois 17,10-16.

     

    Le prophète Élie partit pour Sarepta, et il parvint à l’entrée de la ville. Une veuve ramassait du bois ; il l’appela et lui dit : « Veux-tu me puiser, avec ta cruche, un peu d’eau pour que je boive ? » 
    Elle alla en puiser. Il lui dit encore : « Apporte-moi aussi un morceau de pain. » 
    Elle répondit : « Je le jure par la vie du Seigneur ton Dieu : je n’ai pas de pain. J’ai seulement, dans une jarre, une poignée de farine, et un peu d’huile dans un vase. Je ramasse deux morceaux de bois, je rentre préparer pour moi et pour mon fils ce qui nous reste. Nous le mangerons, et puis nous mourrons. » 
    Élie lui dit alors : « N’aie pas peur, va, fais ce que tu as dit. Mais d’abord cuis-moi une petite galette et apporte-la moi ; ensuite tu en feras pour toi et ton fils. 
    Car ainsi parle le Seigneur, Dieu d’Israël : Jarre de farine point ne s’épuisera, vase d’huile point ne se videra, jusqu’au jour où le Seigneur donnera la pluie pour arroser la terre. » 
    La femme alla faire ce qu’Élie lui avait demandé, et pendant longtemps, le prophète, elle-même et son fils eurent à manger. 
    Et la jarre de farine ne s’épuisa pas, et le vase d’huile ne se vida pas, ainsi que le Seigneur l’avait annoncé par l’intermédiaire d’Élie. 

    Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

    Psaume : Psaume 146(145),7.8-9a.9bc-10.

     

    Le Seigneur fait justice aux opprimés ; 
    aux affamés, il donne le pain ; 
    le Seigneur délie les enchaînés. 
    Le Seigneur ouvre les yeux des aveugles, 

    le Seigneur redresse les accablés, 
    le Seigneur aime les justes, 
    le Seigneur protège l'étranger. 
    Il soutient la veuve et l'orphelin,

    il égare les pas du méchant. 
    D'âge en âge, le Seigneur régnera : 
    ton Dieu, ô Sion, pour toujours ! 


    Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

    Deuxième lecture : Lettre aux Hébreux 9,24-28.

     

    Le Christ n’est pas entré dans un sanctuaire fait de main d’homme, figure du sanctuaire véritable ; il est entré dans le ciel même, afin de se tenir maintenant pour nous devant la face de Dieu. 
    Il n’a pas à s’offrir lui-même plusieurs fois, comme le grand prêtre qui, tous les ans, entrait dans le sanctuaire en offrant un sang qui n’était pas le sien ; 
    car alors, le Christ aurait dû plusieurs fois souffrir la Passion depuis la fondation du monde. Mais en fait, c’est une fois pour toutes, à la fin des temps, qu’il s’est manifesté pour détruire le péché par son sacrifice. 
    Et, comme le sort des hommes est de mourir une seule fois et puis d’être jugés, 
    ainsi le Christ s’est-il offert une seule fois pour enlever les péchés de la multitude ; il apparaîtra une seconde fois, non plus à cause du péché, mais pour le salut de ceux qui l’attendent. 

    Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

    Evangile : Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 12,38-44.

     

    En ce temps-là, dans son enseignement, Jésus disait : « Méfiez-vous des scribes, qui tiennent à se promener en vêtements d’apparat et qui aiment les salutations sur les places publiques, 
    les sièges d’honneur dans les synagogues, et les places d’honneur dans les dîners. 
    Ils dévorent les biens des veuves et, pour l’apparence, ils font de longues prières : ils seront d’autant plus sévèrement jugés. » 
    Jésus s’était assis dans le Temple en face de la salle du trésor, et regardait comment la foule y mettait de l’argent. Beaucoup de riches y mettaient de grosses sommes. 
    Une pauvre veuve s’avança et mit deux petites pièces de monnaie. 
    Jésus appela ses disciples et leur déclara : « Amen, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis dans le Trésor plus que tous les autres. 
    Car tous, ils ont pris sur leur superflu, mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a mis tout ce qu’elle possédait, tout ce qu’elle avait pour vivre. » 

    Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

    Commentaire : « Elle a tout donné »

    Par : Saint Anselme (1033-1109), moine, évêque, docteur de l'Église
    Dans : Lettre 112, à Hugues le reclus (trad. Orval)
    Au Royaume des cieux, tous ensemble, et comme un seul homme, seront un seul roi avec Dieu, car tous voudront une seule chose et leur volonté s'accomplira. Voilà le bien que, du haut du ciel, Dieu déclare mettre en vente. Si quelqu'un se demande à quel prix, voici la réponse : il n'a pas besoin d'une monnaie terrestre, celui qui offre un Royaume dans le ciel. Personne ne peut donner à Dieu que ce qui lui appartient déjà, puisque tout ce qui existe est à lui. Et cependant, Dieu ne donne pas une si grande chose sans qu'on n'y mette aucun prix : il ne la donne pas à celui qui ne l'apprécie pas. En effet, personne ne donne ce qui lui est cher à celui qui n'y attache pas de prix. Dès lors, si Dieu n'a pas besoin de tes biens, il ne doit pas non plus te donner une si grande chose si tu dédaignes de l'aimer : il ne réclame que l'amour, sans quoi rien ne l'oblige à donner. Aime donc, et tu recevras le Royaume. Aime, et tu le posséderas... Aime donc Dieu plus que toi-même, et déjà tu commences à tenir ce que tu veux posséder parfaitement dans le ciel.
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