• Fils d'Adam

    Férie du temps de Noël (6 janv.)
    Calendrier romain ordinaire

    St André Corsini | Ste Raphaëlle-Marie Porras Ayllon - fondatrice († 1925) | En savoir plus

    Samedi 6 Janvier

    Première lettre de saint Jean 5,5-13.

    Bien-aimés, qui donc est vainqueur du monde ? N’est-ce pas celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ?
    C’est lui, Jésus Christ, qui est venu par l’eau et par le sang : non pas seulement avec l’eau, mais avec l’eau et avec le sang. Et celui qui rend témoignage, c’est l’Esprit, car l’Esprit est la vérité.
    En effet, ils sont trois qui rendent témoignage,
    l’Esprit, l’eau et le sang, et les trois n’en font qu’un.
    Nous acceptons bien le témoignage des hommes ; or, le témoignage de Dieu a plus de valeur, puisque le témoignage de Dieu, c’est celui qu’il rend à son Fils.
    Celui qui met sa foi dans le Fils de Dieu possède en lui-même ce témoignage. Celui qui ne croit pas Dieu, celui-là fait de Dieu un menteur, puisqu’il n’a pas mis sa foi dans le témoignage que Dieu rend à son Fils.
    Et ce témoignage, le voici : Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est dans son Fils.
    Celui qui a le Fils possède la vie ; celui qui n’a pas le Fils de Dieu ne possède pas la vie.
    Je vous ai écrit cela pour que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui mettez votre foi dans le nom du Fils de Dieu.

    Psaume 147,12-13.14-15.19-20.

    Glorifie le Seigneur, Jérusalem !
    Célèbre ton Dieu, ô Sion !
    Il a consolidé les barres de tes portes,
    dans tes murs il a béni tes enfants.

    Il fait régner la paix à tes frontières,
    et d'un pain de froment te rassasie.
    Il envoie sa parole sur la terre :
    rapide, son verbe la parcourt.

    Il révèle sa parole à Jacob,
    ses volontés et ses lois à Israël.
    Pas un peuple qu'il ait ainsi traité ;
    nul autre n'a connu ses volontés.

    Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 3,23-38.

    Quand il commença, Jésus avait environ trente ans ; il était, à ce que l’on pensait, fils de Joseph, fils d’Éli,
    fils de Matthate, fils de Lévi, fils de Melki, fils de Jannaï, fils de Joseph,
    fils de Mattathias, fils d’Amos, fils de Nahoum, fils de Hesli, fils de Naggaï,
    fils de Maath, fils de Mattathias, fils de Séméine, fils de Josek, fils de Joda,
    fils de Joanane, fils de Résa, fils de Zorobabel, fils de Salathiel, fils de Néri,
    fils de Melki, fils d’Addi, fils de Kosam, fils d’Elmadam, fils d’Er,
    fils de Jésus, fils d’Éliézer, fils de Jorim, fils de Matthate, fils de Lévi,
    fils de Syméon, fils de Juda, fils de Joseph, fils de Jonam, fils d’Éliakim,
    fils de Méléa, fils de Menna, fils de Mattatha, fils de Natham, fils de David,
    fils de Jessé, fils de Jobed, fils de Booz, fils de Sala, fils de Naassone,
    fils d’Aminadab, fils d’Admine, fils d’Arni, fils d’Esrom, fils de Pharès, fils de Juda,
    fils de Jacob, fils d’Isaac, fils d’Abraham, fils de Thara, fils de Nakor,
    fils de Sérouk, fils de Ragaou, fils de Phalek, fils d’Éber, fils de Sala,
    fils de Kaïnam, fils d’Arphaxad, fils de Sem, fils de Noé, fils de Lamek,
    fils de Mathusalem, fils de Hénok, fils de Jareth, fils de Maléléel, fils de Kaïnam,
    fils d’Énos, fils de Seth, fils d’Adam, fils de Dieu.



    Saint Irénée de Lyon (v. 130-v. 208)
    évêque, théologien et martyr
    Contre les hérésies, livre III, 22,3; 23,1 (SC 211; trad. A. Rousseau, L. Doutreleau; Éds du Cerf 1974, p. 439s rev.)

    « Fils d'Adam »

    Luc présente une généalogie allant de la naissance de notre Seigneur à Adam et comportant soixante-douze générations ; il rattache de la sorte la fin au commencement et donne à entendre que le Seigneur est celui qui a récapitulé en lui-même toutes les nations dispersées à partir d'Adam, toutes les langues et les générations des hommes, y compris Adam lui-même. C'est aussi pour cela que Paul appelle Adam « la préfiguration de celui qui devait venir » (Rm 5,14), car le Verbe, Artisan de l'univers, avait ébauché d'avance en Adam l'histoire future de l'humanité dont se revêtirait le Fils de Dieu. (...)

    Le Seigneur, en devenant le Premier-né des morts (Col 1,18) et en recevant dans son sein les anciens pères, les a fait renaître à la vie de Dieu ; il est devenu le premier, le principe des vivants, parce qu'Adam était devenu le principe des morts. (...) En commençant sa généalogie par le Seigneur, pour la faire remonter jusqu'à Adam, Luc indique que ce ne sont pas les pères qui ont donné la vie au Seigneur, mais lui au contraire qui les a fait renaître dans l'Évangile de vie. Ainsi également le nœud de la désobéissance d'Ève a été dénoué par l'obéissance de Marie, car ce que la vierge Ève avait lié par son incrédulité, la Vierge Marie l'a délié par sa foi.

    Il était donc indispensable que, venant vers la brebis perdue (Mt 18,12), récapitulant une si grande histoire, recherchant son ouvrage modelé par lui-même (Lc 19,10; Gn 2,7), le Seigneur sauve l'homme qui avait été fait à son image et à sa ressemblance (Gn 1,26), c'est-à-dire Adam.

    Méditation

    frère Grégoire Abessolo

    frère Grégoire Abessolo

    Couvent de la-Croix-et-de-la-Miséricorde à Évry

    De qui tenir ?

    Écouter la méditation
    À la naissance de mon neveu, ma mère était trop fière : « C’est tout le portrait de son père… ! », disait-elle. La naissance d’un enfant pose toujours la question de l’identité du père : qui donc est le père ? La question est aussi posée au sujet de Jésus : à qui ressemble-t-il ? À Joseph, l’époux de Marie ?

    Les généalogies de Matthieu (chap. 1) et Luc (chap. 3) rattachent Jésus à la lignée très humaine de David, mais Luc affirme aussi sa filiation divine (Lc 1, 35), comme Jean, (Jn 1) : « Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité. » (Jn 1, 14)

    Dieu est le « Père » de Jésus. L’épisode du baptême, comme celui de la Transfiguration, atteste que Jésus est le fils bien-aimé sur qui repose l’Esprit saint. Dieu revendique la paternité de Jésus.

    De son côté, Jésus s’identifie à son Père : « Le Père et moi, nous sommes UN. » Il se tourne vers lui dans la prière. Il prie pour que nous le connaissions, lui, le seul vrai Dieu, et lui, Jésus, qu’il a envoyé sur terre (Jn 17, 3). Il prie pour qu’à notre tour, nous ne soyons qu’Un en eux : « Père saint, garde-les unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes. » (Jn 17, 11)

    Il enseigne à ses disciples comment s’adresser au Père en l’appelant « Notre Père ». Il exulte de joie en lui : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. » (Mt 11, 25)

    Au jardin de Gethsémani, Jésus supplie son Père : « Père, si tu le veux, éloigne de moi cette coupe ; cependant, que soit faite non ma volonté, mais la tienne » (Lc 22, 42). À l’heure de la croix, il implore le pardon pour ses bourreaux : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font » (Lc 23, 34) et, à l’heure ultime, il s’en remet à son Père : « Père, entre tes mains je remets mon esprit » (Lc 23, 46).

    Par Jésus, l’homme apprend un nouveau type de rapport avec Dieu : la relation filiale. Il découvre… de qui tenir !

    Extrait de Avent dans la ville (2021)

     

     

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