• Il leva les yeux

    Le jeudi de la 2e semaine de Carême 
    Calendrier ordinaire

    Bse Marie-Louise de Lamoignon | St Gérasime - l’anachorète du Jourdain († 475) | En savoir plus

    Jeudi 4 Mars 

    Livre de Jérémie 17,5-10.

    Ainsi parle le Seigneur : Maudit soit l’homme qui met sa foi dans un mortel, qui s’appuie sur un être de chair, tandis que son cœur se détourne du Seigneur. 
    Il sera comme un buisson sur une terre désolée, il ne verra pas venir le bonheur. Il aura pour demeure les lieux arides du désert, une terre salée, inhabitable. 
    Béni soit l’homme qui met sa foi dans le Seigneur, dont le Seigneur est la confiance. 
    Il sera comme un arbre, planté près des eaux, qui pousse, vers le courant, ses racines. Il ne craint pas quand vient la chaleur : son feuillage reste vert. L’année de la sécheresse, il est sans inquiétude : il ne manque pas de porter du fruit. 
    Rien n’est plus faux que le cœur de l’homme, il est incurable. Qui peut le connaître ? 
    Moi, le Seigneur, qui pénètre les cœurs et qui scrute les reins, afin de rendre à chacun selon sa conduite, selon le fruit de ses actes. 

    Psaume 1,1-2.3.4.6.

    Heureux est l'homme 
    qui n'entre pas au conseil des méchants, 
    qui ne suit pas le chemin des pécheurs, 
    ne siège pas avec ceux qui ricanent, 
    mais se plaît dans la loi du Seigneur 
    et murmure sa loi jour et nuit ! 

    Il est comme un arbre 
    planté près d'un ruisseau, 
    qui donne du fruit en son temps, 
    et jamais son feuillage ne meurt ; 
    tout ce qu'il entreprend réussira. 
    Tel n'est pas le sort des méchants. 

    Mais ils sont comme la paille 
    balayée par le vent : 
    Le Seigneur connaît le chemin des justes, 
    mais le chemin des méchants se perdra. 

    Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 16,19-31.

    En ce temps-là,  Jésus disait aux pharisiens : « Il y avait un homme riche, vêtu de pourpre et de lin fin, qui faisait chaque jour des festins somptueux. 
    Devant son portail gisait un pauvre nommé Lazare, qui était couvert d’ulcères. 
    Il aurait bien voulu se rassasier de ce qui tombait de la table du riche ; mais les chiens, eux, venaient lécher ses ulcères. 
    Or le pauvre mourut, et les anges l’emportèrent auprès d’Abraham. Le riche mourut aussi, et on l’enterra. 
    Au séjour des morts, il était en proie à la torture ; levant les yeux, il vit Abraham de loin et Lazare tout près de lui. 
    Alors il cria : “Père Abraham, prends pitié de moi et envoie Lazare tremper le bout de son doigt dans l’eau pour me rafraîchir la langue, car je souffre terriblement dans cette fournaise. 
    – Mon enfant, répondit Abraham, rappelle-toi : tu as reçu le bonheur pendant ta vie, et Lazare, le malheur pendant la sienne. Maintenant, lui, il trouve ici la consolation, et toi, la souffrance. 
    Et en plus de tout cela, un grand abîme a été établi entre vous et nous, pour que ceux qui voudraient passer vers vous ne le puissent pas, et que, de là-bas non plus, on ne traverse pas vers nous.” 
    Le riche répliqua : “Eh bien ! père, je te prie d’envoyer Lazare dans la maison de mon père. 
    En effet, j’ai cinq frères : qu’il leur porte son témoignage, de peur qu’eux aussi ne viennent dans ce lieu de torture !” 
    Abraham lui dit : “Ils ont Moïse et les Prophètes : qu’ils les écoutent ! 
    – Non, père Abraham, dit-il, mais si quelqu’un de chez les morts vient les trouver, ils se convertiront.” 
    Abraham répondit : “S’ils n’écoutent pas Moïse ni les Prophètes, quelqu’un pourra bien ressusciter d’entre les morts : ils ne seront pas convaincus.” » 

    Saint Nersès Snorhali (1102-1173) 

    patriarche arménien 
    Jésus, Fils unique du Père, 624s ; SC 203 (trad. I. Kéchichian; Éd. du Cerf 1973; p. 162, rev.)

    « Il leva les yeux »

    Comme le riche qui aimait la vie des plaisirs,

    J'ai aimé les plaisirs éphémères,

    Avec ce corps animal qui est le mien,

    Dans les plaisirs de cet insensé. (...)

    Et de tant de si grands bienfaits

    Que tu m'as donnés gratuitement,

    Je ne t'ai pas rendu la dîme

    Prise sur tes propres dons.

    Mais tout ce qui était sous mon toit

    Amassé de la terre, des airs et de la mer,

    Tes bienfaits innombrables,

    Je croyais que c'était ma propriété.

    De tout cela je n'ai rien donné au pauvre

    Et pour ses besoins je n'ai rien mis de côté :

    Ni nourriture pour la personne affamée,

    Ni couverture pour le corps nu,

    Ni hospice pour l'indigent,

    Ni demeure pour l'hôte étranger,

    Ni visite au malade,

    Ni non plus de soin pour les prisonniers (cf Mt 25,31s).

    Je ne me suis pas attristé pour le chagrin

    De l'homme triste à cause de ce qui l'accable ;

    Et je n'ai pas partagé non plus la joie de l'homme joyeux,

    Mais j'ai brûlé de jalousie contre lui.

    Tous ceux-là sont d'autres Lazare (...)

    Ils gisent dehors à ma porte (...)

    Quant à moi, sourd à leur appel,

    Je ne leur ai pas donné les miettes de ma table. (...)

    Les chiens de ta Loi au-dehors

    Les consolaient au moins avec leur langue ;

    Et moi qui entendais ton commandement

    Avec ma langue j'ai blessé celui qui te ressemble (Mt 25,45). (...)

    Mais donne-moi dès ici-bas le repentir,

    Pour que je fasse pénitence pour mes péchés (...)

    Afin que ces larmes éteignent

    La fournaise ardente avec ses flammes brûlantes. (...)

    Et au lieu de la conduite d'un homme sans miséricorde,

    Établis au plus profond de moi la pitié miséricordieuse,

    Pour que, en faisant miséricorde au pauvre,

    Je puisse obtenir ta miséricorde.

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