• Je donnerai ma vie pour toi

    Le vendredi de la 7e semaine de Pâques
    Calendrier romain ordinaire

    St Pascal Baylon | Ste Julie Salzano - vierge et fond. († 1929) | En savoir plus

    Vendredi 17 Mai

    Livre des Actes des Apôtres 25,13-21.

    En ces jours-là, le roi Agrippa et Bérénice vinrent à Césarée saluer le gouverneur Festus.
    Comme ils passaient là plusieurs jours, Festus exposa au roi la situation de Paul en disant : « Il y a ici un homme que mon prédécesseur Félix a laissé en prison.
    Quand je me suis trouvé à Jérusalem, les grands prêtres et les anciens des Juifs ont exposé leurs griefs contre lui en réclamant sa condamnation.
    J’ai répondu que les Romains n’ont pas coutume de faire la faveur de livrer qui que ce soit lorsqu’il est accusé, avant qu’il soit confronté avec ses accusateurs et puisse se défendre du chef d’accusation.
    Ils se sont donc retrouvés ici, et sans aucun délai, le lendemain même, j’ai siégé au tribunal et j’ai donné l’ordre d’amener cet homme.
    Quand ils se levèrent, les accusateurs n’ont mis à sa charge aucun des méfaits que, pour ma part, j’aurais supposés.
    Ils avaient seulement avec lui certains débats au sujet de leur propre religion, et au sujet d’un certain Jésus qui est mort, mais que Paul affirmait être en vie.
    Quant à moi, embarrassé devant la suite à donner à l’instruction, j’ai demandé à Paul s’il voulait aller à Jérusalem pour y être jugé sur cette affaire.
    Mais Paul a fait appel pour être gardé en prison jusqu’à la décision impériale. J’ai donc ordonné de le garder en prison jusqu’au renvoi de sa cause devant l’empereur. »

    Psaume 103(102),1-2.11-12.19-20ab.

    Bénis le Seigneur, ô mon âme,
    bénis son nom très saint, tout mon être !
    Bénis le Seigneur, ô mon âme,
    n'oublie aucun de ses bienfaits !

    Comme le ciel domine la terre,
    fort est son amour pour qui le craint ;
    Aussi loin qu'est l'orient de l'occident,
    il met loin de nous nos péchés.

    Le Seigneur a son trône dans les cieux :
    sa royauté s'étend sur l'univers.
    Messagers du Seigneur, bénissez-le,
    invincibles porteurs de ses ordres !

    Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 21,15-19.

    Jésus se manifesta encore aux disciples sur le bord de la mer de Tibériade. Quand ils eurent mangé, Jésus dit à Simon-Pierre : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment, plus que ceux-ci ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes agneaux. »
    Il lui dit une deuxième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le pasteur de mes brebis. »
    Il lui dit, pour la troisième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? » Pierre fut peiné parce que, la troisième fois, Jésus lui demandait : « M’aimes-tu ? » Il lui répond : « Seigneur, toi, tu sais tout : tu sais bien que je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes brebis.
    Amen, amen, je te le dis : quand tu étais jeune, tu mettais ta ceinture toi-même pour aller là où tu voulais ; quand tu seras vieux, tu étendras les mains, et c’est un autre qui te mettra ta ceinture, pour t’emmener là où tu ne voudrais pas aller. »
    Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort Pierre rendrait gloire à Dieu. Sur ces mots, il lui dit : « Suis-moi. »


    Saint Jean Chrysostome (v. 345-407)
    prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
    Homélie 88 sur l’évangile de Jean ; PG 59,477-480 (in Lectures chrétiennes pour notre temps, fiche I26 ; trad. Orval ; © 1971 Abbaye d'Orval)

    « Je donnerai ma vie pour toi » (Jn 13,37)

    Après avoir parlé à Pierre de l’amour [qu’il devait avoir], Jésus lui prédit le martyre qui lui est destiné. Il lui déclare ainsi toute la confiance qu’il met en lui.

    Pour nous donner un exemple d’amour et nous enseigner la meilleure manière de l’aimer, il dit : « Quant tu étais jeune, tu mettais toi-même ta ceinture et tu allais où tu voulais ; quand tu seras devenu vieux, d’autres noueront ta ceinture et te conduiront où tu ne veux pas » (Jn 21,18). C’est du reste ce que Pierre avait voulu et désiré ; voilà pourquoi Jésus lui parle ainsi. Pierre avait dit en effet : « Je donnerai ma vie pour toi » (Jn 13,37) et « même s’il me faut mourir avec toi, je ne te renierai pas » (Mt 26,35). Jésus accède donc à son désir. Il lui tient ce langage non pour l’effrayer mais pour ranimer son ardeur. Il connaît son amour et son impétuosité ; il peut lui annoncer le genre de mort qui lui est réservé. Pierre désirait depuis toujours braver les dangers pour le Christ. « Aie confiance, lui dit Jésus, tes désirs seront comblés ; ce que tu n’as pas supporté dans ta jeunesse, tu l’endureras dans ta vieillesse. »

    Et pour attirer l’attention du lecteur, l’évangéliste ajoute : « Il parlait ainsi pour lui signifier par quel genre de mort il allait glorifier Dieu » (Jn 21,19). Tu apprendras par cette parole que souffrir pour le Christ est une gloire et un honneur.

    Méditation

    Frère Olivier Catel

    Frère Olivier Catel

    Couvent de Jérusalem (Israël)

    Entre les mains de Dieu

    Écouter la méditation
    Pêcheur de Galilée, Pierre fut arraché à ses filets par l’appel de Jésus. Il dut quitter les rives tranquilles de ce lac de Tibériade qu’il aimait tant, sa famille, ses proches. Quelques années après, Jésus Ressuscité lui pardonne son reniement et l’appelle de nouveau au bord de ce même lac. Il ne s’agit plus d’accompagner le Seigneur sur les routes de Terre sainte, mais de devenir le chef de l’Église, jusqu’à la mort, jusqu’au martyre. Pierre abandonne sa liberté, un autre lui mettra la ceinture, l’emmènera sur des routes qu’il n’a pas choisies.

    Vous me direz que le cas de Pierre est unique, hors norme, et que ce n’est pas pour vous. Détrompez-vous ! Le Seigneur appelle chacun d’entre nous à le suivre sur une route inconnue. Il n’y a qu’une condition : aimer Jésus. J’aurais peut-être voulu donner un autre tour à ma vie, mais je découvre que cette voie que le Seigneur me propose, que ce soit dans le mariage, le célibat – peut-être non choisi –, la vie religieuse, est une route de joie. Il y a des difficultés sur cette route, mais le Seigneur me porte. Dans la maladie même, dans un cancer qui s’abat brutalement, il y a la place pour cette liberté. Cette dépendance me rappelle, dans sa brutalité, qu’il n’y a que dans le Christ que je peux me confier. Nous sommes entre les mains de Dieu. Nous pouvons accepter cette vie donnée ou même nous révolter, lancer vers Dieu un cri qui peut être le début d’une prière personnelle, cette prière dont certains psaumes témoignent admirablement : « Seigneur, pourquoi m’as-tu abandonné ? »

    Que le Seigneur nous aide à accepter cette vie qui nous est proposée ! Que nous acceptions de marcher dans ses voies pour lui rendre gloire et trouver le bonheur, tout simplement…

    Extrait de Marche dans la Bible (2018)

     

     

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