• Je ne suis pas venu abolir mais accomplir

    Le mercredi de la 10e semaine du temps ordinaire

    Saint(s) du jour : Bse Marie-Candide de l'Eucharistie, carmélite († 1949)

    Première lecture : Deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 3,4-11.

     

    Frères, si nous avons une telle confiance en Dieu par le Christ,
    ce n’est pas à cause d’une capacité personnelle que nous pourrions nous attribuer : notre capacité vient de Dieu. 
    Lui nous a rendus capables d’être les ministres d’une Alliance nouvelle, fondée non pas sur la lettre mais dans l’Esprit ; car la lettre tue, mais l’Esprit donne la vie. 
    Le ministère de la mort, celui de la Loi gravée en lettres sur des pierres, avait déjà une telle gloire que les fils d’Israël ne pouvaient pas fixer le visage de Moïse à cause de la gloire, pourtant passagère, qui rayonnait de son visage. 
    Combien plus grande alors sera la gloire du ministère de l’Esprit ! 
    Le ministère qui entraînait la condamnation, celui de la Loi, était déjà rayonnant de gloire ; combien plus grande sera la gloire du ministère qui fait de nous des justes ! 
    Non, vraiment, ce qui, dans une certaine mesure, a été glorieux ne l’est plus, parce qu’il y a maintenant une gloire incomparable. 
    Si, en effet, ce qui était passager a connu un moment de gloire, combien plus ce qui demeure restera-t-il dans la gloire ! 

    Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

    Psaume : Psaume 99(98),5.6.7.8.9.

     

    Exaltez le Seigneur notre Dieu, 
    prosternez-vous au pied de son trône, 
    car il est saint ! 

    Moïse et le prêtre Aaron, Samuel, le Suppliant, 
    tous, ils suppliaient le Seigneur, 
    et lui leur répondait. 

    Dans la colonne de nuée, il parlait avec eux ; 
    ils ont gardé ses volontés, 
    les lois qu'il leur donna. 

    Seigneur notre Dieu, tu leur as répondu : 
    avec eux, tu restais un Dieu patient, 
    mais tu les punissais pour leurs fautes. 

    Exaltez le Seigneur notre Dieu, 
    prosternez-vous devant sa sainte montagne, 
    car il est saint, le Seigneur notre Dieu. 



    Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

    Evangile : Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 5,17-19.

     

    En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. 
    Amen, je vous le dis : Avant que le ciel et la terre disparaissent, pas un seul iota, pas un seul trait ne disparaîtra de la Loi jusqu’à ce que tout se réalise. 
    Donc, celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le royaume des Cieux. Mais celui qui les observera et les enseignera, celui-là sera déclaré grand dans le royaume des Cieux. »

    Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

    Commentaire : « Je ne suis pas venu abolir mais accomplir »

    Par : Saint Jean-Paul II (1920-2005), pape
    Dans : Discours dans la synagogue de Rome 13/04/1986 (trad. DC n° 1917, p. 437)
    Ma visite [à cette synagogue] aujourd'hui veut être une contribution décisive à la consolidation des bons rapports entre nos deux communautés... Parmi les multiples richesses de la déclaration du concile Vatican II « Nostra aetate » (...), le premier est que l'Église du Christ découvre son lien avec le judaïsme « en scrutant son propre mystère ». La religion juive ne nous est pas extrinsèque mais, d'une certaine manière, elle est intrinsèque à notre religion. Nous avons donc envers elle des rapports que nous n'avons avec aucune autre religion. Vous êtes nos frères préférés et, d'une certaine manière, on pourrait dire nos frères aînés. (...) La route que nous avons commencée n'est encore qu'à ses débuts : il faudra encore pas mal de temps (...) pour supprimer toute forme, même inconsciente, de préjugé (...)et pour présenter (...) le vrai visage des juifs et du judaïsme, comme aussi des chrétiens et du christianisme. (...) Il n'échappe à personne que la divergence fondamentale depuis les origines est notre adhésion, à nous chrétiens, à la personne et à l'enseignement de Jésus de Nazareth, fils de votre peuple, dont sont issus aussi la Vierge Marie, les apôtres, « fondements et colonnes de l'Église » (cf. Ga 2,9), et la majorité des membres de la première communauté chrétienne. (...) Il faut dire ensuite que les voies ouvertes à notre collaboration, à la lumière de l'héritage commun tiré de la Loi et des prophètes sont diverses et importantes (...) : avant tout une collaboration en faveur de l'homme (...), de sa dignité, de sa liberté, de ses droits, dans une société (...) où règne la justice et où (...) ce soit la paix qui règne, ce shalom souhaité par les législateurs, par les prophètes et par les sages d'Israël. (...) De ma visite, et de la concorde et de la sérénité auxquelles nous sommes arrivés, que naisse, comme le fleuve qu'Ézéchiel a vu sortir de la porte orientale du Temple de Jérusalem (Ez 47,1s), une source fraîche et bienfaisante qui aide à guérir les plaies dont souffre notre ville de Rome. En faisant cela, nous serons fidèles à nos engagements respectifs les plus sacrés mais aussi à ce qui nous unit et nous rassemble le plus profondément : la foi en un seul Dieu qui « aime l'étranger » et « rend justice à l'orphelin et à la veuve », nous efforçant de les aimer et de les secourir (Dt 10,18; Lv 19,18.34). Les chrétiens ont appris cette volonté du Seigneur de la Torah, que vous vénérez ici, et de Jésus qui a porté jusqu'à ses extrêmes conséquences l'amour demandé par la Torah.
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