• La confession nous prépare au temps de Pâques

    Le vendredi de la 1re semaine de Carême
    Calendrier romain ordinaire

      St Polycarpe | Bse Jeanne Franchi - religieuse et fondatrice († 1872) | En savoir plus

    Vendredi 23 Février

    Livre d'Ézéchiel 18,21-28.

    Ainsi parle le Seigneur Dieu : Si le méchant se détourne de tous les péchés qu’il a commis, s’il observe tous mes décrets, s’il pratique le droit et la justice, c’est certain, il vivra, il ne mourra pas.
    On ne se souviendra d’aucun des crimes qu’il a commis, il vivra à cause de la justice qu’il a pratiquée.
    Prendrais-je donc plaisir à la mort du méchant – oracle du Seigneur Dieu –, et non pas plutôt à ce qu’il se détourne de sa conduite et qu’il vive ?
    Mais le juste, s’il se détourne de sa justice et fait le mal en imitant toutes les abominations du méchant, il le ferait et il vivrait ? Toute la justice qu’il avait pratiquée, on ne s’en souviendra plus : à cause de son infidélité et de son péché, il mourra !
    Et pourtant vous dites : “La conduite du Seigneur n’est pas la bonne”. Écoutez donc, fils d’Israël : est-ce ma conduite qui n’est pas la bonne ? N’est-ce pas plutôt la vôtre ?
    Si le juste se détourne de sa justice, commet le mal, et meurt dans cet état, c’est à cause de son mal qu’il mourra.
    Si le méchant se détourne de sa méchanceté pour pratiquer le droit et la justice, il sauvera sa vie.
    Il a ouvert les yeux et s’est détourné de ses crimes. C’est certain, il vivra, il ne mourra pas. »

    Psaume 130(129),1-2.3-4.5-6ab.7bc-8.

    Des profondeurs je crie vers toi, Seigneur,
    Seigneur, écoute mon appel !
    Que ton oreille se fasse attentive
    au cri de ma prière !

    Si tu retiens les fautes, Seigneur
    Seigneur, qui subsistera ?
    Mais près de toi se trouve le pardon
    pour que l'homme te craigne.

    J'espère le Seigneur de toute mon âme ;
    je l'espère, et j'attends sa parole.
    Mon âme attend le Seigneur
    plus qu'un veilleur ne guette l'aurore.

    Oui, près du Seigneur, est l'amour ;
    près de lui, abonde le rachat.
    C'est lui qui rachètera Israël
    de toutes ses fautes.

    Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 5,20-26.

    En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je vous le dis : Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux.
    Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens : ‘Tu ne commettras pas de meurtre’, et si quelqu'un commet un meurtre, il devra passer en jugement.
    Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère devra passer en jugement. Si quelqu’un insulte son frère, il devra passer devant le tribunal. Si quelqu’un le traite de fou, il sera passible de la géhenne de feu.
    Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande à l’autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi,
    laisse ton offrande, là, devant l’autel, va d’abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande.
    Mets-toi vite d’accord avec ton adversaire pendant que tu es en chemin avec lui, pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et qu’on ne te jette en prison.
    Amen, je te le dis : tu n’en sortiras pas avant d’avoir payé jusqu’au dernier sou. »


    Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859)
    prêtre, curé d'Ars
    Sermon pour le dimanche de Quasimodo (Sermons de Saint Jean Baptiste Marie Vianney, Curé d'Ars, t. 2 ; Éd. Ste Jeanne d'Arc, 1982 ; p. 2.5-6.16 ; rev.)

    La confession nous prépare au temps de Pâques

    Pourquoi, est-ce, mes frères, que l’Église a établi le saint temps de Carême ? C’est, me direz-vous, pour nous préparer à célébrer dignement le saint temps de Pâques, qui est un temps où le bon Dieu semble redoubler ses grâces, et excite le remords de nos consciences pour nous faire sortir du péché. (…)

    Examinons la question de plus près. Pour faire une bonne confession, qui puisse nous réconcilier avec Dieu, il faut détester nos péchés de tout notre cœur, non parce que nous voudrions pouvoir nous cacher à nous-mêmes ; mais il faut nous repentir d’avoir offensé un Dieu si bon, d’être resté si longtemps dans le péché, d’avoir méprisé toutes ses grâces par lesquelles il nous sollicitait d’en sortir. Voilà, mes frères, ce qui doit faire couler nos larmes et briser notre cœur. Dites-moi, mon ami, si vous aviez cette véritable douleur, ne vous empresseriez-vous pas de réparer le mal qui en est la cause et de vite rentrer en grâce avec Dieu ? Que diriez-vous d’un homme qui, mal à propos, se serait brouillé avec son ami, mais qui, reconnaissant sa faute, s’en repent de suite ; ne cherchera-t-il pas la manière de se réconcilier ? Si son ami fait quelques démarches auprès de lui pour cela, ne profitera-t-il pas de l’occasion ? Mais au contraire, s’il méprisait tout, n’auriez-vous pas raison de dire qu’il lui est égal d’être bien ou mal avec cette personne ? La comparaison est sensible. Celui qui a eu le malheur de tomber dans le péché, soit par faiblesse ou surprise, ou même par malice, s’il en a véritable regret, pourra-t-il rester longtemps dans cet état ? N’aura-t-il pas de suite recours au sacrement de Pénitence ? (…)

    Soupirons sans cesse après notre véritable patrie qui le ciel, notre gloire, notre récompense et notre félicité. C’est ce que je vous souhaite…

    Image du jour

    « Le royaume de Dieu ne consiste pas en des questions de nourriture ou de boisson ; il est justice, paix et joie dans l’Esprit saint. »

    Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 14, 17

    frère Albert Bażyk

    frère Albert Bażyk

    Couvent de Nancy

    Écouter la méditation

    Prémices

    À plusieurs reprises, j’ai pu être témoin de la joie dans le cadre de la justice. Celle des hommes, dans les tribunaux civils, lors de mes entretiens avec les détenus. Ou bien celle de Dieu, qui essaie de se manifester dans la justice des tribunaux ecclésiastiques voulant se prononcer entre autres sur la question de la validité d’un mariage. Il arrive qu’une décision de justice procure une vraie joie. Joie liée à la libération, à l’établissement de la vérité. Cela peut concerner autant la personne jugée que la victime qui attend que justice soit faite envers elle. Alors, nous ne pouvons pas parler d’un sentiment passager comme la gaieté ou un simple sourire sur le visage. Il s’agit ici d’une joie profonde et établie en vérité et en justice.

    C’est de cela que nous parle la liturgie de la Parole de ce jour, de ce sens de la justice que nous n’apercevrons pas peut-être au premier regard.

    Le contexte actuel et l’histoire récente nous montrent très clairement qu’en rendant justice — celle de Dieu, qui se tient près de ses enfants, souvent à travers la souffrance — une véritable joie peut être rétablie dans le cœur et dans l’âme d’une victime. Méditons, tout au long de cette journée, ce lien qui existe entre justice, vérité et joie, prémices du Royaume de Dieu qui « ne consiste pas en des questions de nourriture ou de boisson  ; il est justice, paix et joie dans l’Esprit saint »*.

    * Rm 14, 17

     

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