• La grâce sanctifiante est comme un levain

    Le mardi de la 30e semaine du temps ordinaire 
    Calendrier ordinaire

     

    Sts Lucien et Marcien | Bx Bonaventure de Potenza - prêtre o.f.m. († 1711) | En savoir plus

    Mardi 26 Octobre 

    Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 8,18-25.

    Frères, j’estime, qu’il n’y a pas de commune mesure entre les souffrances du temps présent et la gloire qui va être révélée pour nous. 
    En effet, la création attend avec impatience la révélation des fils de Dieu. 
    Car la création a été soumise au pouvoir du néant, non pas de son plein gré, mais à cause de celui qui l’a livrée à ce pouvoir. Pourtant, elle a gardé l’espérance 
    d’être, elle aussi, libérée de l’esclavage de la dégradation, pour connaître la liberté de la gloire donnée aux enfants de Dieu. 
    Nous le savons bien, la création tout entière gémit, elle passe par les douleurs d’un enfantement qui dure encore. 
    Et elle n’est pas seule. Nous aussi, en nous-mêmes, nous gémissons ; nous avons commencé à recevoir l’Esprit Saint, mais nous attendons notre adoption et la rédemption de notre corps. 
    Car nous avons été sauvés, mais c’est en espérance ; voir ce qu’on espère, ce n’est plus espérer : ce que l’on voit, comment peut-on l’espérer encore ? 
    Mais nous, qui espérons ce que nous ne voyons pas, nous l’attendons avec persévérance. 

    Psaume 126(125),1-2ab.2cd-3.4-5.6.

    Quand le Seigneur ramena les captifs à Sion, 
    nous étions comme en rêve ! 
    Alors notre bouche était pleine de rires, 
    nous poussions des cris de joie. 

    Alors on disait parmi les nations : 
    « Quelles merveilles fait pour eux le Seigneur ! » 
    Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous : 
    nous étions en grande fête ! 

    Ramène, Seigneur, nos captifs, 
    comme les torrents au désert. 
    Qui sème dans les larmes 
    moissonne dans la joie. 

    Il s'en va, il s'en va en pleurant, 
    il jette la semence ; 
    il s'en vient, il s'en vient dans la joie, 
    il rapporte les gerbes. 

    Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 13,18-21.

    En ce temps-là, Jésus disait : « À quoi le règne de Dieu est-il comparable, à quoi vais-je le comparer ? 
    Il est comparable à une graine de moutarde qu’un homme a prise et jetée dans son jardin. Elle a poussé, elle est devenue un arbre, et les oiseaux du ciel ont fait leur nid dans ses branches. » 
    Il dit encore : « À quoi pourrai-je comparer le règne de Dieu ? 
    Il est comparable au levain qu’une femme a pris et enfoui dans trois mesures de farine, jusqu’à ce que toute la pâte ait levé. » 

    Bienheureux Marie-Eugène de l'Enfant-Jésus (1894-1967) 

    carme, fondateur de Notre Dame de Vie 
    L’union transformante (Je veux voir Dieu, éd. du Carmel, 1949 ; p. 1001-1003)

    La grâce sanctifiante est comme un levain

    L'appellation d'union transformante évoque en premier lieu cette régénération spirituelle et cette transformation complète de l’âme par l'amour. L'âme « est devenue divine et Dieu par participation » (St Jean de la Croix, Cant. Spir., str. 27). Son union avec Dieu est telle qu'ils sont devenus « deux natures dans un même esprit et amour de Dieu ». La plénitude de ces mots ne livre ses secrets qu'à la lumière des définitions de la grâce sanctifiante et de ses propriétés.

    La grâce sanctifiante donnée par le baptême est une participation réelle à la vie divine. Elle entre dans notre âme, établit son siège dans la substance comme qualité entitative, et prend possession des facultés par les vertus infuses. Elle ne reste pas à la surface comme un vernis ou à l'extérieur comme un greffon qui prolonge la tige. Elle est véritablement infuse et pénètre dans les profondeurs comme un corps simple, comme une huile répandue et un levain dont on ne saurait arrêter l'action et la pénétration envahissantes. L'âme et les facultés sont donc à la fois enveloppées et pénétrées par cette vie divine. En fait, la vie spirituelle n'est pas autre chose que cette progression conquérante de la vie divine par envahissement progressif. La grâce est vraiment ce levain qu'une femme met dans trois mesures de farine. (…)

    Elle ne transforme que pour unir davantage à Dieu. Union et transformation vont de pair. Telle est en effet la propriété essentielle de l'amour, et cette grâce est charité comme Dieu est amour. (…) La grâce ou amour qui envahit l'âme et la transforme n'est que participation créée de la nature divine. Elle appartient en propre à l'âme et reste bien distincte de Dieu. Toutefois, elle n'est donnée que pour unir au principe dont elle procède. Elle jette l'âme dans le brasier infini qu'est Dieu lui-même et l'y maintient par une union constante comme dans son élément vital.

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