• La voix divine de la conscience

    Le mardi de la 6e semaine de Pâques 
    Calendrier ordinaire

     

    St François de Girolamo | St Ignace de Laconi - religieux o.f.m. cap. († 1781) | En savoir plus

    Mardi 11 Mai 

    Livre des Actes des Apôtres 16,22-34.

    En ces jours-là, dans la ville de Philippes, la foule se déchaîna contre Paul et Silas. Les magistrats ordonnèrent de leur arracher les vêtements pour leur donner la bastonnade. 
    Après les avoir roués de coups, on les jeta en prison, en donnant au geôlier la consigne de les surveiller de près. 
    Pour appliquer cette consigne, il les mit tout au fond de la prison, avec les pieds coincés dans des blocs de bois. 
    Vers le milieu de la nuit, Paul et Silas priaient et chantaient les louanges de Dieu, et les autres détenus les écoutaient. 
    Tout à coup, il y eut un violent tremblement de terre, qui secoua les fondations de la prison : à l’instant même, toutes les portes s’ouvrirent, et les liens de tous les détenus se détachèrent. 
    Le geôlier, tiré de son sommeil, vit que les portes de la prison étaient ouvertes ; croyant que les détenus s’étaient évadés, il dégaina son épée et il était sur le point de se donner la mort. 
    Mais Paul se mit à crier d’une voix forte : « Ne va pas te faire de mal, nous sommes tous là. » 
    Ayant réclamé de la lumière, le geôlier se précipita et, tout tremblant, se jeta aux pieds de Paul et de Silas. 
    Puis il les emmena dehors et leur demanda : « Que dois-je faire pour être sauvé, mes seigneurs ? » 
    Ils lui répondirent : « Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé, toi et toute ta maison. » 
    Ils lui annoncèrent la parole du Seigneur, ainsi qu’à tous ceux qui vivaient dans sa maison. 
    À l’heure même, en pleine nuit, le geôlier les emmena pour laver leurs plaies. Aussitôt, il reçut le baptême avec tous les siens. 
    Puis il fit monter chez lui Paul et Silas, il fit préparer la table et, avec toute sa maison, il laissa déborder sa joie de croire en Dieu. 

    Psaume 138(137),1-2a.2bc-3.7c-8.

    De tout mon cœur, Seigneur, je te rends grâce : 
    tu as entendu les paroles de ma bouche. 
    Je te chante en présence des anges, 
    vers ton temple sacré, je me prosterne. 

    Je rends grâce à ton nom pour ton amour et ta vérité, 
    car tu élèves, au-dessus de tout, ton nom et ta parole. 
    Le jour où tu répondis à mon appel, 
    tu fis grandir en mon âme la force. 

    Ta droite me rend vainqueur. 
    Le Seigneur fait tout pour moi ! 
    Seigneur, éternel est ton amour : 
    n'arrête pas l’œuvre de tes mains. 

    Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 16,5-11.

    En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je m’en vais maintenant auprès de Celui qui m’a envoyé, et aucun de vous ne me demande : “Où vas-tu ?” 
    Mais, parce que je vous dis cela, la tristesse remplit votre cœur. 
    Pourtant, je vous dis la vérité : il vaut mieux pour vous que je m’en aille, car, si je ne m’en vais pas, le Défenseur ne viendra pas à vous ; mais si je pars, je vous l’enverrai. 
    Quand il viendra, il établira la culpabilité du monde en matière de péché, de justice et de jugement. 
    En matière de péché, puisqu’on ne croit pas en moi. 
    En matière de justice, puisque je m’en vais auprès du Père, et que vous ne me verrez plus. 
    En matière de jugement, puisque déjà le prince de ce monde est jugé. » 

    Saint Claude la Colombière (1641-1682) 

    jésuite 
    Réflexions chrétiennes (Écrits spirituels, coll. Christus n° 9, éd. DDB, 1982, p. 326-327 ; rev.)

    La voix divine de la conscience

    La conscience, aux gens de bien, est un ami qui rend les plaisirs plus sensibles et les biens plus doux. Surtout elle est d’un grand secours dans les adversités. C’est pour cela que l’on dit : « Qui donc aurais-je dans le ciel ? Avec toi, je suis sans désir sur la terre » (Ps 72(73),25). (…) La conscience est un juge. Les uns refusent d’obéir à ce juge, les autres corrompent ce juge, les autres le font mourir.

    Comme la voix a été donnée à l’homme pour être l’interprète de ses sentiments et de ses désirs, c’est aussi par la conscience que Dieu nous apprend ce qu’il juge de chaque chose et ce qu’il attend de chacun de nous. Cette voix divine forme diverses paroles intérieures, pour exprimer les diverses leçons et les divers ordres qu’il plaît à Dieu de donner à sa créature. Elle est le lien du commerce que le Seigneur veut bien avoir avec nous et l’organe le plus ordinaire dont il se sert pour toucher nos cœurs et nous ouvrir le sien. (…)

    Rien ne fait mieux voir le désir ardent que Dieu a eu de conduire les hommes à la félicité souveraine que la conscience qu’il leur a donnée pour leur servir de guide. Rien de si éclairé pour discerner le bien et le mal, rien de si fidèle à nous le montrer, rien de si pressant pour nous porter à embrasser l’un et fuir l’autre. Mais si elle est un effet de son amour, cette conscience, c’en est encore un de son zèle pour la justice ; car cette même conscience qui est si soigneuse de nous détourner du mal, est encore extrêmement sévère à nous en punir.

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