• Le Bonheur est dans le « près » !

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    Le bonheur est dans le tellement proche qu’il se loge dans chaque inspiration et expiration, action de grâces à Celui de qui nous tenons la vie. Il se découvre dans la contemplation d’un coucher de soleil ou d’un paysage merveilleux. Il se révèle au retour d’une rencontre profonde, comme les disciples d’Emmaüs.

    Il se trouve au creux des mains jointes dans la prière ou tendues pour porter le frère éprouvé. « Le bonheur ne vient pas à ceux qui l’attendent assis. La meilleure manière d’atteindre le bonheur est de le donner aux autres » écrivait Baden-Powell, fondateur du scoutisme.

    « Qui nous fera voir le bonheur ? » crie le psaume 4, 7. «Sur nous Seigneur que s’illumine ta face ! » Tel est le chemin emprunté par les ressuscités en vie éternelle que nous sommes déjà.

    Je ne me prends pas pour Dieu mais quand Dieu se prend pour moi, je le laisse faire. Alors « Je » m’habite.

    Le bonheur est dans l’obéissance du Fils qui devient pleinement Dieu et qui engendre à son tour dans une fécondité sans cesse renouvelée. L’humain devient alors Fils pour devenir Père à son tour. « Qui me voit, voit le Père » dit Jésus. Se référer à Lui, s’abandonner à Celui qui m’a créé et qui demeure invisible parce qu’Il nous respecte infiniment, voilà qui me permet d’exister pleinement, d’être moi-même et visible à mes propres yeux et à ceux de tous. Alors Dieu se fait chair.

    À force de craindre le malheur qui pourrait nous arriver, nous laissons passer à côté de nous sans le voir, le bonheur qui s’offre à nous.

    Le proverbe chinois dit : « L’arbre qui tombe fait plus de bruit que l’herbe qui pousse. » Il ne tient qu’à nous de nous mettre au ras du sol, le nez dans le gazon, pour entendre pousser la plante, pour voir germer la semence, issue du grain qui meurt.

    « Jésus dit que la vie c’est comme la manne. Il faut s’agenouiller pour la ramasser chaque matin puis la pétrir lentement pour en faire des galettes de bonté que l’on partagera avec ceux qui sont sur le bord du chemin » écrit la théologienne et poétesse, Francine Carrillo dans "Le plus que vivant" p. 168.

    Le bonheur est comme la traversée d’un cours d’eau, sautant de pierre en pierre jusqu’à l’autre rive, comme la trace aérienne du passage continu d’un côté à l’autre. Comme le fil invisible qui relie en un collier de perles les grâces reçues et glanées çà et là. À condition de prendre le temps de s’asseoir sur l’autre rive et de faire relecture, de contempler ce qui vient de se passer. De se poser pour se ré-jouir, c'est-à-dire jouir à nouveau. De contempler que nous sommes habités de l’intérieur, ici et maintenant.

    À vos marques donc, car le bonheur est dans le « prêt ? » partez !

    P. Vincent Gruber, omi

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