• Le Christ, bon Samaritain

    Le lundi de la 27e semaine du temps ordinaire
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    St Denys l'aréopagite | St François Borgia - général de la s.j. († 1572) | En savoir plus

    Lundi 3 Octobre

    Lettre de saint Paul Apôtre aux Galates 1,6-12.

    Frères, je m’étonne que vous abandonniez si vite celui qui vous a appelés par la grâce du Christ, et que vous passiez à un Évangile différent.
    Ce n'en est pas un autre : il y a seulement des gens qui jettent le trouble parmi vous et qui veulent changer l’Évangile du Christ.
    Pourtant, si nous-mêmes, ou si un ange du ciel vous annonçait un Évangile différent de celui que nous vous avons annoncé, qu’il soit anathème !
    Nous l’avons déjà dit, et je le répète encore : si quelqu’un vous annonce un Évangile différent de celui que vous avez reçu, qu’il soit anathème !
    Maintenant, est-ce par des hommes ou par Dieu que je veux me faire approuver ? Est-ce donc à des hommes que je cherche à plaire ? Si j’en étais encore à plaire à des hommes, je ne serais pas serviteur du Christ.
    Frères, je tiens à ce que vous le sachiez, l’Évangile que j’ai proclamé n’est pas une invention humaine.
    Ce n’est pas non plus d’un homme que je l’ai reçu ou appris, mais par révélation de Jésus Christ.

    Psaume 111(110),1-2.7-8.9.10c.

    De tout cœur je rendrai grâce au Seigneur
    dans l'assemblée, parmi les justes.
    Grandes sont les œuvres du Seigneur ;
    tous ceux qui les aiment s'en instruisent.

    Justesse et sûreté, les œuvres de ses mains,
    sécurité, toutes ses lois,
    établies pour toujours et à jamais,
    accomplies avec droiture et sûreté !

    Il apporte la délivrance à son peuple ;
    son alliance est promulguée pour toujours :
    saint et redoutable est son nom.
    À jamais se maintiendra sa louange.

    Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 10,25-37.

    En ce temps-là, voici qu’un docteur de la Loi se leva et mit Jésus à l’épreuve en disant : « Maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle ? »
    Jésus lui demanda : « Dans la Loi, qu’y a-t-il d’écrit ? Et comment lis-tu ? »
    L’autre répondit : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ton intelligence, et ton prochain comme toi-même. »
    Jésus lui dit : « Tu as répondu correctement. Fais ainsi et tu vivras. »
    Mais lui, voulant se justifier, dit à Jésus : « Et qui est mon prochain ? »
    Jésus reprit la parole : « Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il tomba sur des bandits ; ceux-ci, après l’avoir dépouillé et roué de coups, s’en allèrent, le laissant à moitié mort.
    Par hasard, un prêtre descendait par ce chemin ; il le vit et passa de l’autre côté.
    De même un lévite arriva à cet endroit ; il le vit et passa de l’autre côté.
    Mais un Samaritain, qui était en route, arriva près de lui ; il le vit et fut saisi de compassion.
    Il s’approcha, et pansa ses blessures en y versant de l’huile et du vin ; puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui.
    Le lendemain, il sortit deux pièces d’argent, et les donna à l’aubergiste, en lui disant : “Prends soin de lui ; tout ce que tu auras dépensé en plus, je te le rendrai quand je repasserai.”
    Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l’homme tombé aux mains des bandits ? »
    Le docteur de la Loi répondit : « Celui qui a fait preuve de pitié envers lui. » Jésus lui dit : « Va, et toi aussi, fais de même. »


    Origène (v. 185-253)
    prêtre et théologien
    Homélies sur l'évangile de Luc, 34, 3.7-9; GCS 9, 201-202.204-205.  (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 419-420)

    Le Christ, bon Samaritain

    D'après un ancien qui voulait interpréter la parabole du bon Samaritain, l'homme qui descendait de Jérusalem à Jéricho représente Adam, Jérusalem le paradis, Jéricho le monde, les brigands les forces hostiles, le prêtre la Loi, le lévite les prophètes, le Samaritain le Christ. Par ailleurs, les blessures symbolisent la désobéissance, la monture le corps du Seigneur. (...) Et la promesse de revenir, faite par le Samaritain, préfigure, selon cet interprète, le second avènement du Seigneur. (...)

    Ce Samaritain porte nos péchés (cf Mt 8,17) et souffre pour nous. Il porte le moribond et le conduit dans une auberge, c'est-à-dire dans l'Église. Celle-ci est ouverte à tous, elle ne refuse son secours à personne et tous y sont invités par Jésus : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi je vous procurerai le repos » (Mt 11,28). Après y avoir conduit le blessé, le Samaritain ne part pas aussitôt, mais demeure toute la journée dans l'hôtellerie auprès du moribond. Il soigne ses blessures non seulement le jour, mais encore la nuit, l'entourant de toute sa sollicitude empressée... Vraiment ce gardien des âmes s'est montré plus proche des hommes que la Loi et les prophètes « en faisant preuve de bonté » envers celui « qui était tombé entre les mains des bandits » et il « s'est montré son prochain » moins en paroles qu'en actes.

    Il nous est donc possible, en suivant cette parole : « Soyez mes imitateurs comme je le suis moi-même du Christ » (1Co 11,1), d'imiter le Christ et d'avoir pitié de ceux qui « sont tombés entre les mains des bandits », de nous approcher d'eux, de verser de l'huile et du vin sur leurs plaies et de les bander, de les charger sur notre propre monture et de porter leurs fardeaux. C'est pourquoi, pour nous y exhorter le Fils de Dieu a dit en s'adressant à nous tous plus encore qu'au docteur de la Loi : « Va, et toi aussi, fais de même ».

     

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