• Le Christ donne sa vie pour ses ennemis

    Le vendredi de la 5e semaine de Carême
    Calendrier romain ordinaire

      Ste Léa | Bx François Chartier - prêtre et martyr († 1794) | En savoir plus

    Vendredi 22 Mars

    Livre de Jérémie 20,10-13.

    Moi, Jérémie, j’entends les calomnies de la foule : « Dénoncez-le ! Allons le dénoncer, celui-là, l’Épouvante-de-tous-côtés. » Tous mes amis guettent mes faux pas, ils disent : « Peut-être se laissera-t-il séduire… Nous réussirons, et nous prendrons sur lui notre revanche ! »
    Mais le Seigneur est avec moi, tel un guerrier redoutable : mes persécuteurs trébucheront, ils ne réussiront pas. Leur défaite les couvrira de honte, d’une confusion éternelle, inoubliable.
    Seigneur de l’univers, toi qui scrutes l’homme juste, toi qui vois les reins et les cœurs, fais-moi voir la revanche que tu leur infligeras, car c’est à toi que j’ai remis ma cause.
    Chantez le Seigneur, louez le Seigneur : il a délivré le malheureux de la main des méchants.

    Psaume 18(17),2-3.4.5-6.7.

    Je t'aime, Seigneur, ma force :
    Seigneur, mon roc, ma forteresse,
    Dieu mon libérateur, le rocher qui m'abrite,
    mon bouclier, mon fort, mon arme de victoire !

    Louange à Dieu !
    Quand je fais appel au Seigneur,
    je suis sauvé de tous mes ennemis.

    Les liens de la mort m'entouraient,
    le torrent fatal m'épouvantait ;
    des liens infernaux m'étreignaient :
    j'étais pris aux pièges de la mort.

    Dans mon angoisse, j'appelai le Seigneur ;
    vers mon Dieu, je lançai un cri ;
    de son temple il entend ma voix :
    mon cri parvient à ses oreilles.

    Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 10,31-42.

    En ce temps-là, de nouveau, des Juifs prirent des pierres pour lapider Jésus.
    Celui-ci reprit la parole : « J’ai multiplié sous vos yeux les œuvres bonnes qui viennent du Père. Pour laquelle de ces œuvres voulez-vous me lapider ? »
    Ils lui répondirent : « Ce n’est pas pour une œuvre bonne que nous voulons te lapider, mais c’est pour un blasphème : tu n’es qu’un homme, et tu te fais Dieu. »
    Jésus leur répliqua : « N’est-il pas écrit dans votre Loi : ‘J’ai dit : Vous êtes des dieux ?’
    Elle les appelle donc des dieux, ceux à qui la parole de Dieu s’adressait, et l’Écriture ne peut pas être abolie.
    Or, celui que le Père a consacré et envoyé dans le monde, vous lui dites : “Tu blasphèmes”, parce que j’ai dit : “Je suis le Fils de Dieu”.
    Si je ne fais pas les œuvres de mon Père, continuez à ne pas me croire.
    Mais si je les fais, même si vous ne me croyez pas, croyez les œuvres. Ainsi vous reconnaîtrez, et de plus en plus, que le Père est en moi, et moi dans le Père. »
    Eux cherchaient de nouveau à l’arrêter, mais il échappa à leurs mains.
    Il repartit de l’autre côté du Jourdain, à l’endroit où, au début, Jean baptisait ; et il y demeura.
    Beaucoup vinrent à lui en déclarant : « Jean n’a pas accompli de signe ; mais tout ce que Jean a dit de celui-ci était vrai. »
    Et là, beaucoup crurent en lui.



    Saint Thomas More (1478-1535)
    homme d'État anglais, martyr
    Traité sur la Passion, Le Christ les aima jusqu'au bout, homélie 1 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 218)

    Le Christ donne sa vie pour ses ennemis

          Méditons profondément sur l'amour du Christ notre Sauveur, qui « a aimé les siens jusqu'au bout » (Jn 13,1), à tel point que pour leur bien, volontairement, il a souffert une mort douloureuse et a manifesté le plus haut degré d'amour qui puisse exister. Car il a dit lui-même : « Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Jn 15,13). Oui, c'est bien là le plus grand amour qu'on ait jamais montré. Et pourtant notre Sauveur en donna un plus grand encore, car il donna cette preuve d'amour à la fois pour ses amis et pour ses ennemis.

          Quelle différence entre cet amour fidèle et les autres formes d'amour faux et inconstant que l'on trouve dans notre pauvre monde !... Qui peut être sûr, dans l'adversité, de garder beaucoup de ses amis, quand notre Sauveur lui-même, lorsqu'il a été arrêté, est resté seul, abandonné des siens? Quand vous partez, qui voudra partir avec vous? Seriez-vous roi, votre royaume ne vous laisserait-il pas partir seul pour vous oublier aussitôt? Même votre famille ne vous laisserait-elle pas partir, comme une pauvre âme abandonnée qui ne sait où aller?

          Alors, apprenons à aimer en tout temps, comme nous devrions aimer : Dieu par-dessus toute chose, et toutes les autres choses à cause de lui. Car tout amour qui ne se rapporte pas à cette fin, c'est-à-dire à la volonté de Dieu, est un amour tout à fait vain et stérile. Tout amour que nous portons à un être créé quelconque et qui affaiblit notre amour envers Dieu est un amour détestable et un obstacle à notre marche vers le ciel... Donc, puisque notre Seigneur nous a tant aimés pour notre salut, implorons assidûment sa grâce, de crainte qu'en comparaison de son grand amour, nous soyons trouvés remplis d'ingratitude.

     

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