• Le Fils de Dieu est libre de tout

    Le lundi de la 19e semaine du temps ordinaire
    Calendrier romain ordinaire

      Ste Jeanne de Chantal | Bx Bonnaventure Garcia Paredes - prêtre O.P., martyr († 1936) | En savoir plus

    Lundi 12 Août

    Livre d'Ézéchiel 1,2-5.24-28c.

    Le cinq du mois, la cinquième année de la déportation du roi Jékonias,
    la parole de Dieu fut adressée à Ézékiel, fils du prêtre Bouzi, dans le pays des Chaldéens, au bord du fleuve Kebar. La main du Seigneur se posa sur lui.
    J’ai vu : un vent de tempête venant du nord, un gros nuage, un feu jaillissant et, autour, une clarté ; au milieu, comme un scintillement de vermeil du milieu du feu.
    Au milieu, la forme de quatre Vivants ; elle paraissait une forme humaine.
    J’entendis le bruit de leurs ailes, pareil, quand ils marchaient, au bruit des grandes eaux, pareil à la voix du Puissant, une rumeur comme celle d’une armée. Lorsqu’ils s’arrêtaient, ils laissaient retomber leurs ailes.
    On entendit un bruit venant de plus haut que le firmament qui était au-dessus de leurs têtes.
    Au-dessus de ce firmament, il y avait une forme de trône, qui ressemblait à du saphir ; et, sur ce trône, quelqu’un qui avait l’aspect d’un être humain, au-dessus, tout en haut.
    Puis j’ai vu comme un scintillement de vermeil, comme l’aspect d’un feu qui l’enveloppait tout autour, à partir de ce qui semblait être ses reins et au-dessus. À partir de ce qui semblait être ses reins et au-dessous, j’ai vu comme l’aspect d’un feu et, autour, une clarté.
    Comme l’arc apparaît dans la nuée un jour de pluie, ainsi cette clarté à l’entour : c’était l’aspect, la forme de la gloire du Seigneur. À cette vue, je tombai face contre terre, et j’entendis une voix qui me parlait.

    Psaume 148(147),1-2.11-12.13.14b.

    Louez le Seigneur du haut des cieux,
    louez-le dans les hauteurs.
    Vous, tous ses anges, louez-le,
    louez-le, tous les univers.

    Les rois de la terre et tous les peuples,
    les princes et tous les juges de la terre ;
    tous les jeunes gens et jeunes filles,
    les vieillards comme les enfants.

    Qu'ils louent le nom du Seigneur,
    le seul au-dessus de tout nom ;
    sur le ciel et sur la terre, sa splendeur :
    louange de tous ses fidèles !

    Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 17,22-27.

    En ce temps-là, comme Jésus et les disciples étaient réunis en Galilée, il leur dit : « Le Fils de l’homme va être livré aux mains des hommes ;
    ils le tueront et, le troisième jour, il ressuscitera. » Et ils furent profondément attristés.
    Comme ils arrivaient à Capharnaüm, ceux qui perçoivent la redevance des deux drachmes pour le Temple vinrent trouver Pierre et lui dirent : « Votre maître paye bien les deux drachmes, n’est-ce pas ? »
    Il répondit : « Oui. » Quand Pierre entra dans la maison, Jésus prit la parole le premier : « Simon, quel est ton avis ? Les rois de la terre, de qui perçoivent-ils les taxes ou l’impôt ? De leurs fils, ou des autres personnes ? »
    Pierre lui répondit : « Des autres. » Et Jésus reprit : « Donc, les fils sont libres.
    Mais, pour ne pas scandaliser les gens, va donc jusqu’à la mer, jette l’hameçon, et saisis le premier poisson qui mordra ; ouvre-lui la bouche, et tu y trouveras une pièce de quatre drachmes. Prends-la, tu la donneras pour moi et pour toi. »



    Saint Ambroise (v. 340-397)
    évêque de Milan et docteur de l'Église
    Commentaire du Ps 48, 14-15 ; CSEL 64, 368 (in Lectures chrétiennes pour notre temps, fiche F 31; trad. Orval ; © 1972 Abbaye d'Orval)

    Le Fils de Dieu est libre de tout

    Lorsque le Christ réconcilia le monde avec Dieu, il n’avait certes pas besoin de réconciliation pour lui-même. Pour lequel de ses péchés aurait-il dû apaiser Dieu, lui qui n’en avait commis aucun ? Aussi, lorsque les Juifs lui réclament le didrachme exigé par la Loi, Jésus dit à Pierre : « Simon, de qui les rois de la terre perçoivent-ils le tribut ou les impôts ? De leurs fils ou des étrangers ? » Pierre répondit : « Des étrangers. » Jésus reprit : « les fils en sont donc exempts. Mais pour ne pas faire de scandale, jette l’hameçon et du premier poisson que tu prendras tu ouvriras la bouche ; tu y trouveras un stratère : prends-le et donne-le leur pour moi et pour toi. » (Mt 17, 25-27)

    Le Christ nous montre par là qu’il ne devait rien expier pour des péchés personnels, parce qu’il n’était pas esclave du péché mais que, Fils de Dieu, il était libre de toute faute. Le fils était libre et l’esclave en état de péché. Puisqu’il est libre de tout, Jésus ne paie donc rien pour le rachat de son âme, lui dont le sang pouvait payer largement la rédemption des péchés du monde entier. Il a le droit de libérer les autres, lui qui n’a aucune dette pour lui-même.

    Mais je vais plus loin. Le Christ n’est pas le seul à ne devoir rien payer pour la rédemption ou l’expiation de péchés personnels. Si tu envisages tout homme croyant, tu peux dire qu’aucun ne doit payer pour sa propre expiation, parce que le Christ a expié pour la rédemption de tous. Quel est l’homme qui trouverait son propre sang capable de le racheter, alors que le Christ a versé le sien pour le rachat de tous ?

    Méditation

    Frère Grégoire Laurent-Huyghues-Beaufond

    Frère Grégoire Laurent-Huyghues-Beaufond

    Couvent de la Tourette à Eveux

    Pile et face

    Écouter la méditation
    Une pêche miraculeuse, un poisson-porte-monnaie. Ça vous a des airs merveilleux, ça sonne comme un conte. Mais savoir si on va payer l’impôt pour l’entretien du Temple n’est pas un jeu d’enfant. Jésus prend au sérieux la question qu’on a posée à Pierre. Lui qui est libre, qui nous rend libres, c’est librement qu’Il se soumet à la loi du Temple, même quand cette loi le condamnera à mort.

    D'ailleurs, Jésus vient d’ailleurs d’annoncer qu’on allait le livrer, qu’on allait le tuer. Et les disciples en conçoivent une grande peine : la mort d’un ami, c’est rarement réjouissant. Alors quand il s’agit d’une trahison suivie d’un meurtre, il y a de quoi être attristé. Dans l’Évangile, il y a plusieurs « annonces de la Passion » que nous signalent les sous-titres de nos bibles. Jésus essaie de nous préparer à tout ce qui va arriver. Avons-nous bien écouté ? Ce n’est pas sûr : si on est trop triste, c’est qu’on s’arrête bien souvent à la Passion. Comme si on oubliait qu’une pièce avait deux faces. D’un côté, la mort, de l’autre : le troisième jour, Il va se relever. Notre foi, c’est pile et face : annonce de la Passion, annonce de la résurrection. C’est là-dessus que s’édifie et se maintient le Temple de l’Église.

    Notre foi et puis notre espérance, c’est toute la Pâque de Jésus, n’oublions pas qu’Il ressuscite. On a parfois tendance à ne voir qu’un seul des deux côtés : la beauté du Temple ou nos vies qui tombent en ruines ; la santé de notre âme, mais les marchands du Temple. Tenons en même temps les deux côtés. Tenons fermement que, pour notre âme et pour notre Église, aussi douloureux que puissent être les temps présents, le troisième jour n’a pas de fin.

    Extrait de Matthieu Pas à Pas (2019)

     

     

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