• Le Père qui m’a envoyé, lui, m’a rendu témoignage

    Le jeudi de la 4e semaine de Carême
    Calendrier romain ordinaire

    St Lubin | Ste Mathilde de Germanie - reine d'Allemagne († 968) | En savoir plus

    Jeudi 14 Mars

    Livre de l'Exode 32,7-14.

    En ces jours-là, le Seigneur parla à Moïse : « Va, descends, car ton peuple s’est corrompu, lui que tu as fait monter du pays d’Égypte.
    Ils n’auront pas mis longtemps à s’écarter du chemin que je leur avais ordonné de suivre ! Ils se sont fait un veau en métal fondu et se sont prosternés devant lui. Ils lui ont offert des sacrifices en proclamant : “Israël, voici tes dieux, qui t’ont fait monter du pays d’Égypte.” »
    Le Seigneur dit encore à Moïse : « Je vois que ce peuple est un peuple à la nuque raide.
    Maintenant, laisse-moi faire ; ma colère va s’enflammer contre eux et je vais les exterminer ! Mais, de toi, je ferai une grande nation. »
    Moïse apaisa le visage du Seigneur son Dieu en disant : « Pourquoi, Seigneur, ta colère s’enflammerait-elle contre ton peuple, que tu as fait sortir du pays d’Égypte par ta grande force et ta main puissante ?
    Pourquoi donner aux Égyptiens l’occasion de dire : “C’est par méchanceté qu’il les a fait sortir ; il voulait les tuer dans les montagnes et les exterminer à la surface de la terre” ? Reviens de l’ardeur de ta colère, renonce au mal que tu veux faire à ton peuple.
    Souviens-toi de tes serviteurs, Abraham, Isaac et Israël, à qui tu as juré par toi-même : “Je multiplierai votre descendance comme les étoiles du ciel ; je donnerai, comme je l’ai dit, tout ce pays à vos descendants, et il sera pour toujours leur héritage.” »
    Le Seigneur renonça au mal qu’il avait voulu faire à son peuple.

    Psaume 106(105),4ab.6.19-20.21-22.23.

    Souviens-toi de moi, Seigneur,
    dans ta bienveillance pour ton peuple.
    Avec nos pères, nous avons péché,
    nous avons failli et renié.

    À l'Horeb ils fabriquent un veau,
    ils adorent un objet en métal :
    ils échangeaient ce qui était leur gloire
    pour l'image d'un taureau, d'un ruminant.

    Ils oublient le Dieu qui les sauve,
    qui a fait des prodiges en Égypte,
    des miracles au pays de Cham,
    des actions terrifiantes sur la mer Rouge.

    Dieu a décidé de les détruire.
    C'est alors que Moïse, son élu,
    surgit sur la brèche, devant lui,
    pour empêcher que sa fureur les extermine.

    Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 5,31-47.

    En ce temps-là, Jésus disait aux Juifs : « Si c’est moi qui me rends témoignage, mon témoignage n’est pas vrai ;
    c’est un autre qui me rend témoignage, et je sais que le témoignage qu’il me rend est vrai.
    Vous avez envoyé une délégation auprès de Jean le Baptiste, et il a rendu témoignage à la vérité.
    Moi, ce n’est pas d’un homme que je reçois le témoignage, mais je parle ainsi pour que vous soyez sauvés.
    Jean était la lampe qui brûle et qui brille, et vous avez voulu vous réjouir un moment à sa lumière.
    Mais j’ai pour moi un témoignage plus grand que celui de Jean : ce sont les œuvres que le Père m’a donné d’accomplir ; les œuvres mêmes que je fais témoignent que le Père m’a envoyé. »
    Et le Père qui m’a envoyé, lui, m’a rendu témoignage. Vous n’avez jamais entendu sa voix, vous n’avez jamais vu sa face,
    et vous ne laissez pas sa parole demeurer en vous, puisque vous ne croyez pas en celui que le Père a envoyé.
    Vous scrutez les Écritures parce que vous pensez y trouver la vie éternelle ; or, ce sont les Écritures qui me rendent témoignage,
    et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie !
    La gloire, je ne la reçois pas des hommes ;
    d’ailleurs je vous connais : vous n’avez pas en vous l’amour de Dieu.
    Moi, je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me recevez pas ; qu’un autre vienne en son propre nom, celui-là, vous le recevrez !
    Comment pourriez-vous croire, vous qui recevez votre gloire les uns des autres, et qui ne cherchez pas la gloire qui vient du Dieu unique ?
    Ne pensez pas que c’est moi qui vous accuserai devant le Père. Votre accusateur, c’est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance.
    Si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, car c’est à mon sujet qu’il a écrit.
    Mais si vous ne croyez pas ses écrits, comment croirez-vous mes paroles ? »


    Saint Grégoire le Grand (v. 540-604)
    pape et docteur de l'Église
    Livre XIII, SC 212 (Morales sur Job, trad. A. Bocognano, éd. du Cerf, 1974 ; p. 283-285)

    « Le Père qui m’a envoyé, lui, m’a rendu témoignage » (Jn 5, 37)

    « Voici que j’ai dans le ciel mon témoin et là-haut mon confident. » (Jb 16,20 Vg) Quand le fils chancelait sur la terre il avait un témoin dans le ciel. Car le Père est le témoin du Fils, qui dit dans l’Évangile : « Et le Père qui m’a envoyé, lui, m’a rendu témoignage. » (Jn 5,37) Mais il est aussi à juste titre appelé son confident, parce que c’est dans une volonté unique, dans un conseil unique que le Père œuvre toujours avec le Fils. Et il est aussi son témoin parce que « personne ne connaît le Fils, si ce n’est le Père » (Mt 11,27). Le Fils avait donc pris un témoin dans le ciel et là-haut un confident le jour où ceux qui le voyaient mourir dans sa chair ne savaient pas apercevoir la puissance de sa divinité. Or si les hommes étaient dans l’ignorance, dans sa mort cependant le Médiateur entre Dieu et les hommes savait que le Père œuvrait avec lui. (…)

    En même temps qu’au bienheureux Job ces paroles cependant peuvent convenir aussi à chacun de nous. Quiconque, en effet, aspire en chacun de ses actes aux louanges des hommes cherche son témoin sur la terre. Mais celui qui par sa conduite s’empresse de plaire à Dieu tout-puissant considère que son témoin est dans le ciel. Or il arrive souvent que nos bonnes œuvres mêmes soient critiquées en notre personne par des esprits malavisés. Mais celui qui a son témoin dans le ciel ne doit pas redouter les critiques des hommes.

    « Voici que le semeur sortit pour semer. »

    Évangile selon saint Marc 4, 3

    Jean-Marie et Vianneyte Roux

    Jean-Marie et Vianneyte Roux

    Quiberon

    Écouter la méditation

    Aller plus loin…

    À la fin de l’homélie de notre messe de mariage, le prêtre nous a envoyés par ces mots : « Le sacrement de mariage vous configure à prendre un ministère dans l’Église. » Un envoi à sortir, à élargir l’espace de notre tente, à découvrir la fécondité missionnaire de notre couple. 

    Un des appels reçus pour servir l’Église s’est concrétisé dans le catéchuménat. Là, nous avons rencontré de nombreux étudiants, français, chinois, africains, iraniens, tous demandant le baptême ou la confirmation. Comme la grâce nous dépasse dans ces appels, ces rencontres décisives, dont nous sommes les témoins !

    Nos vies professionnelles se sont également révélées être des lieux de mission. Chacun à notre manière, nous avons entendu cette parole du Seigneur : « Va avec la force qui t’anime. »* Souvent, nous avons été surpris par les fruits de ce que Dieu accomplissait à travers nous ! 

    Contre toute attente, et avec un peu d’audace -il faut bien le reconnaître-, j’ai pu prier au bureau avec des collègues sur le temps de la pause ! Vianneyte, elle, a enseigné dans une école publique, en zone d’éducation prioritaire. Face aux difficultés et portée par sa prière, elle a pu instaurer un cadre bienveillant, pour sécuriser les enfants et les faire progresser malgré l’adversité ! Dans nos vies, l’Esprit saint agit bien au-delà de ce que nous pouvons dire et faire. 

    Quand nous manquons de foi, « Ô Seigneur, rends-nous la Joie d’être sauvés. Que l’Esprit généreux nous soutienne. »**


    * Juges 6, 14
    ** Psaume 50
    Illustration : Église de la Sainte Trinité - Les Contamines-Montjoie

     
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