• Le royaume est comparable à un maître qui embaucha des ouvriers pour sa vigne...

    Le mercredi de la 20e semaine du temps ordinaire
    Calendrier romain ordinaire

    St Pie X | Bx Ladislas Findysz - prêtre et martyr († 1964) | En savoir plus

    Mercredi 21 Août

    Livre d'Ézéchiel 34,1-11.

    La parole du Seigneur me fut adressée :
    « Fils d’homme, prophétise contre les bergers d’Israël, prophétise. Tu leur diras : Ainsi parle le Seigneur Dieu : Quel malheur pour les bergers d’Israël qui sont bergers pour eux-mêmes ! N’est-ce pas pour les brebis qu’ils sont bergers ?
    Vous, au contraire, vous buvez leur lait, vous vous êtes habillés avec leur laine, vous égorgez les brebis grasses, vous n’êtes pas bergers pour le troupeau.
    Vous n’avez pas rendu des forces à la brebis chétive, soigné celle qui était malade, pansé celle qui était blessée. Vous n’avez pas ramené la brebis égarée, cherché celle qui était perdue. Mais vous les avez gouvernées avec violence et dureté.
    Elles se sont dispersées, faute de berger, pour devenir la proie de toutes les bêtes sauvages.
    Mon troupeau s’égare sur toutes les montagnes et toutes les collines élevées ; mes brebis sont dispersées dans tout le pays, personne ne les cherche, personne ne part à leur recherche.
    C’est pourquoi, bergers, écoutez la parole du Seigneur :
    Par ma vie – oracle du Seigneur Dieu –, puisque mon troupeau est mis au pillage et devient la proie des bêtes sauvages, faute de berger, parce que mes bergers ne s’occupent pas de mon troupeau, parce qu’ils sont bergers pour eux-mêmes au lieu de l’être pour mon troupeau,
    eh bien, bergers, écoutez la parole du Seigneur :
    Ainsi parle le Seigneur Dieu : Me voici contre les bergers. Je m’occuperai de mon troupeau à leur place, je les empêcherai de le faire paître, et ainsi ils ne seront plus mes bergers ; j’arracherai mes brebis de leur bouche et elles ne seront plus leur proie.
    Car ainsi parle le Seigneur Dieu : Voici que moi-même, je m’occuperai de mes brebis, et je veillerai sur elles.

    Psaume 23(22),1-2ab.2c-3.4.5.6.

    Le Seigneur est mon berger :
    je ne manque de rien.
    Sur des prés d'herbe fraîche,
    il me fait reposer.

    Il me mène vers les eaux tranquilles
    et me fait revivre ;
    il me conduit par le juste chemin
    pour l'honneur de son nom.

    Si je traverse les ravins de la mort,
    je ne crains aucun mal,
    car tu es avec moi :
    ton bâton me guide et me rassure.

    Tu prépares la table pour moi
    devant mes ennemis ;
    tu répands le parfum sur ma tête,
    ma coupe est débordante.

    Grâce et bonheur m'accompagnent
    tous les jours de ma vie ;
    j'habiterai la maison du Seigneur
    pour la durée de mes jours.

    Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 20,1-16.

    En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole : « En effet, le royaume des Cieux est comparable au maître d’un domaine qui sortit dès le matin afin d’embaucher des ouvriers pour sa vigne.
    Il se mit d’accord avec eux sur le salaire de la journée : un denier, c’est-à-dire une pièce d’argent, et il les envoya à sa vigne.
    Sorti vers neuf heures, il en vit d’autres qui étaient là, sur la place, sans rien faire.
    Et à ceux-là, il dit : “Allez à ma vigne, vous aussi, et je vous donnerai ce qui est juste.”
    Ils y allèrent. Il sortit de nouveau vers midi, puis vers trois heures, et fit de même.
    Vers cinq heures, il sortit encore, en trouva d’autres qui étaient là et leur dit : “Pourquoi êtes-vous restés là, toute la journée, sans rien faire ?”
    Ils lui répondirent : “Parce que personne ne nous a embauchés.” Il leur dit : “Allez à ma vigne, vous aussi.”
    Le soir venu, le maître de la vigne dit à son intendant : “Appelle les ouvriers et distribue le salaire, en commençant par les derniers pour finir par les premiers.”
    Ceux qui avaient commencé à cinq heures s’avancèrent et reçurent chacun une pièce d’un denier.
    Quand vint le tour des premiers, ils pensaient recevoir davantage, mais ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d’un denier.
    En la recevant, ils récriminaient contre le maître du domaine :
    “Ceux-là, les derniers venus, n’ont fait qu’une heure, et tu les traites à l’égal de nous, qui avons enduré le poids du jour et la chaleur !”
    Mais le maître répondit à l’un d’entre eux : “Mon ami, je ne suis pas injuste envers toi. N’as-tu pas été d’accord avec moi pour un denier ?
    Prends ce qui te revient, et va-t’en. Je veux donner au dernier venu autant qu’à toi :
    n’ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mes biens ? Ou alors ton regard est-il mauvais parce que moi, je suis bon ?”
    C’est ainsi que les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers. »


    Saint Nersès Snorhali (1102-1173)
    patriarche arménien
    Deuxième partie, § 680-682 ; SC 203 (Jésus Fils Unique du Père, trad. I. Kéchichian, éd. du Cerf, 1973 ; p. 172)

    Le royaume est comparable à un maître qui embaucha des ouvriers pour sa vigne...

    J’ai été invité à l’aube

    dès le début, à mon entrée dans le monde,

    Pour travailler dans la vigne du commandement,

    Contre un denier portant ton effigie.

    Quant à moi, j’ai entendu celui qui invitait,

    En entrant seulement dans la vigne ;

    Mais j’ai été négligent dans la mise en pratique de la parole,

    C’est pourquoi, je n’espère pas de récompense.

    Mais ô Seigneur libéral en tout,

    Donne-moi gratis le présent de ta grâce,

    À l’exemple des ouvriers de la Onzième heure,

    Entrant dans la vigne, dans le paradis d’Éden.

    Méditation

    Frère Jean Pierre Brice Olivier

    Frère Jean Pierre Brice Olivier

    Couvent de l'Annonciation à Paris

    Être est la question

    Écouter la méditation
    L’ouvrier, celui qui œuvre à la vigne, n’est pas embauché au regard de ses compétences ou de ses diplômes. Le travail est assez simple pour que tout le monde puisse collaborer suivant qui il est, et le nombre d’heures travaillées n’a pas d’importance. Étonnant patron qui ne sélectionne pas ses employés, les rétribue tous de la même somme, sans tenir compte du temps passé à le servir, et qui, en plus, déclare donner ce qui est juste. La pièce d’argent n’est donc pas un salaire. Ce qui est donné par le maître de la vigne — le Seigneur — est d’un autre ordre : sans doute le don de la vie. Nous ne sommes donc pas dans un contrat contraignant et un calcul serré, mais, à l’opposé : dans le vivant débordant et surabondant. S’il apparaît identique pour tout le monde, le denier est en réalité parfaitement personnalisé et dépendant de celui qui le reçoit. Alors à chacun de se déterminer face à cette gratification. Vous pouvez réagir comme les râleurs de la parabole et exiger avec colère et jalousie de recevoir ce qui vous revient à cause de votre labeur, ce à quoi vous estimez avoir droit parce que vous avez obéi aux commandements toute votre vie, et revendiquer le ciel… Ou bien, nous pouvons préférer recevoir les libéralités prodigues de la miséricorde en abondance.

    La question n’est donc pas d’être de la première ou de la dernière heure, mais d’être. D’être dans l’heure présente. C'est ainsi que les derniers seront premiers et les premiers derniers. 

    Extrait de Signes dans la Bible (2015)

     

     

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