• Le signe de Jonas

     Le lundi de la 28e semaine du temps ordinaire

    Saint(s) du jour : Ste Thérèse d'Avila, docteur de l'Église († 1582)

    Première lecture : Lettre de saint Paul Apôtre aux Galates 4,22-24.26-27.31.5,1.

     

    Frères, il est écrit qu’Abraham a eu deux fils, l’un né de la servante, et l’autre de la femme libre. 
    Le fils de la servante a été engendré selon la chair ; celui de la femme libre l’a été en raison d’une promesse de Dieu. 
    Ces événements ont un sens symbolique : les deux femmes sont les deux Alliances. La première Alliance, celle du mont Sinaï, qui met au monde des enfants esclaves, c’est Agar, la servante. 
    tandis que la Jérusalem d’en haut est libre, et c’est elle, notre mère. 
    L’Écriture dit en effet : ‘Réjouis-toi, femme stérile, toi qui n’enfantes pas ; éclate en cris de joie, toi qui ne connais pas les douleurs de l’enfantement, car les enfants de la femme délaissée sont plus nombreux que ceux de la femme qui a son mari.’ 
    Dès lors, frères, nous ne sommes pas les enfants d’une servante, nous sommes ceux de la femme libre. 
    C’est pour que nous soyons libres que le Christ nous a libérés. Alors tenez bon, ne vous mettez pas de nouveau sous le joug de l’esclavage. 

    Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

    Psaume : Psaume 113(112),1-2.3-4.5a.6-7.

     

    Louez, serviteurs du Seigneur, 
    louez le nom du Seigneur ! 
    Béni soit le nom du Seigneur, 
    maintenant et pour les siècles des siècles ! 

    Du levant au couchant du soleil, 
    loué soit le nom du Seigneur ! 
    Le Seigneur domine tous les peuples, 
    sa gloire domine les cieux. 

    Qui est semblable au Seigneur notre Dieu ? 
    Il abaisse son regard vers le ciel et vers la terre. 
    De la poussière il relève le faible, 
    il retire le pauvre de la cendre 



    Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

    Evangile : Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 11,29-32.

     

    En ce temps-là, comme les foules s’amassaient, Jésus se mit à dire : « Cette génération est une génération mauvaise : elle cherche un signe, mais en fait de signe il ne lui sera donné que le signe de Jonas. 
    Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive ; il en sera de même avec le Fils de l’homme pour cette génération.
    Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que les hommes de cette génération, et elle les condamnera. En effet, elle est venue des extrémités de la terre pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici bien plus que Salomon.
    Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que cette génération, et ils la condamneront ; en effet, ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas. »

    Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

    Commentaire : Le signe de Jonas

    Par : Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
    Dans : 4e Homélie sur 1 Corinthiens
    Pleurons pour les païens qui ne comprennent pas le salut que Dieu veut leur donner... Oui, un époux aime moins sa femme que nous n'aimons, nous, tous les hommes et que nous voudrions amener tous les hommes au salut. Pleurons et gémissons sur ces incroyants, parce que pour eux « le langage de la croix est une folie », alors qu'il est en fait « puissance de Dieu et sagesse de Dieu » (1Co 1,18.24)... Regarde, ô homme ! Pour toi Jésus Christ a pris la forme d'un esclave (Ph 2,7), pour toi il est mort sur une croix, pour toi il est ressuscité. Et tu dis qu'il est impossible de croire en un tel amour, d'adorer un tel Dieu, alors que ce Roi a fait pour toi, son ennemi, ce que parmi nous un père, un fils ou un ami n'aurait pas fait pour toi ? ... Quand je dis : « Mon Dieu a été attaché à une croix », le païen répond : « La raison ne peut pas admettre cela. Il souffre, il se laisse crucifier ; il ne peut donc pas se sauver lui-même ? ... S'il ne peut pas se sauver lui-même, comment peut-il sauver les autres ? (cf Mt 27,42) Tout cela est contraire à la raison. » C'est vrai ; la croix est un mystère au-dessus de la raison humaine, elle est le signe d'une puissance au-delà de notre compréhension... Quand, après avoir été jetés dans la fournaise, les trois Hébreux ont triomphé des flammes (Dn 3), c'était plus prodigieux que s'ils n'y avaient pas été précipités. Que Jonas soit englouti par une baleine, c'est naturel, c'est normal ; mais Jonas vivant dans le ventre du monstre, voilà le prodige. De même, le Christ prouvait mieux sa divinité en triomphant de la mort du sein même de la mort qu'en refusant de mourir.
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