• Les Douze accompagnaient Jésus, ainsi que des femmes

    Le vendredi de la 24e semaine du temps ordinaire
    Calendrier romain ordinaire

    Sts Maurice et comp. de la Légion Thébéenne | St Ignace de Santhia - prêtre o.f.m. cap. († 1770) | En savoir plus

    Vendredi 22 Septembre

    Première lettre de saint Paul Apôtre à Timothée 6,2c-12.

    Bien-aimé, voilà ce que tu dois enseigner et recommander.
    Si quelqu’un donne un enseignement différent, et n’en vient pas aux paroles solides, celles de notre Seigneur Jésus Christ, et à l’enseignement qui est en accord avec la piété,
    un tel homme est aveuglé par l’orgueil, il ne sait rien, c’est un malade de la discussion et des querelles de mots. De tout cela, il ne sort que jalousie, rivalité, blasphèmes, soupçons malveillants,
    disputes interminables de gens à l’intelligence corrompue, qui sont coupés de la vérité et ne voient dans la religion qu’une source de profit.
    Certes, il y a un grand profit dans la religion si l’on se contente de ce que l’on a.
    De même que nous n’avons rien apporté dans ce monde, nous n’en pourrons rien emporter.
    Si nous avons de quoi manger et nous habiller, sachons nous en contenter.
    Ceux qui veulent s’enrichir tombent dans le piège de la tentation, dans une foule de convoitises absurdes et dangereuses, qui plongent les gens dans la ruine et la perdition.
    Car la racine de tous les maux, c’est l’amour de l’argent. Pour s’y être attachés, certains se sont égarés loin de la foi et se sont infligé à eux-mêmes des tourments sans nombre.
    Mais toi, homme de Dieu, fuis tout cela ; recherche la justice, la piété, la foi, la charité, la persévérance et la douceur.
    Mène le bon combat, celui de la foi, empare-toi de la vie éternelle ! C’est à elle que tu as été appelé, c’est pour elle que tu as prononcé ta belle profession de foi devant de nombreux témoins.

    Psaume 49(48),6-7.8-9.17-18.19-20.

    Pourquoi craindre aux jours de malheur
    ces fourbes qui me talonnent pour m'encercler,
    ceux qui s'appuient sur leur fortune
    et se vantent de leurs grandes richesses ?

    Nul ne peut racheter son frère
    ni payer à Dieu sa rançon :
    aussi cher qu'il puisse payer,
    toute vie doit finir.

    Ne crains pas l'homme qui s'enrichit,
    qui accroît le luxe de sa maison :
    aux enfers il n'emporte rien ;
    sa gloire ne descend pas avec lui.

    De son vivant, il s'est béni lui-même :
    « On t'applaudit car tout va bien pour toi ! »
    Mais il rejoint la lignée de ses ancêtres
    qui ne verront jamais plus la lumière.

    Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 8,1-3.

    En ce temps-là, il arriva que Jésus, passant à travers villes et villages, proclamait et annonçait la Bonne Nouvelle du règne de Dieu. Les Douze l’accompagnaient,
    ainsi que des femmes qui avaient été guéries de maladies et d’esprits mauvais : Marie, appelée Madeleine, de laquelle étaient sortis sept démons,
    Jeanne, femme de Kouza, intendant d’Hérode, Suzanne, et beaucoup d’autres, qui les servaient en prenant sur leurs ressources.



    Saint Grégoire le Grand (v. 540-604)
    pape et docteur de l'Église
    Livre XIV, SC 212 (Morales sur Job; trad. A. Bocognano; éd. du Cerf, 1974; p. 403-405)

    « Les Douze accompagnaient Jésus, ainsi que des femmes » (Lc 8, 1-2)

    « Ma chair consumée, mes os se sont attachés à ma peau. » (Jb 19,20 Vg) Les os désignent la force du corps ; la chair, sa faiblesse. Puisque donc Christ et Église sont une seule personne, que peuvent représenter les os ? le Seigneur ; la chair ? les disciples, qui à l’heure de sa passion n’ont connu qu’une sagesse de faibles. Et la peau, qui est extérieure à la chair et demeure sur le corps, que représente-elle, sinon les saintes femmes, qui, prêtes à une assistance corporelle, servaient le Seigneur dans les charges extérieures.

    Quand ses disciples, pourtant si faibles encore, prêchaient aux peuples la foi en la vérité, ils étaient la chair attachée à ses os. Et quand les saintes femmes préparaient ce qui lui était extérieurement nécessaire, elles étaient comme la peau qui demeure extérieurement sur le corps. Mais lorsqu’est arrivée l’heure de la croix, une lourde crainte, devant la persécution des Juifs, a envahi ses disciples : ils ont fui l’un après l’autre, les femmes sont restées là. Ainsi sa chair comme consumée, les os du Seigneur sont restés attachés à sa peau, parce que sa force, devant la fuite des disciples au moment de sa passion, a trouvé ces femmes tout près d’elle. (…) Les femmes, elles, n’ont pas eu peur, elles n’ont pas fui, et même, l’Écriture en témoigne, jusqu’au sépulcre elles ont tenu.

    Le Seigneur peut donc dire : « Ma chair consumée, mes os se sont attachés à ma peau. » C’est-à-dire : ceux qui auraient dû être le plus étroitement attachés à ma force ont été consumés de crainte au moment de ma passion, et celles que j’avais chargées de services extérieurs, je les ai trouvées, dans ma passion, sans terreur, fidèlement attachées à moi.

    Méditation

    Frère Thomas Zimmermann

    Frère Thomas Zimmermann

    Couvent Saint-Hyacinthe à Fribourg (Suisse)

    Maladies et esprits mauvais

    Écouter la méditation
    Au temps de Luc, le médecin, médecine et démonologie étaient deux disciplines liées. Le corps et l’esprit, la santé et la morale n’étaient pas vus comme des réalités indépendantes. Il est sans doute bon que nous ayons appris à distinguer les causes. Mais encore aujourd’hui, ce n’est pas un hasard si « à travers villes et villages », beaucoup sont en proie à des troubles que le médecin ou le psychiatre ne sait résoudre, ou en quête de « guérison intérieure ».

    L’expérience des moines au désert est instructive à cet égard : la prière, le combat spirituel protègent nos cœurs assaillis de pensées et de troubles qui ne sont pas toujours de notre fait. Ce n’est pas toujours extérieurement spectaculaire – ce n’en est pas moins réel. Ne nous laissons ni fasciner par le démoniaque ni tenter par les sarcasmes rationalistes. Entre les deux, le Christ va son chemin en guérissant non pas des corps ou des esprits, mais des personnes dans la totalité de leurs vies : Madeleine, Suzanne, Bartimée…

     

     

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