• Les saints : des chercheurs de Dieu infatigables !

    Solennité de la Toussaint
    Calendrier romain ordinaire

    St Nuno de Sainte Marie | Bx Théodore Gyrgy Romža - évêque et martyr († 1947) | En savoir plus

    Mercredi 1 Novembre

    Livre de l'Apocalypse 7,2-4.9-14.

    Moi, Jean, j’ai vu un ange qui montait du côté où le soleil se lève, avec le sceau qui imprime la marque du Dieu vivant ; d’une voix forte, il cria aux quatre anges qui avaient reçu le pouvoir de faire du mal à la terre et à la mer :
    « Ne faites pas de mal à la terre, ni à la mer, ni aux arbres, avant que nous ayons marqué du sceau le front des serviteurs de notre Dieu. »
    Et j’entendis le nombre de ceux qui étaient marqués du sceau : ils étaient cent quarante-quatre mille, de toutes les tribus des fils d’Israël.
    Après cela, j’ai vu : et voici une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, une foule de toutes nations, tribus, peuples et langues. Ils se tenaient debout devant le Trône et devant l’Agneau, vêtus de robes blanches, avec des palmes à la main.
    Et ils s’écriaient d’une voix forte : « Le salut appartient à notre Dieu qui siège sur le Trône et à l’Agneau ! »
    Tous les anges se tenaient debout autour du Trône, autour des Anciens et des quatre Vivants ; se jetant devant le Trône, face contre terre, ils se prosternèrent devant Dieu.
    Et ils disaient : « Amen ! Louange, gloire, sagesse et action de grâce, honneur, puissance et force à notre Dieu, pour les siècles des siècles ! Amen ! »
    L’un des Anciens prit alors la parole et me dit : « Ces gens vêtus de robes blanches, qui sont-ils, et d’où viennent-ils ? »
    Je lui répondis : « Mon seigneur, toi, tu le sais. » Il me dit : « Ceux-là viennent de la grande épreuve ; ils ont lavé leurs robes, ils les ont blanchies par le sang de l’Agneau. »

    Psaume 24(23),1-2.3-4ab.5-6.

    Au Seigneur, le monde et sa richesse,
    la terre et tous ses habitants !
    C'est lui qui l'a fondée sur les mers
    et la garde inébranlable sur les flots.

    Qui peut gravir la montagne du Seigneur
    et se tenir dans le lieu saint ?
    L'homme au cœur pur, aux mains innocentes,
    qui ne livre pas son âme aux idoles.

    Il obtient, du Seigneur, la bénédiction,
    et de Dieu son Sauveur, la justice.
    Voici le peuple de ceux qui le cherchent !
    Voici Jacob qui recherche ta face !

    Première lettre de saint Jean 3,1-3.

    Bien-aimés, voyez quel grand amour nous a donné le Père pour que nous soyons appelés enfants de Dieu – et nous le sommes. Voici pourquoi le monde ne nous connaît pas : c’est qu’il n’a pas connu Dieu.
    Bien-aimés, dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons n’a pas encore été manifesté. Nous le savons : quand cela sera manifesté, nous lui serons semblables car nous le verrons tel qu’il est.
    Et quiconque met en lui une telle espérance se rend pur comme lui-même est pur.

    Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 5,1-12a.

    En ce temps-là, voyant les foules, Jésus gravit la montagne. Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent de lui.
    Alors, ouvrant la bouche, il les enseignait. Il disait :
    « Heureux les pauvres de cœur, car le royaume des Cieux est à eux.
    Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés.
    Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage.
    Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés.
    Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde.
    Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu.
    Heureux les artisans de paix, car ils seront appelés fils de Dieu.
    Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des Cieux est à eux.
    Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi.
    Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ! »



    Bienheureux Columba Marmion (1858-1923)
    abbé
    L’oraison monastique (Le Christ Idéal du Moine, éd. DDB, 1936 ; p. 451-452 ; rev.)

    Les saints : des chercheurs de Dieu infatigables !

    Les saints font cortège au Christ (…), et quand nous louons leurs vertus et chantons leurs mérites, nous exaltons et célébrons Celui qui, étant leur chef, est aussi, à présent, leur couronne (…).

    Il existe, entre ces saints, une grande variété ; chacun, selon sa vocation, et « la mesure de la grâce du Christ qui lui a été octroyée » (cf. Ep 4,7), a reproduit un des aspects de la plénitude des perfections de l’Homme-Dieu. Un même esprit, dit S. Paul (cf. 1 Co 12,4), a donné à chacun une grâce spéciale, qui, se greffant sur la nature, fait resplendir chacun des élus d’un éclat particulier. Chez les uns, la force a dominé ; chez les autres, la prudence ; chez d’autres encore, le zèle pour la gloire de Dieu ; celui-ci a particulièrement brillé par la foi, celui-là, par la pureté. Mais qu’ils soient apôtres, martyrs ou pontifes, qu’il s’agisse de vierges ou de confesseurs, un caractère commun se retrouve en eux tous. Quel est ce caractère ? La stabilité dans la recherche et l’amour de Dieu. Quelles que soient les circonstances où ils se sont trouvés, les tentations par lesquelles ils ont été ballottés, les difficultés qu’ils ont rencontrées, les séductions dont ils ont été entourés, les saints sont tous demeurés stables et fidèles. Et c’est là une grande vertu, car l’inconstance est un des périls les plus redoutables qui menacent l’homme.

    Les saints ont cherché Dieu infatigablement, quelles que fussent l’aridité du chemin, la sécheresse du ciel, les luttes à soutenir ; aussi, au jour de leur entrée dans le Royaume éternel, Dieu les a-t-il couronnés de gloire et enivrés de joie. (…) Parce que, dans la recherche du Bien unique, ils ne se sont pas laissé détourner, les saints sont parvenus au terme glorieux.

    Méditation

    Catherine Motte

    Catherine Motte

    Lille

    Le Royaume est là

    Écouter la méditation
    Bizarres ces Béatitudes et ce sermon sur la montagne... Le Christ promet le ciel à tous les souffrants, les pauvres, les malheureux, les tristes et les persécutés, les assoiffés de justice. Dieu nous voudrait-il malheureux ? Il faudrait subir tous ces tourments pour espérer atteindre le Royaume de Dieu ? Plus tard, le Christ ajoute qu’« il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille, qu’à un riche de rentrer dans le Royaume de Dieu ». (Mt 19, 25). Alors là, le Royaume devient inatteignable pour les chrétiens qui ont un peu d'argent de côté ! Et puis, c’est quand le Royaume des Cieux ? Notre récompense ne viendra-t-elle qu’après des souffrances, des tortures... Après la mort ? Belle affaire !

    Mais voilà, un jour tout s’éclaire, Dieu se présente à moi. Alors que je me sens si vulnérable, si pauvre, si désespérée, sans ressource, si ce n’est ce cri poussé vers le ciel, dans l'espoir qu’il ne soit pas vide. Dans la fragilité, dans l’humilité, nait le désir de se tourner vers plus grand que soi et de demander une aide. Alors dans cette rencontre de deux désirs, le mien et celui de Dieu, grandit la foi, naît cet échange amoureux, cette communion avec Dieu… et je comprends enfin ces Béatitudes !
    Le Royaume de Dieu, c’est maintenant ! Ce Royaume est déjà dans cette intimité avec Dieu, au creux de mes entrailles, là où Dieu m’attendait, là où il vient me cueillir au tréfond de ma pauvreté. Dieu merci, nous avons tous nos pauvretés ! Nous pouvons rejoindre ce Royaume où les saints, que nous fêtons aujourd’hui, nous ont précédés.

     

     

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