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Lorsque j'aurai fini ma route   
 Au dernier tarin de mon dernier adieu
Je voudrais bien pouvoir partir heureux 
Quitter enfin mes nuits de doute
Il me faudra pousser la porte
Et embarquer sans espoir de retour
Pour le pays de l'éternel séjour 
Sans défilé et sans escorte
J'épouserai ma solitude
Compagne froide de mes longues nuits
Et brume grise de mes jours de pluie
Ma sœur de larme et d'inquiétude
bien que n'ayant aucun bagage
J'emporterai les milles  et une fleurs
Que j'ai cueillies au détour du bonheur 
Chez tous mes amis de passage 
Le souvenir des jours de peine
S'effacera dans le dernier matin
Et je n'aurai dans le creux de mes mains
Que le regard de ceux que j'aime
Et si je n'ai vécu ma vie
Que pour aimer d'un impossible amour
Que pour rêver qu'il rime avec toujours
Je sourirai de ma folie
Et si c'était ma naissance
Une autre terre et un autre soleil
Et si c'était un nouveau réveil
Une éternelle renaissance            

Michel Scouarnec