• Malheur à qui entame l’esprit de charité !

    Le vendredi de la 1re semaine de Carême 
    Calendrier ordinaire

    Ste Paule de Saint-Joseph de Calasanz | Bse Piedad de la Cruz Ortiz Real - vierge († 1916) | En savoir plus

    Vendredi 26 Février 

    Livre d'Ézéchiel 18,21-28.

    Ainsi parle le Seigneur Dieu : Si le méchant se détourne de tous les péchés qu’il a commis, s’il observe tous mes décrets, s’il pratique le droit et la justice, c’est certain, il vivra, il ne mourra pas. 
    On ne se souviendra d’aucun des crimes qu’il a commis, il vivra à cause de la justice qu’il a pratiquée. 
    Prendrais-je donc plaisir à la mort du méchant – oracle du Seigneur Dieu –, et non pas plutôt à ce qu’il se détourne de sa conduite et qu’il vive ? 
    Mais le juste, s’il se détourne de sa justice et fait le mal en imitant toutes les abominations du méchant, il le ferait et il vivrait ? Toute la justice qu’il avait pratiquée, on ne s’en souviendra plus : à cause de son infidélité et de son péché, il mourra ! 
    Et pourtant vous dites : “La conduite du Seigneur n’est pas la bonne”. Écoutez donc, fils d’Israël : est-ce ma conduite qui n’est pas la bonne ? N’est-ce pas plutôt la vôtre ? 
    Si le juste se détourne de sa justice, commet le mal, et meurt dans cet état, c’est à cause de son mal qu’il mourra. 
    Si le méchant se détourne de sa méchanceté pour pratiquer le droit et la justice, il sauvera sa vie. 
    Il a ouvert les yeux et s’est détourné de ses crimes. C’est certain, il vivra, il ne mourra pas. » 

    Psaume 130(129),1-2.3-4.5-6ab.7bc-8.

    Des profondeurs je crie vers toi, Seigneur, 
    Seigneur, écoute mon appel ! 
    Que ton oreille se fasse attentive 
    au cri de ma prière ! 

    Si tu retiens les fautes, Seigneur 
    Seigneur, qui subsistera ? 
    Mais près de toi se trouve le pardon 
    pour que l'homme te craigne. 

    J'espère le Seigneur de toute mon âme ; 
    je l'espère, et j'attends sa parole. 
    Mon âme attend le Seigneur 
    plus qu'un veilleur ne guette l'aurore. 

    Oui, près du Seigneur, est l'amour ; 
    près de lui, abonde le rachat. 
    C'est lui qui rachètera Israël 
    de toutes ses fautes. 

    Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 5,20-26.

    En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je vous le dis : Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux. 
    Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens : ‘Tu ne commettras pas de meurtre’, et si quelqu'un commet un meurtre, il devra passer en jugement. 
    Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère devra passer en jugement. Si quelqu’un insulte son frère, il devra passer devant le tribunal. Si quelqu’un le traite de fou, il sera passible de la géhenne de feu. 
    Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande à l’autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, 
    laisse ton offrande, là, devant l’autel, va d’abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande. 
    Mets-toi vite d’accord avec ton adversaire pendant que tu es en chemin avec lui, pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et qu’on ne te jette en prison. 
    Amen, je te le dis : tu n’en sortiras pas avant d’avoir payé jusqu’au dernier sou. » 

    Bienheureux Columba Marmion (1858-1923) 

    abbé 
    La société cénobitique (Le Christ Idéal du Moine, éd. DDB, 1936 ; p. 105)

    Malheur à qui entame l’esprit de charité !

    Il peut arriver, (…) qu’on « excommunie » soi-même ses frères. Comment cela ? En manquant à la charité ; en excluant quelqu’un, sinon de son cœur, du moins du rayonnement de sa charité effective. On peut encore « excommunier » quelqu’un du cœur des autres en suscitant la méfiance entre les personnes. C’est là un péché trop contraire à l’esprit chrétien, pour que nous ne nous mettions pas spécialement en garde contre lui et que nous n’agissions pas en la matière avec la plus grande délicatesse.

    La société cénobitique est une, le ciment qui réunit entre eux ses différents membres est la charité. Si celle-ci vient à diminuer, la vie divine tend aussitôt à baisser dans le corps social. Quel est, en effet, le signe distinctif  auquel on reconnaît infailliblement, les membres de la société chrétienne, signe donné par le Christ lui-même ? C’est l’amour mutuel (cf. Jn 13,35). Il en va de même pour la société monastique, et la vraie marque de la protection du Christ Jésus sur une communauté religieuse est la charité qui règne entre ses membres. Malheur à ceux qui entament, de quelque façon que ce soit, cet esprit de charité ! En déchirant la robe de l’Épouse, ils arrachent de leur propre âme le signe chrétien par excellence.

    Le Christ est un ; il nous dit que ce que nous faisons au moindre de nos frères ‒ de ses frères ‒, en bien ou en mal, c’est à lui-même que nous le faisons (cf. Mt 25,40.45).

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