• Moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant

    Le lundi de la 11e semaine du temps ordinaire

    Saint(s) du jour : Bx Marie-Joseph Cassant, moine cistercien († 1903)

    Première lecture : Deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 6,1-10.

     

    Frères, en tant que coopérateurs de Dieu, nous vous exhortons encore à ne pas laisser sans effet la grâce reçue de lui. 
    Car il dit dans l’Écriture : ‘Au moment favorable je t’ai exaucé, au jour du salut je t’ai secouru.’ Le voici maintenant le moment favorable, le voici maintenant le jour du salut. 
    Pour que notre ministère ne soit pas exposé à la critique, nous veillons à ne choquer personne en rien. 
    Au contraire, en tout, nous nous recommandons nous-mêmes comme des ministres de Dieu : par beaucoup d’endurance, dans les détresses, les difficultés, les angoisses, 
    les coups, la prison, les émeutes, les fatigues, le manque de sommeil et de nourriture, 
    par la chasteté, la connaissance, la patience et la bonté, la sainteté de l’esprit et la sincérité de l’amour, 
    par une parole de vérité, par une puissance qui vient de Dieu ; nous nous présentons avec les armes de la justice pour l’attaque et la défense, 
    dans la gloire et le mépris, dans la mauvaise et la bonne réputation. On nous traite d’imposteurs, et nous disons la vérité ; 
    on nous prend pour des inconnus, et nous sommes très connus ; on nous croit mourants, et nous sommes bien vivants ; on nous punit, et nous ne sommes pas mis à mort ; 
    on nous croit tristes, et nous sommes toujours joyeux ; pauvres, et nous faisons tant de riches ; démunis de tout, et nous possédons tout. 

    Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

    Psaume : Psaume 98(97),1.2-3ab.3cd-4.

     

    Chantez au Seigneur un chant nouveau, 
    car il a fait des merveilles ; 
    par son bras très saint, par sa main puissante, 
    il s'est assuré la victoire. 

    Le Seigneur a fait connaître sa victoire 
    et révélé sa justice aux nations ; 
    il s'est rappelé sa fidélité, son amour, 
    en faveur de la maison d'Israël.

    La terre tout entière a vu 
    la victoire de notre Dieu. 
    Acclamez le Seigneur, terre entière, 
    sonnez, chantez, jouez !



    Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

    Evangile : Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 5,38-42.

     

    En ce temps- là, Jésus disait à ses disciples : « Vous avez appris qu’il a été dit : ‘Œil pour œil, et dent pour dent’. 
    Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant ; mais si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui encore l’autre. 
    Et si quelqu’un veut te poursuivre en justice et prendre ta tunique, laisse-lui encore ton manteau. 
    Et si quelqu’un te réquisitionne pour faire mille pas, fais-en deux mille avec lui. 
    À qui te demande, donne ; à qui veut t’emprunter, ne tourne pas le dos ! » 

    Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

    Commentaire : « Moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant »

    Par : Dorothée de Gaza (v. 500-?), moine en Palestine
    Dans : Instructions, n° 1, 6-8 ; SC 92 (Œuvres spirituelles; trad. L. Régnault et J. de Préville; Les Éditions du Cerf, 1963, p. 155-159 rev.)
    La Loi disait : « Œil pour œil, dent pour dent » (Ex 21,24). Mais le Seigneur exhorte non seulement à recevoir avec patience le coup de celui qui nous gifle, mais encore à lui présenter humblement l'autre joue. Car le but de la Loi était de nous apprendre à ne pas faire ce que nous ne voulions pas souffrir. Elle nous empêchait donc de faire le mal par la peur de souffrir. Mais ce qui est demandé maintenant, c'est de rejeter la haine, l'amour du plaisir, l'amour de la gloire et les autres tendances mauvaises. (...) La Loi disait : « Œil pour œil, dent pour dent » (Ex 21,24). Mais le Seigneur exhorte non seulement à recevoir avec patience le coup de celui qui nous gifle, mais encore à lui présenter humblement l'autre joue. Car le but de la Loi était de nous apprendre à ne pas faire ce que nous ne voulions pas souffrir. Elle nous empêchait donc de faire le mal par la peur de souffrir. Mais ce qui est demandé maintenant, c'est de rejeter la haine, l'amour du plaisir, l'amour de la gloire et les autres tendances mauvaises. (...) Le Christ nous apprend par les saints commandements comment être purifiés de nos passions, afin qu'elles ne nous fassent plus retomber dans les mêmes péchés. Il nous montre la cause qui fait aller jusqu'au mépris et à la transgression des préceptes de Dieu ; il nous en fournit ainsi le remède pour que nous puissions obéir et être sauvés. Quel est donc ce remède et quelle est la cause de ce mépris ? Écoutez ce que dit notre Seigneur lui-même : « Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez du repos pour vos âmes » (Mt 11,29). Voici que brièvement, d'une seule parole, il nous montre la racine et la cause de tous les maux, avec son remède, source de tous les biens. Il nous montre que c'est l'élèvement du cœur qui nous a fait tomber, et qu'il est impossible d'obtenir miséricorde sinon par la disposition contraire, qui est l'humilité. De fait, l'élèvement engendre le mépris et la désobéissance qui mène à la mort, tandis que l'humilité engendre l'obéissance et le salut des âmes : j'entends l'humilité véritable, non pas un abaissement tout en paroles et en attitudes, mais une disposition vraiment humble, dans l'intime du cœur et de l'esprit. C'est pourquoi le Seigneur dit : « Je suis doux et humble de cœur ». Que celui qui veut trouver le vrai repos pour son âme apprenne donc l'humilité.
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