• Naître avec le Christ

    Férie du temps de Noël (3 janv.)
    Calendrier romain ordinaire

    Ste Geneviève | St Cyriaque Élie Chavara - prêtre de rite syro-malabar († 1871) | En savoir plus

    Mercredi 3 Janvier

    Première lettre de saint Jean 2,29.3,1-6.

    Bien-aimés, puisque vous savez que lui, Jésus, est juste, reconnaissez que celui qui pratique la justice est, lui aussi, né de Dieu.
    Voyez quel grand amour nous a donné le Père pour que nous soyons appelés enfants de Dieu – et nous le sommes. Voici pourquoi le monde ne nous connaît pas : c’est qu’il n’a pas connu Dieu.
    Bien-aimés, dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons n’a pas encore été manifesté. Nous le savons : quand cela sera manifesté, nous lui serons semblables car nous le verrons tel qu’il est.
    Et quiconque met en lui une telle espérance se rend pur comme lui-même est pur.
    Qui commet le péché transgresse la loi ; car le péché, c’est la transgression.
    Or, vous savez que lui, Jésus, s’est manifesté pour enlever les péchés, et qu’il n’y a pas de péché en lui.
    Quiconque demeure en lui ne pèche pas ; quiconque pèche ne l’a pas vu et ne le connaît pas.

    Psaume 98(97),1.3cd-4.5-6.

    Chantez au Seigneur un chant nouveau,
    car il a fait des merveilles ;
    par son bras très saint, par sa main puissante,
    il s'est assuré la victoire.

    La terre tout entière a vu
    la victoire de notre Dieu.
    Acclamez le Seigneur, terre entière,
    sonnez, chantez, jouez !

    Jouez pour le Seigneur sur la cithare,
    sur la cithare et tous les instruments ;
    au son de la trompette et du cor,
    acclamez votre roi, le Seigneur !

    Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 1,29-34.

    En ce temps-là, voyant Jésus venir vers lui, Jean le Baptiste déclara : « Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde ;
    c’est de lui que j’ai dit : L’homme qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était.
    Et moi, je ne le connaissais pas ; mais, si je suis venu baptiser dans l’eau, c’est pour qu’il soit manifesté à Israël. »
    Alors Jean rendit ce témoignage : « J’ai vu l’Esprit descendre du ciel comme une colombe et il demeura sur lui.
    Et moi, je ne le connaissais pas, mais celui qui m’a envoyé baptiser dans l’eau m’a dit : “Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre et demeurer, celui-là baptise dans l’Esprit Saint.”
    Moi, j’ai vu, et je rends témoignage : c’est lui le Fils de Dieu. »


    Saint Athanase (295-373)
    évêque d'Alexandrie, docteur de l'Église
    3ème Contra Arianos, 33-34 (Le corps mystique du Christ, tome I, E. Mersch, Desclée de Brouwer, 1936, p. 390-391)

    Naître avec le Christ

    Maintenant que le Verbe s’est fait homme et qu’il a fait siennes nos misères, celles-ci sont détruites par lui. Les hommes ne sont pas morts sous leurs péchés ; mais ressuscités selon la force du Verbe, ils demeurent à jamais incorruptibles et immortels.

    Quand son humanité naît de Marie, mère de Dieu, on dit que c’est lui qui naît. En réalité, cependant, c’est notre naissance qu’il prend en lui, et nous, nous ne sommes plus simplement de la terre qui doit retourner à la terre ; mais nous sommes réunis au Verbe du ciel qui veut nous mener au ciel. De même, n’est-ce pas sans raison qu’il a pris en lui les autres faiblesses du corps : c’est pour que nous ne soyons plus seulement des hommes, mais pour que, appartenant désormais au Verbe, nous participions à la vie éternelle.

    C’en est donc fait de la mort que nous vaut notre première naissance en Adam : cette naissance et toutes les autres misères de la chair, ont été transportées dans le Verbe, nous, relevés de la terre, nous voyons la malédiction du péché enlevée par celui qui, en nous et pour nous, est devenu malédiction. Et c’est juste. De même que, faits de terre, nous mourons en Adam ; de même, régénérés par l’eau et l’esprit, nous sommes tous vivifiés dans le Christ. Dorénavant, la chair n’est plus chose terrestre, elle est faite Verbe, à cause du Verbe de Dieu qui, pour nous, est devenu chair.

    Les hommes voient leurs faiblesses transférées et détruites en celui qui n’y est pas sujet ; ils deviennent donc forts et libres pour toujours. De même, en effet, que le Verbe, ayant pris un corps, est devenu homme, ainsi nous, les hommes, pris par la chair du Verbe, nous sommes divinisés par lui et faits héritiers de la vie éternelle.

    Méditation

    Soeur Véronique Margron

    Soeur Véronique Margron

    Communauté de Paris

    Voir venir le fils de Dieu

    Écouter la méditation
    Jean voit Jésus venir vers lui. Mais que veut dire « voir venir » ? Rappelons-nous la parabole du semeur : « C’est pourquoi je leur parle en paraboles, parce qu’en regardant ils ne voient point, et qu’en écoutant, ils n’entendent et ne comprennent pas. »(Mt 13, 13). Ainsi peut-on regarder de ses yeux et ne pas voir ce qui vient, celui qui vient. C’est encore ce que relate le livre de l’Exode (4-14) à propos de Pharaon, dont le cœur est endurci et qui ne tiendra aucun compte des prodiges que pourtant il a vus de ses yeux. Moïse a beau parler et parler encore, réaliser des miracles et déclencher des fléaux, c’est comme si Pharaon et ceux qui le soutiennent restaient muets, aveugles, engoncés dans ce qu’ils ont décidé, sans que rien ne les entame.

    Voir et entendre peuvent ne rien changer à nos certitudes. Comme ces témoins du relèvement de la mort de Lazare (Jn 11) qui, alors qu’ils ont assisté à un miracle inouï, décident de mettre à mort Jésus. Ils ont pourtant vu ses gestes de vie, entendu ses paroles de résurrection, et c’est de la haine qu’ils en ont conçu.

    Jean, lui est un voyant. Voir Jésus venir vers lui, vers sa vie, suffit à lui faire confesser qu’il est le Christ, l’agneau de Dieu. Cet agneau qui sera mené à l’abattoir d’un procès inique et de la mort (Is 53). Cet agneau sacrifié qui sauvera la vie des premiers nés israélites, signe alors de la délivrance, de la libération de l’esclavage (Ex 12).

    Oui, Jean sait de la sûreté de son cœur et de sa foi que cet homme, fils de l’homme et fils de Dieu, vient le délivrer, vient nous délivrer de ce qui entrave et tire vers le néant.

    Alors, préférons la vie au repli, ne nous opposons pas à la vie qui se manifeste et s’offre pour que nous soyons des vivants les uns pour les autres. Aiguisons notre regard, afin de voir qui vient, à travers le visage de quiconque.

    Extrait de Marche dans la Bible (2017)

     

     

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