• Où trouverons-nous dans un désert assez de pain pour qu'une telle foule mange à sa faim ?

    Le mercredi de la 1ère semaine de l'Avent 
    Calendrier ordinaire

     

    St Éloi | Bse Marie-Clémentine Anuarite Nengapeta - vierge et martyre († 1964) | En savoir plus

    Mercredi 1 Décembre 

    Livre d'Isaïe 25,6-10a.

    En ce jour-là, le Seigneur de l’univers préparera pour tous les peuples, sur sa montagne, un festin de viandes grasses et de vins capiteux, un festin de viandes succulentes et de vins décantés. 
    Sur cette montagne, il fera disparaître le voile de deuil qui enveloppe tous les peuples et le linceul qui couvre toutes les nations. 
    Il fera disparaître la mort pour toujours. Le Seigneur Dieu essuiera les larmes sur tous les visages, et par toute la terre il effacera l’humiliation de son peuple. Le Seigneur a parlé. 
    Et ce jour-là, on dira : « Voici notre Dieu, en lui nous espérions, et il nous a sauvés ; c’est lui le Seigneur, en lui nous espérions ; exultons, réjouissons-nous : il nous a sauvés ! » 
    Car la main du Seigneur reposera sur cette montagne. 

    Psaume 23(22),1-2ab.2c-3.4.5.6.

    Le Seigneur est mon berger : 
    je ne manque de rien. 
    Sur des prés d'herbe fraîche, 
    il me fait reposer. 

    Il me mène vers les eaux tranquilles 
    et me fait revivre ; 
    il me conduit par le juste chemin 
    pour l'honneur de son nom. 

    Si je traverse les ravins de la mort, 
    je ne crains aucun mal, 
    car tu es avec moi : 
    ton bâton me guide et me rassure. 

    Tu prépares la table pour moi 
    devant mes ennemis ; 
    tu répands le parfum sur ma tête, 
    ma coupe est débordante. 

    Grâce et bonheur m'accompagnent 
    tous les jours de ma vie ; 
    j'habiterai la maison du Seigneur 
    pour la durée de mes jours. 

    Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 15,29-37.

    En ce temps-là, Jésus partit de là et arriva près de la mer de Galilée. Il gravit la montagne et là, il s’assit. 
    De grandes foules s’approchèrent de lui, avec des boiteux, des aveugles, des estropiés, des muets, et beaucoup d’autres encore ; on les déposa à ses pieds et il les guérit. 
    Alors la foule était dans l’admiration en voyant des muets qui parlaient, des estropiés rétablis, des boiteux qui marchaient, des aveugles qui voyaient ; et ils rendirent gloire au Dieu d’Israël. 
    Jésus appela ses disciples et leur dit : « Je suis saisi de compassion pour cette foule, car depuis trois jours déjà ils restent auprès de moi, et n’ont rien à manger. Je ne veux pas les renvoyer à jeun, ils pourraient défaillir en chemin. » 
    Les disciples lui disent : « Où trouverons-nous dans un désert assez de pain pour rassasier une telle foule ? » 
    Jésus leur demanda : « Combien de pains avez-vous ? » Ils dirent : « Sept, et quelques petits poissons. » 
    Alors il ordonna à la foule de s’asseoir par terre. 
    Il prit les sept pains et les poissons ; rendant grâce, il les rompit, et il les donnait aux disciples, et les disciples aux foules. 
    Tous mangèrent et furent rassasiés. On ramassa les morceaux qui restaient : cela faisait sept corbeilles pleines. 

    Pape François 


    Homélie du 30/05/2013 (trad. © Libreria Editrice Vaticana)

    « Où trouverons-nous dans un désert assez de pain pour qu'une telle foule mange à sa faim ? »

    D'où vient la multiplication des pains ? La réponse se trouve dans l'invitation de Jésus aux disciples : « Donnez-leur vous-mêmes à manger » (Lc 9,13) — « donner », partager. Qu'est-ce que les disciples partagent ? Le peu qu'ils ont : cinq pains et deux poissons (ibid.). Mais ce sont précisément ces pains et ces poissons qui, dans les mains du Seigneur, rassasient toute la foule. Et ce sont précisément les disciples, égarés devant l'incapacité de leurs moyens, de la pauvreté de ce qu'ils peuvent mettre à disposition, qui font asseoir les gens et qui — confiants dans la parole de Jésus — distribuent les pains et les poissons qui nourrissent la foule. Ceci nous dit que dans l'Église, mais aussi dans la société, un mot-clé dont nous ne devons pas avoir peur est « solidarité », c'est-à-dire savoir mettre à la disposition de Dieu ce que nous avons, nos humbles capacités ; car c'est seulement dans le partage, dans le don, que notre vie sera féconde, qu'elle portera du fruit. Solidarité : un mot mal vu par l'esprit du monde !

    [Dans l'eucharistie de] ce soir, encore une fois, le Seigneur distribue pour nous le pain qui est son Corps : il se fait don. Et nous aussi, nous faisons l'expérience de la solidarité de Dieu avec l'homme, une solidarité qui ne s'épuise jamais, une solidarité qui ne finit pas de nous surprendre : Dieu se fait proche de nous. Dans le sacrifice de la croix, il s'abaisse en entrant dans l'obscurité de la mort pour nous donner sa vie, qui vainc le mal, l'égoïsme, la mort. Ce soir aussi, Jésus se donne à nous dans l'eucharistie, partage notre chemin, se fait même nourriture, la vraie nourriture qui soutient notre vie, y compris dans les moments où la route devient difficile, et où les obstacles ralentissent nos pas. Et dans l'eucharistie, le Seigneur nous fait parcourir sa voie, celle du service, du partage, du don. Ce peu que nous avons, ce peu que nous sommes, s'il est partagé, devient richesse, car la puissance de Dieu, qui est celle de l'amour, descend dans notre pauvreté pour la transformer.

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