Dans cet Évangile, dans un 1er temps, Jésus enseigne aux foules de se méfier des scribes qui aiment recevoir des honneurs et ne se soucient pas des pauvres veuves.

 

À l’époque de Jésus, les veuves, les personnes handicapées et les orphelins étaient considérés comme pauvres. Les femmes ayant perdu leur mari n’avaient pas de moyen de subsistance et étaient donc indigentes.

 

Dans la 2ème partie de l’Évangile, Jésus analyse la façon de faire des dons soit comme les riches prélevant sur leur superflu soit comme la pauvre veuve donnant sur le peu qu’elle possède.

Donner aux pauvres est quelque chose qui doit nous interpeller.

 

Qui sont les pauvres pour moi ? 

Est-ce que ce sont seulement ceux qui n’ont pas assez d’argent pour vivre ?

Est-ce que ce ne serait pas aussi ce jeune qui n’y arrive pas à l’école et qui a besoin d’aide ?

N’est-ce pas cette personne âgée qui ne peut aller à la pharmacie chercher ses médicaments ?

N’est-ce pas cette maman seule qui élève ses enfants et qui aurait tant besoin de quelques heures pour s’occuper un peu d’elle-même ?

N’est-ce pas ce vieux monsieur, un peu acariâtre peut-être, qui souffre de solitude ?

Et l’on pourrait allonger la liste bien sûr !

 

Nous connaissons tous des cas de pauvreté autre que pécuniaire.

 

La veuve dont Jésus nous parle et qui a mis 2 piécettes d’argent de son maigre pécule dans le plateau des offrandes a fait preuve de beaucoup d’amour en prélevant sur son nécessaire. Et c’est cela que Jésus nous demande : faire preuve d’amour, regarder, écouter les autres avec notre cœur afin de discerner leurs vrais besoins.

 

Jésus ne mesure pas l’amour avec lequel nous traitons ceux qui nous entourent en pièces de monnaie ou en gros billets. Nous ne serons jugés que sur l’amour qu’il nous demande de vivre. C’est cet amour qui doit nous faire agir envers les autres, envers tous ceux qui nous entourent et qui sont dans le besoin. 

 

Alors, oui, nous pouvons faire des dons financiers, bien sûr, mais nous pouvons aussi donner de notre temps, de notre écoute, de nos compétences. Alors nous aimerons vraiment notre prochain comme le Seigneur l’attend de nous.

 

Dans la 1ère lecture, la veuve de Sarepta accepte de partager le peu qui lui reste avec le prophète Elie et le Seigneur la comble de bienfaits au point que ce qui lui reste de farine et d’huile, jamais ne s’épuise.

 

Dans la 2ème lecture, on nous dit que le Seigneur s’est offert en sacrifice pour nous sauver.

 

Dans ces deux textes, on ne parle aucunement d’argent mais de dons faits avec amour. Jésus nous invite à donner avec amour et cela peut-être différent pour chacun de nous.

 

Demandons au Seigneur de nous envoyer son Esprit pour ouvrir notre cœur aux besoins de ceux qui nous entourent. Ce n’est qu’avec cet amour que nous pourrons vraiment aimer comme il nous aime.