• Puissiez-vous persévérer dans la vigne de l’Église !

    Le mercredi de la 20e semaine du temps ordinaire
    Calendrier romain ordinaire

    Ste Rose de Lima | Sts Claude - Astèrius et Néon, martyrs († v. 303) | En savoir plus

    Mercredi 23 Août

    Livre des Juges 9,6-15.

    En ces jours-là, tous les notables de Sichem et ceux de la maison du Terre-Plein se réunirent et vinrent proclamer roi Abimélek, près du chêne de la Pierre-Dressée qui est à Sichem.
    On l’annonça à Yotam. Celui-ci vint se poster sur le sommet du mont Garizim et il cria de toutes ses forces : « Écoutez-moi, notables de Sichem, et Dieu vous écoutera !
    Un jour, les arbres se mirent en campagne pour se donner un roi et le consacrer par l’onction. Ils dirent à l’olivier : “Sois notre roi !”
    L’olivier leur répondit : “Faudra-t-il que je renonce à mon huile, qui sert à honorer Dieu et les hommes, pour aller me balancer au-dessus des autres arbres ?”
    Alors les arbres dirent au figuier : “Viens, toi, sois notre roi !”
    Le figuier leur répondit : “Faudra-t-il que je renonce à la douceur et à la saveur de mes fruits, pour aller me balancer au-dessus des autres arbres ?”
    Les arbres dirent alors à la vigne : “Viens, toi, sois notre roi !”
    La vigne leur répondit : “Faudra-t-il que je renonce à mon vin, qui réjouit Dieu et les hommes, pour aller me balancer au-dessus des autres arbres ?”
    Alors tous les arbres dirent au buisson d’épines : “Viens, toi, sois notre roi !”
    Et le buisson d’épines répondit aux arbres : “Si c’est de bonne foi que vous me consacrez par l’onction pour être votre roi, venez vous abriter sous mon ombre ; sinon, qu’un feu sorte du buisson d’épines et dévore jusqu’aux cèdres du Liban !” »

    Psaume 21(20),2-3.4-5.6-7.

    Seigneur, le roi se réjouit de ta force ;
    quelle allégresse lui donne ta victoire !
    Tu as répondu au désir de son cœur,
    tu n'as pas rejeté le souhait de ses lèvres.

    Tu lui destines bénédictions et bienfaits,
    tu mets sur sa tête une couronne d'or.
    La vie qu'il t'a demandée, tu la lui donnes,
    de longs jours, des années sans fin.

    Par ta victoire, grandit son éclat :
    tu le revêts de splendeur et de gloire.
    Tu mets en lui ta bénédiction pour toujours :
    ta présence l'emplit de joie !

    Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 20,1-16.

    En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole : « En effet, le royaume des Cieux est comparable au maître d’un domaine qui sortit dès le matin afin d’embaucher des ouvriers pour sa vigne.
    Il se mit d’accord avec eux sur le salaire de la journée : un denier, c’est-à-dire une pièce d’argent, et il les envoya à sa vigne.
    Sorti vers neuf heures, il en vit d’autres qui étaient là, sur la place, sans rien faire.
    Et à ceux-là, il dit : “Allez à ma vigne, vous aussi, et je vous donnerai ce qui est juste.”
    Ils y allèrent. Il sortit de nouveau vers midi, puis vers trois heures, et fit de même.
    Vers cinq heures, il sortit encore, en trouva d’autres qui étaient là et leur dit : “Pourquoi êtes-vous restés là, toute la journée, sans rien faire ?”
    Ils lui répondirent : “Parce que personne ne nous a embauchés.” Il leur dit : “Allez à ma vigne, vous aussi.”
    Le soir venu, le maître de la vigne dit à son intendant : “Appelle les ouvriers et distribue le salaire, en commençant par les derniers pour finir par les premiers.”
    Ceux qui avaient commencé à cinq heures s’avancèrent et reçurent chacun une pièce d’un denier.
    Quand vint le tour des premiers, ils pensaient recevoir davantage, mais ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d’un denier.
    En la recevant, ils récriminaient contre le maître du domaine :
    “Ceux-là, les derniers venus, n’ont fait qu’une heure, et tu les traites à l’égal de nous, qui avons enduré le poids du jour et la chaleur !”
    Mais le maître répondit à l’un d’entre eux : “Mon ami, je ne suis pas injuste envers toi. N’as-tu pas été d’accord avec moi pour un denier ?
    Prends ce qui te revient, et va-t’en. Je veux donner au dernier venu autant qu’à toi :
    n’ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mes biens ? Ou alors ton regard est-il mauvais parce que moi, je suis bon ?”
    C’est ainsi que les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers. »


    Auteur anonyme du 9e siècle
    dans l'actuelle Italie
    Sermon IV, pour la Septuagésime, 4-7; SC 161 (in “Lectures chrétiennes pour notre temps”, fiche A26; trad. P. Mercier; © 1972 Abbaye d'Orval)

    Puissiez-vous persévérer dans la vigne de l’Église !

    Que nul d’entre vous, bien-aimés, ne se croie en sécurité sous prétexte qu’il est baptisé, car de même que ceux qui courent dans le stade ne reçoivent pas tous le prix de la victoire, mais celui-là seul qui est arrivé le premier dans la course, de même ne sont pas sauvés tous ceux qui ont la foi, mais ceux-là seulement qui persévèrent dans les bonnes œuvres qu’il ont commencées. (…) Personne ne doit se croire en sécurité en raison de sa seule foi, mais doit bien plutôt redouter ce qui est dit : « Beaucoup sont appelés, mais peu sont élus » (Mt 22,14). Que nous soyons appelés par la foi, nous le savons, mais si nous sommes élus, nous l’ignorons. Chacun doit donc être d’autant plus humble qu’il ignore s’il est élu.

    Que le Dieu tout-puissant vous accorde de ne pas être du nombre de ceux qui traversèrent la mer Rouge à pied sec, mangèrent la manne dans le désert, burent le breuvage spirituel, et périrent cependant à cause de leurs murmures dans le désert, mais du nombre de ceux qui entrèrent dans la terre promise et obtinrent en travaillant fidèlement dans la vigne de l’Église de recevoir le denier du bonheur éternel, de sorte qu’avec le Christ votre tête vous puissiez, vous qui êtes ses membres, régner dans tous les siècles des siècles.

    Frère Jean-Pierre Brice Olivier

    Frère Jean-Pierre Brice Olivier

    Couvent de l'Annonciation à Paris

    Être est la question

    Écouter la méditation
    L’ouvrier, celui qui œuvre à la vigne, n’est pas embauché au regard de ses compétences ou de ses diplômes. Le travail est assez simple pour que tout le monde puisse collaborer suivant qui il est, et le nombre d’heures travaillées n’a pas d’importance. Étonnant patron qui ne sélectionne pas ses employés, les rétribue tous de la même somme, sans tenir compte du temps passé à le servir, et qui, en plus, déclare donner ce qui est juste. La pièce d’argent n’est donc pas un salaire. Ce qui est donné par le maître de la vigne — le Seigneur — est d’un autre ordre : sans doute le don de la vie. Nous ne sommes donc pas dans un contrat contraignant et un calcul serré, mais, à l’opposé : dans le vivant débordant et surabondant. S’il apparaît identique pour tout le monde, le denier est en réalité parfaitement personnalisé et dépendant de celui qui le reçoit. Alors à chacun de se déterminer face à cette gratification. Vous pouvez réagir comme les râleurs de la parabole et exiger avec colère et jalousie de recevoir ce qui vous revient à cause de votre labeur, ce à quoi vous estimez avoir droit parce que vous avez obéi aux commandements toute votre vie, et revendiquer le ciel… Ou bien, nous pouvons préférer recevoir les libéralités prodigues de la miséricorde en abondance.

    La question n’est donc pas d’être de la première ou de la dernière heure, mais d’être. D’être dans l’heure présente. C'est ainsi que les derniers seront premiers et les premiers derniers. 

    Extrait de Signes dans la Bible (2015)
     

     

    Méditation

     



     

     

     

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