• Que la volonté de Dieu s’accomplisse en nous !

    Le jeudi de la 11e semaine du temps ordinaire
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    St Paulin | St Thomas More - martyr († 1535) | En savoir plus

    Jeudi 22 Juin

    Deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 11,1-11.

    Frères, pourriez-vous supporter de ma part un peu de folie ? Oui, de ma part, vous allez le supporter,
    à cause de mon amour jaloux qui est l’amour même de Dieu pour vous. Car je vous ai unis au seul Époux : vous êtes la vierge pure que j’ai présentée au Christ.
    Mais j’ai bien peur qu’à l’exemple d’Ève séduite par la ruse du serpent, votre intelligence des choses ne se corrompe en perdant la simplicité et la pureté qu’il faut avoir à l’égard du Christ.
    En effet, si le premier venu vous annonce un autre Jésus, un Jésus que nous n’avons pas annoncé, si vous recevez un esprit différent de celui que vous avez reçu, ou un Évangile différent de celui que vous avez accueilli, vous le supportez fort bien !
    J’estime, moi, que je ne suis inférieur en rien à tous ces super-apôtres.
    Je ne vaux peut-être pas grand-chose pour les discours, mais pour la connaissance de Dieu, c’est différent : nous vous l’avons montré en toute occasion et de toutes les façons.
    Aurais-je commis une faute lorsque, m’abaissant pour vous élever, je vous ai annoncé l’Évangile de Dieu gratuitement ?
    J’ai appauvri d’autres Églises en recevant d’elles l’argent nécessaire pour me mettre à votre service.
    Quand j’étais chez vous, et que je me suis trouvé dans le besoin, je n’ai été à charge de personne ; en effet, pour m’apporter ce dont j’avais besoin, des frères sont venus de Macédoine. En toute occasion, je me suis gardé d’être un poids pour vous, et je m’en garderai toujours.
    Aussi sûrement que la vérité du Christ est en moi, ce motif de fierté ne me sera enlevé dans aucune des régions de la Grèce.
    Pourquoi donc me comporter ainsi ? Serait-ce parce que je ne vous aime pas ? Mais si ! Et Dieu le sait.

    Psaume 111(110),1-2.3-4.7-8.

    De tout cœur je rendrai grâce au Seigneur
    dans l'assemblée, parmi les justes.
    Grandes sont les œuvres du Seigneur ;
    tous ceux qui les aiment s'en instruisent.

    Noblesse et beauté dans ses actions :
    à jamais se maintiendra sa justice.
    De ses merveilles il a laissé un mémorial ;
    le Seigneur est tendresse et pitié.

    Justesse et sûreté, les œuvres de ses mains,
    sécurité, toutes ses lois,
    établies pour toujours et à jamais,
    accomplies avec droiture et sûreté !

    Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 6,7-15.

    En ce temps-là,  Jésus disait à ses disciples : « Lorsque vous priez, ne rabâchez pas comme les païens : ils s’imaginent qu’à force de paroles ils seront exaucés.
    Ne les imitez donc pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant même que vous l’ayez demandé.
    Vous donc, priez ainsi : Notre Père, qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié,
    que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
    Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
    Remets-nous nos dettes, comme nous-mêmes nous remettons leurs dettes à nos débiteurs.
    Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du Mal.
    Car, si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi.
    Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père non plus ne pardonnera pas vos fautes. »

    Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

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    Tertullien (v. 155-v. 220)
    théologien
    De la prière, 1-10 (Le Pater expliqué par les Pères ; éd. franciscaines, trad. A. Hamman, 1951, p. 16-17)

    Que la volonté de Dieu s’accomplisse en nous !

    Aucun obstacle ne peut évidemment empêcher la volonté de Dieu de s’accomplir ; nous ne lui souhaitons pas davantage de succès dans l’exécution de ses desseins, mais nous demandons que sa volonté soit faite dans tous les hommes.

    Derrière l’image de chair et d’esprit, c’est nous-mêmes qui sommes désignés par ciel et terre. Mais, même au sens obvie, la nature de la demande reste la même, c’est-à-dire, que la volonté de Dieu s’accomplisse en nous sur la terre, afin qu’elle puisse s’accomplir en nous, dans le ciel. Or, la volonté de Dieu, quelle est-elle, sinon que nous suivions les voies de son enseignement ? Nous le supplions donc de nous communiquer la substance et l’énergie de sa volonté, afin que nous soyons sauvés sur la terre et dans les cieux, car sa volonté essentielle est de sauver les enfants qu’il a adoptés. Cette volonté de Dieu, le Seigneur l’a réalisée par la parole, l’action et la souffrance. Dans ce sens il a dit qu’il faisait non pas sa volonté mais celle de son Père.

    Il n’y a pas de doute qu’il faisait non pas sa volonté mais celle de son Père ; tel est aussi l’exemple qu’il nous donne aujourd’hui : prêcher, travailler, souffrir jusqu’à la mort. Pour l’accomplir, nous avons besoin de la volonté de Dieu. En disant : « Que ta volonté soit faite », nous nous félicitons de ce que la volonté de Dieu ne soit jamais un mal pour nous. De plus, nous nous encourageons nous-mêmes à la souffrance par ces paroles. Le Seigneur, pour nous montrer, au milieu des angoisses de sa Passion, que la faiblesse de notre chair se trouvait dans la sienne, dit lui aussi : « Père, éloigne ce calice. » Puis il se ravise : « Que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne. » (Lc 22,42) Il était lui-même la volonté et la puissance du Père ; mais pour nous apprendre à payer la dette de la souffrance, il se remet tout entier à la volonté du Père.

    Méditation

    Frère Cyrille-Marie Richard

    Frère Cyrille-Marie Richard

    Couvent Saint Pierre martyr à Strasbourg

    Loin des yeux, proche du cœur

    Écouter la méditation
    Ce passage de l’Évangile, le Notre Père, est le plus célèbre de toute la Bible. Cette prière est la plus précieuse de toutes : elle est enseignée par Jésus lui-même. Mais à force de la dire, elle peut devenir machinale et nous risquons de ne plus en percevoir la saveur.

    Pourtant, dès les premiers mots – notre Père qui es aux cieux – il se passe quelque chose d’extraordinaire. Cette parole que nous sommes invités à faire nôtre répond à une difficulté jusque-là insurmontable : Dieu paraît bien loin. Le Dieu auquel nous nous adressons dans la prière, c’est le Dieu tout-puissant, le « Dieu de la gloire qui déchaîne le tonnerre » (Ps 28, 3), le Dieu qu’on ne peut pas voir tant il est saint. On le croit parfois silencieux, on a du mal à le trouver, il semble bien loin dans son ciel. Et voici que ce Dieu immensément grand, Jésus nous invite à le reconnaître comme notre Père. Or, quoi de plus proche qu’un père pour son enfant ? Jésus nous révèle que la grandeur infinie et la sainteté absolue du Seigneur de l’univers ne sont pas incompatibles avec sa proximité. Celui qui trône dans les cieux, c’est quelqu’un avec qui nous avons une relation directe, intime, familiale.

    Nous nous égarons parfois en pensant que Dieu est trop loin, qu’il ne nous entend pas, qu’il nous a oubliés. Ou bien, au contraire, nous nous fabriquons un petit dieu – une idole – tout à notre convenance, mais dénué de grandeur et de puissance. Le Dieu de Jésus-Christ, c’est ce Dieu à la fois si grand et si proche. 

    Extrait de Matthieu Pas à Pas (2018)

     

     

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