• Sa bouche s'ouvrit, sa langue se délia : ... il bénissait Dieu

    Nativité de saint Jean Baptiste, solennité
    Calendrier romain ordinaire

     

      Ste Marie-Guadelupe Garcia Zavala | Sts Jean et Festus - martyrs († siècle inc.) | En savoir plus

    Lundi 24 Juin

    Livre d'Isaïe 49,1-6.

    Écoutez-moi, îles lointaines ! Peuples éloignés, soyez attentifs ! J’étais encore dans le sein maternel quand le Seigneur m’a appelé ; j’étais encore dans les entrailles de ma mère quand il a prononcé mon nom.
    Il a fait de ma bouche une épée tranchante, il m’a protégé par l’ombre de sa main ; il a fait de moi une flèche acérée, il m’a caché dans son carquois.
    Il m’a dit : « Tu es mon serviteur, Israël, en toi je manifesterai ma splendeur. »
    Et moi, je disais : « Je me suis fatigué pour rien, c’est pour le néant, c’est en pure perte que j’ai usé mes forces. » Et pourtant, mon droit subsistait auprès du Seigneur, ma récompense, auprès de mon Dieu.
    Maintenant le Seigneur parle, lui qui m’a façonné dès le sein de ma mère pour que je sois son serviteur, que je lui ramène Jacob, que je lui rassemble Israël. Oui, j’ai de la valeur aux yeux du Seigneur, c’est mon Dieu qui est ma force.
    Et il dit : « C’est trop peu que tu sois mon serviteur pour relever les tribus de Jacob, ramener les rescapés d’Israël : je fais de toi la lumière des nations, pour que mon salut parvienne jusqu’aux extrémités de la terre. »

    Psaume 139(138),1-2.3b.13-14ab.14cd-15ab.

    Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais !
    Tu sais quand je m'assois, quand je me lève ;
    de très loin, tu pénètres mes pensées.
    tous mes chemins te sont familiers.

    C'est toi qui as créé mes reins,
    qui m'as tissé dans le sein de ma mère.
    Je reconnais devant toi le prodige,
    l'être étonnant que je suis.

    Étonnantes sont tes œuvres
    toute mon âme le sait.
    Mes os n'étaient pas cachés pour toi
    quand j'étais façonné dans le secret.

    Livre des Actes des Apôtres 13,22-26.

    En ces jours-là, dans la synagogue d’Antioche de Pisidie, Paul disait aux Juifs : « Dieu a, pour nos pères, suscité David comme roi, et il lui a rendu ce témoignage : ‘J’ai trouvé David, fils de Jessé ; c’est un homme selon mon cœur qui réalisera toutes mes volontés.’
    De la descendance de David, Dieu, selon la promesse, a fait sortir un sauveur pour Israël : c’est Jésus,
    dont Jean le Baptiste a préparé l’avènement, en proclamant avant lui un baptême de conversion pour tout le peuple d’Israël.
    Au moment d’achever sa course, Jean disait : “Ce que vous pensez que je suis, je ne le suis pas. Mais le voici qui vient après moi, et je ne suis pas digne de retirer les sandales de ses pieds.” »
    Vous, frères, les fils de la lignée d’Abraham et ceux parmi vous qui craignent Dieu, c’est à nous que la parole du salut a été envoyée. »

    Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 1,57-66.80.

    Quand fut accompli le temps où Élisabeth devait enfanter, elle mit au monde un fils.
    Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait montré la grandeur de sa miséricorde, et ils se réjouissaient avec elle.
    Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l’enfant. Ils voulaient l’appeler Zacharie, du nom de son père.
    Mais sa mère prit la parole et déclara : « Non, il s’appellera Jean. »
    On lui dit : « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! »
    On demandait par signes au père comment il voulait l’appeler.
    Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit : « Jean est son nom. » Et tout le monde en fut étonné.
    À l’instant même, sa bouche s’ouvrit, sa langue se délia : il parlait et il bénissait Dieu.
    La crainte saisit alors tous les gens du voisinage et, dans toute la région montagneuse de Judée, on racontait tous ces événements.
    Tous ceux qui les apprenaient les conservaient dans leur cœur et disaient : « Que sera donc cet enfant ? » En effet, la main du Seigneur était avec lui.
    L’enfant grandissait et son esprit se fortifiait. Il alla vivre au désert jusqu’au jour où il se fit connaître à Israël.


    Saint Augustin (354-430)
    évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
    Sermon 293,3, pour la nativité de Jean Baptiste (trad. bréviaire 24/06)

    « Sa bouche s'ouvrit, sa langue se délia : ... il bénissait Dieu »

          Zacharie se tait et perd la parole jusqu'à la naissance de Jean, précurseur du Seigneur, qui lui rend la parole. Que signifie le silence de Zacharie sinon que la prophétie a disparu, et qu'avant l'annonce du Christ, elle est comme cachée et close ? Elle s'ouvre à son avènement, elle devient claire pour l'arrivée de celui qui était prophétisé. La parole rendue à Zacharie à la naissance de Jean correspond au voile déchiré à la mort de Jésus sur la croix (Mt 27,51). Si Jean s'était annoncé lui-même, la bouche de Zacharie ne se serait pas rouverte.

          La parole lui est rendue à cause de la naissance de celui qui est la voix ; car on demandait à Jean, qui annonçait déjà le Seigneur : « Toi, qui es-tu ? » Et il a répondu : « Je suis la voix qui crie dans le désert ». La voix, c'est Jean, tandis que le Seigneur est la Parole : « Au commencement était le Verbe ». Jean, c'est la voix pour un temps ; le Christ, c'est le Verbe au commencement, c'est le Verbe éternel.

    Méditation

    Frère Jean-Laurent Valois

    Frère Jean-Laurent Valois

    Couvent Saint-Thomas-d'Aquin à Lille - Maison du 60

    Le Seigneur fait grâce

    Écouter la méditation
    On peut les compter sur les doigts d'une main ceux dont la naissance est annoncée par un ange comme Gabriel. Saint Jean-Baptiste, dont nous fêtons la naissance aujourd'hui est de ceux-là. Il aura une destinée exceptionnelle, comme son nom le laisse présager : « le Seigneur fait grâce » ; tout un programme. En relisant notre vie, nous sommes pleins de gratitude pour ceux et celles qui nous ont ouvert la porte sur Dieu. Par saint Jean-Baptiste, le Seigneur fait grâce parce qu'il annonce que le Royaume de Dieu est tout proche.

    Nous appartenons à un peuple qui n'a pas encore atteint la terre promise. Certains pensent qu'ils sont dans le désert et qu’ils y resteront toujours. Ils n'ont plus d'espérance. Ils n’avancent plus. D'autres s’opiniâtrent à chercher cette terre promise. Ils ont marqué d’une pierre blanche les oasis de leur vie et ils avancent d'oasis en oasis. Par saint Jean-Baptiste, le Seigneur arrache les femmes et les hommes à leurs paralysies et les remet en marche.

     

     

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