• Saint Jacques, “fils du tonnerre”

    Fête de saint Jacques (le majeur), apôtre
    Calendrier romain ordinaire

    St Jacques le Majeur | BBx Joseph Louis Palacio Muñiz et 3 comp. - martyrs († 1936) | En savoir plus

    Mardi 25 Juillet

    Deuxième lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 4,7-15.

    Frères, nous portons un trésor comme dans des vases d'argile ; ainsi, on voit bien que cette puissance extraordinaire appartient à Dieu et ne vient pas de nous.
    En toute circonstance, nous sommes dans la détresse, mais sans être angoissés ; nous sommes déconcertés, mais non désemparés ;
    nous sommes pourchassés, mais non pas abandonnés ; terrassés, mais non pas anéantis.
    Toujours nous portons, dans notre corps, la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus, elle aussi, soit manifestée dans notre corps.
    En effet, nous, les vivants, nous sommes continuellement livrés à la mort à cause de Jésus, afin que la vie de Jésus, elle aussi, soit manifestée dans notre condition charnelle vouée à la mort.
    Ainsi la mort fait son œuvre en nous, et la vie en vous.
    L’Écriture dit : ‘J’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé.’ Et nous aussi, qui avons le même esprit de foi, nous croyons, et c’est pourquoi nous parlons.
    Car, nous le savons, celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus nous ressuscitera, nous aussi, avec Jésus, et il nous placera près de lui avec vous.
    Et tout cela, c’est pour vous, afin que la grâce, plus largement répandue dans un plus grand nombre, fasse abonder l’action de grâce pour la gloire de Dieu.

    Psaume 126(125),1-2ab.2cd-3.4-5.6.

    Quand le Seigneur ramena les captifs à Sion,
    nous étions comme en rêve !
    Alors notre bouche était pleine de rires,
    nous poussions des cris de joie.

    Alors on disait parmi les nations :
    « Quelles merveilles fait pour eux le Seigneur ! »
    Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous :
    nous étions en grande fête !

    Ramène, Seigneur, nos captifs,
    comme les torrents au désert.
    Qui sème dans les larmes
    moissonne dans la joie.

    Il s'en va, il s'en va en pleurant,
    il jette la semence ;
    il s'en vient, il s'en vient dans la joie,
    il rapporte les gerbes.

    Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 20,20-28.

    En ce temps-là, la mère de Jacques et de Jean, fils de Zébédée, s'approcha de Jésus avec ses fils Jacques et Jean, et elle se prosterna pour lui faire une demande.
    Jésus lui dit : « Que veux-tu ? » Elle répondit : « Ordonne que mes deux fils que voici siègent, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ton Royaume. »
    Jésus répondit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ? » Ils lui disent : « Nous le pouvons. »
    Il leur dit : « Ma coupe, vous la boirez ; quant à siéger à ma droite et à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder ; il y a ceux pour qui cela est préparé par mon Père. »
    Les dix autres, qui avaient entendu, s’indignèrent contre les deux frères.
    Jésus les appela et dit : « Vous le savez : les chefs des nations les commandent en maîtres, et les grands font sentir leur pouvoir.
    Parmi vous, il ne devra pas en être ainsi : celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur ;
    et celui qui veut être parmi vous le premier sera votre esclave.
    Ainsi, le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie en rançon pour la multitude. »


    Vénérable Pie XII
    pape de 1939 à 1958
    Audience du 24 Juillet 1940 (Allocutions aux nouveaux époux, t. 1, Enseignements tirés des fêtes chrétiennes; A. Caffarel, trad. J. Thomas-d’Host; éd. Lethielleux, 1947; rév.)

    Saint Jacques, “fils du tonnerre”

    L'Évangile résume ainsi l'appel du Christ à Jacques et à Jean, et la réponse des deux frères : « Laissant à l'heure même leurs filets et leur père, ils le suivirent » (Mt 4, 22). C'est peu, en apparence, mais beaucoup en réalité. Jacques, en effet, tout comme son frère, laissant son père Zébédée dans la barque qui flottait près du rivage (…) noyait pour toujours dans les flots ses affections passées et remettait sans réserve son avenir entre les mains du divin Maître. (…)

    Avec son impétuosité généreuse, Jacques avait bien débuté ; mais comment a-t-il continué ? L'Évangile nous renseigne en quelques traits. De la part de Jésus, dont l’amour ne change pas, il fut l’objet d’une spéciale prédilection. Lui, son frère Jean et Pierre, leur voisin et compagnon de pêche, formaient une triade à laquelle Jésus réserva des faveurs singulières : ils furent les seuls témoins (…) de sa gloire dans la Transfiguration (Mt 17,1-8), de sa tristesse et de sa soumission dans l'agonie de Gethsémani (Mc 14,33). Mais c'est ici précisément que Jacques manqua de fidélité à son divin Maître. Il l’avait pourtant aimé avec sincérité ; il l'avait suivi avec ardeur ; et non sans raison Jésus avait donné aux deux frères, fils de Zébédée le surnom de « fils du tonnerre » (Mc 3,17). Leur mère, ambitieuse, (…), avait un jour osé quémander à Jésus pour ses fils les premiers postes de son royaume. À la question du Sauveur : « Pouvez-vous boire le calice que je boirai ? » les deux intéressés avaient de bonne foi répondu : « Nous le pouvons » (Mt 20,20-22).

    Ô Jacques, ton frère Jean, l'Apôtre de l'amour, sera au moins présent sur le Calvaire ; mais toi, où seras-tu alors ? La défection commença à Gethsémani, quand les trois apôtres préférés s'attirèrent cette douloureuse plainte du Sauveur : « Ainsi, vous n'avez pu veiller une heure avec moi ? » (Mt 26,40). (…) Mais Saint Jacques but effectivement le calice que Jésus lui avait prédit (…) : il mourut martyr (cf. Ac 12,12). La faiblesse de l’abandon aux heures tristes de la Passion avait été pardonnée et oubliée par le Rédempteur.

    Méditation

    Soeur Sandrine Letrou

    Soeur Sandrine Letrou

    Communauté de Toulouse

    Trouver sa place

    Écouter la méditation
    La compétition pour occuper la meilleure place est ouverte ! Les apôtres, comme certains courants du judaïsme de l’époque, se représentaient la venue du Royaume comme éclatante et immédiate. Jésus connaît les ambitions inavouées des uns et le culot des autres. 

    L’ambiguïté de tout pouvoir humain, rarement désintéressé, est mise en exergue dans ce passage. Pédagogue patient, Jésus explique ce qu’est devenir puissant dans le Royaume de Dieu. La grandeur à laquelle le disciple est appelé ne réside pas dans la recherche d’un pouvoir. Seul celui qui se met au service des autres est grand, à l’image du Christ qui a donné sa vie. Le pouvoir n’est pas une domination exercée, mais un service rendu à l’Église et aux autres. Le risque, c’est de tirer orgueil de notre service. Le serviteur n’est pas plus grand que son maître (Jn 16, 13-20).

    À l’hôpital, un patient me dit un jour : « Pourquoi venez-vous me voir ? Pourquoi perdez-vous votre temps ici, il n’y a rien à faire ? » Il avait raison, il ne me fallait pas chercher à faire, mais à être. J’avais cru jusqu’à présent que je me mettais au service des patients. En fait, c’étaient eux qui se mettaient à ma portée et m’enseignaient bien des choses. 

    « L’homme acquiert sa plénitude à travers le service et le don désintéressé aux autres. » Dans ce cas, il nous semble que nous donnons notre vie, alors qu’en vérité nous la trouvons. » (Gaudium et Spes 2, 23) Servir, c’est accepter de s’abaisser pour rejoindre l’autre et reconnaître sa grandeur. C’est dans le service et le don que nous trouvons notre plénitude. Il ne nous manquera alors rien.
    Extrait de Matthieu Pas à Pas (2020)

     

     

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