• Si tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi

    Le jeudi de la 10e semaine du temps ordinaire
    Calendrier romain ordinaire

    St Antoine de Padoue | Bse Marianne Biernacka - martyre du nazisme († 1943) | En savoir plus

    Jeudi 13 Juin

    Premier livre des Rois 18,41-46.

    En ces jours-là, le prophète Élie dit au roi Acab : « Monte, tu peux maintenant manger et boire, car j’entends le grondement de la pluie. »
    Acab monta pour aller manger et boire. Élie, de son côté, monta sur le sommet du Carmel, il se courba vers la terre et mit son visage entre ses genoux.
    Il dit à son serviteur : « Monte, et regarde du côté de la mer. » Le serviteur monta, regarda et dit : « Il n’y a rien. » Sept fois de suite, Élie lui dit : « Retourne. »
    La septième fois, le serviteur annonça : « Voilà un nuage qui monte de la mer, gros comme le poing. » Alors Élie dit au serviteur : « Va dire au roi Acab : “Attelle ton char et descends de la montagne, avant d’être arrêté par la pluie.” »
    Peu à peu, le ciel s’obscurcit de nuages, poussés par le vent, et il tomba une grosse pluie. Acab monta sur son char et partit pour la ville de Yizréel.
    La main du Seigneur s’empara du prophète ; Élie retroussa son vêtement et courut en avant d’Acab jusqu’à l’entrée de la ville de Yizréel.

    Psaume 65(64),10abcd.10e-11.12-13.

    Tu visites la terre et tu l'abreuves,
    tu la combles de richesses ;
    les ruisseaux de Dieu regorgent d'eau :
    tu prépares les moissons.

    Ainsi, tu prépares la terre,
    tu arroses les sillons ;
    tu aplanis le sol, tu le détrempes sous les pluies,
    tu bénis les semailles.

    Tu couronnes une année de bienfaits ;
    sur ton passage, ruisselle l'abondance.
    Au désert, les pâturages ruissellent,
    les collines débordent d'allégresse.

    Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 5,20-26.

    En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Je vous le dis : Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux.
    Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens : ‘Tu ne commettras pas de meurtre’, et si quelqu'un commet un meurtre, il devra passer en jugement.
    Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère devra passer en jugement. Si quelqu’un insulte son frère, il devra passer devant le tribunal. Si quelqu’un le traite de fou, il sera passible de la géhenne de feu.
    Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande à l’autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi,
    laisse ton offrande, là, devant l’autel, va d’abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande.
    Mets-toi vite d’accord avec ton adversaire pendant que tu es en chemin avec lui, pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et qu’on ne te jette en prison.
    Amen, je te le dis : tu n’en sortiras pas avant d’avoir payé jusqu’au dernier sou. »


    Saint Augustin (354-430)
    évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église
    Sermon 357

    « Si tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi »

    « Dieu fait lever son soleil sur les bons et sur les méchants, il fait pleuvoir sur les justes et les injustes » (Mt 5,45). Il montre sa patience ; il ne déploie pas encore sa toute-puissance. Toi aussi..., renonce à la provocation, n'augmente pas le malaise de ceux qui sèment le trouble. Es-tu ami de la paix ? Tiens-toi tranquille au-dedans de toi-même... Laisse de côté les querelles, et tourne-toi vers la prière. Ne réponds pas à l'injure par l'injure, mais prie pour cet homme.

    Tu voudrais lui parler contre lui-même : parle à Dieu pour lui. Je ne dis pas de te taire ; choisis l'endroit qui convient, et vois Celui à qui tu parles, en silence, par un cri du cœur. Là où ton adversaire ne te voit pas, là même sois bon pour lui. A cet adversaire de la paix, à cet ami de la dispute, réponds, toi, l'ami de la paix : « Dis tout ce que tu voudras, quelle que soit ton inimitié, tu es mon frère »...

    « Tu as beau me haïr et me repousser : tu es mon frère ! Reconnais en toi le signe de mon Père. Voici la parole de mon Père : tu es un frère querelleur, mais tu es mon frère, car toi aussi tu dis comme moi : ' Notre Père qui es aux cieux. ' Nous invoquons un seul Père, pourquoi ne sommes-nous pas un ? Je t'en prie, reconnais ce que tu dis avec moi et désavoue ce que tu fais contre moi... Nous n'avons qu'une voix devant le Père ; pourquoi n'aurions-nous pas ensemble une seule paix ? »

    Méditation

    Soeur Carine Michel

    Soeur Carine Michel

    Communauté de Nancy

    Un jugement pour le Royaume

    Écouter la méditation
    Dans l’Évangile, il est écrit précédemment : « Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux. » (Mt 5, 20.) Quelle est cette justice supérieure dont parle Jésus ? L’affaire est d’importance, il s’agit d’entrer dans le Royaume des Cieux.

    « Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens […] si quelqu’un commet un meurtre, il devra passer en jugement. » Jusque-là, nous sommes tous d’accord et c’est bien cette règle que les scribes et les pharisiens appliquent. Mais il ne suffit pas de n’avoir pas tué pour être juste aux yeux de Dieu. L’Évangile va plus loin : « Tout homme qui se met en colère contre son frère devra passer en jugement. » Un jugement pour deux actes (le meurtre et la colère) qui, aux yeux de tout le monde, n’ont pas la même gravité.

    Comment comprendre une même rétribution pour des actes différents ? Cela nous rappelle cette parabole où tous reçoivent un même salaire pour un nombre bien différent d’heures de travail. Une interprétation courante est qu’ayant reçu la foi dès notre jeune âge ou à un âge plus avancé, nous irons tous au paradis !

    Un même paradis pour tous, d’accord, mais un même jugement pour tous ? C’est difficile à entendre. En annonçant le jugement, Jésus nous invite à regarder toutes les atteintes que nous pouvons porter à la vitalité de ceux avec qui nous vivons. Cela concerne à la fois les atteintes physiques et morales. Alors, au lieu d’attendre le « jugement dernier » pour nous rendre compte du mal que nous faisons à autrui, il est peut-être préférable de passer d’abord par le jugement de sa conscience, éclairée par l’esprit du Christ. Le jugement nous réconcilie avec nous-mêmes et avec autrui. Le jugement, c’est maintenant.

    Extrait de Matthieu Pas à Pas (2019)

     

     

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