• Tous ceux qui souffraient de quelque mal

    Le jeudi de la 2e semaine du temps ordinaire

    Saint(s) du jour : St François de Sales, docteur de l'Église († 1622)

    Première lecture : Lettre aux Hébreux 7,25-28.8,1-6.

     

    Frères, Jésus est capable de sauver d’une manière définitive ceux qui par lui s’avancent vers Dieu, car il est toujours vivant pour intercéder en leur faveur.
    C’est bien le grand prêtre qu’il nous fallait : saint, innocent, immaculé ; séparé maintenant des pécheurs, il est désormais plus haut que les cieux. 
    Il n’a pas besoin, comme les autres grands prêtres, d’offrir chaque jour des sacrifices, d’abord pour ses péchés personnels, puis pour ceux du peuple ; cela, il l’a fait une fois pour toutes en s’offrant lui-même. 
    La loi de Moïse établit comme grands prêtres des hommes remplis de faiblesse ; mais la parole du serment divin, qui vient après la Loi, établit comme grand prêtre le Fils, conduit pour l’éternité à sa perfection. 
    Et voici l’essentiel de ce que nous voulons dire : c’est bien ce grand prêtre-là que nous avons, lui qui s’est assis à la droite de la Majesté divine dans les cieux, 
    après avoir accompli le service du véritable Sanctuaire et de la véritable Tente, celle qui a été dressée par le Seigneur et non par un homme. 
    Tout grand prêtre est établi pour offrir des dons et des sacrifices ; il était donc nécessaire que notre grand prêtre ait, lui aussi, quelque chose à offrir. 
    À vrai dire, s’il était sur la terre, il ne serait même pas prêtre, puisqu’il y a déjà les prêtres qui offrent les dons conformément à la Loi : 
    ceux-ci rendent leur culte dans un sanctuaire qui est une image et une ébauche des réalités célestes, comme en témoigne l’oracle reçu par Moïse au moment où il allait construire la Tente : ‘Regarde,’ dit le Seigneur, ‘tu exécuteras tout selon le modèle qui t’a été montré sur la montagne.’ 
    Quant au grand prêtre que nous avons, le service qui lui revient se distingue d’autant plus que lui est médiateur d’une alliance meilleure, reposant sur de meilleures promesses. 

    Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

    Psaume : Psaume 40(39),7-8a.8b-9.10.17.

     

    Tu ne voulais ni offrande ni sacrifice, 
    tu as ouvert mes oreilles ; 
    tu ne demandais ni holocauste ni victime, 
    alors j'ai dit : « Voici, je viens. 

    « Dans le livre, est écrit pour moi 
    ce que tu veux que je fasse. 
    Mon Dieu, voilà ce que j'aime : 
    ta loi me tient aux entrailles. » 

    J'annonce la justice 
    dans la grande assemblée ; 
    vois, je ne retiens pas mes lèvres, 
    Seigneur, tu le sais. 

    Mais tu seras l'allégresse et la joie 
    de tous ceux qui te cherchent ; 
    toujours ils rediront : « Le Seigneur est grand ! » 
    ceux qui aiment ton salut. 



    Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

    Evangile : Évangile de Jésus Christ selon saint Marc 3,7-12.

     

    En ce temps-là, Jésus se retira avec ses disciples près de la mer, et une grande multitude de gens, venus de la Galilée, le suivirent. 
    De Judée, de Jérusalem, d’Idumée, de Transjordanie, et de la région de Tyr et de Sidon vinrent aussi à lui une multitude de gens qui avaient entendu parler de ce qu’il faisait. 
    Il dit à ses disciples de tenir une barque à sa disposition pour que la foule ne l’écrase pas. 
    Car il avait fait beaucoup de guérisons, si bien que tous ceux qui souffraient de quelque mal se précipitaient sur lui pour le toucher. 
    Et lorsque les esprits impurs le voyaient, ils se jetaient à ses pieds et criaient : « Toi, tu es le Fils de Dieu ! »
    Mais il leur défendait vivement de le faire connaître. 

    Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

    Commentaire : « Tous ceux qui souffraient de quelque mal se précipitaient sur lui pour le toucher »

    Par : Saint Bernard (1091-1153), moine cistercien et docteur de l'Église
    Dans : Les Degrés de l'humilité et de l'orgueil, ch. 3, §6.12
    Suivez l'exemple de notre Sauveur qui a voulu subir sa Passion afin d'apprendre la compassion, s'assujettir à la misère afin de comprendre les misérables. De même qu'il « a appris l'obéissance par ce qu'il a enduré » (He 5,8), il a voulu apprendre aussi la miséricorde... Peut-être allez-vous trouver bizarre ce que je viens de dire du Christ : lui qui est la sagesse de Dieu (1Co 1,24), qu'a-t-il pu apprendre ?... Vous reconnaissez qu'il est Dieu et homme en une seule personne. En tant que Dieu éternel, il a toujours eu connaissance de tout ; en tant qu'homme, né dans le temps, il a appris beaucoup de choses dans le temps. Puisqu'il a commencé d'être dans notre chair, il a aussi commencé d'apprendre par expérience les misères de la chair. Il aurait été plus heureux et plus sage pour nos premiers parents de ne pas avoir fait cette expérience, mais leur créateur est « venu chercher ce qui était perdu » (Lc 19,10). Il a eu pitié de son œuvre et est venu la trouver, descendant miséricordieusement là où elle avait péri misérablement... Ce n'était pas simplement pour partager leur malheur, mais pour compatir à leur misère et les en libérer : pour devenir miséricordieux, non comme un Dieu en son bonheur éternel, mais comme un homme qui partage la situation des hommes... Merveilleuse logique de l'amour ! Comment aurions-nous pu connaître cette miséricorde admirable si elle ne s'était penchée sur la misère existante ? Comment aurions-nous pu comprendre la compassion de Dieu si elle était restée humainement étrangère à la souffrance ?... À la miséricorde d'un Dieu, le Christ a donc uni celle d'un homme, sans la changer, mais en la multipliant, comme il est écrit : « Tu sauveras hommes et bêtes, Seigneur. Mon Dieu, comme tu as fait abonder ta miséricorde ! » (Ps 35,7-8 Vulg
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