• «Tous, ils ont pris sur leur superflu,

    Jour liturgique : Temps ordinaire - 32e Semaine: Dimanche (B)

     

    Texte de l'Évangile (Mt 25,1-13): 

    Dans son enseignement, Jésus disait: «Méfiez-vous des scribes, qui tiennent à sortir en robes solennelles et qui aiment les salutations sur les places publiques, les premiers rangs dans les synagogues, et les places d'honneur dans les dîners. Ils dévorent les biens des veuves et affectent de prier longuement: ils seront d'autant plus sévèrement condamnés». 

    Jésus s'était assis dans le Temple en face de la salle du trésor, et regardait la foule déposer de l'argent dans le tronc. Beaucoup de gens riches y mettaient de grosses sommes. Une pauvre veuve s'avança et déposa deux piécettes. Jésus s'adressa à ses disciples: «Amen, je vous le dis: cette pauvre veuve a mis dans le tronc plus que tout le monde. Car tous, ils ont pris sur leur superflu, mais elle, elle a pris sur son indigence: elle a tout donné, tout ce qu'elle avait pour vivre».

    «Tous, ils ont pris sur leur superflu, mais elle, elle a pris sur son indigence»

    Abbé José MARTÍNEZ Colín 
    (Culiacán, Mexique)

    Aujourd'hui, l'Evangile nous présente le Christ comme Maître, et Il nous parle du détachement avec lequel nous devons vivre. En premier lieu, un détachement par rapport à notre sens de l'honneur et de la reconnaissance propre que nous cherchons souvent: «Méfiez-vous (…) les salutations sur les places publiques, les premiers rangs dans les synagogues, et les places d'honneur dans les dîners» (cf. Mc 12,38-39). Sur ce point, Jésus nous met en garde du mauvais exemple donné par les scribes.

    En deuxième lieu, le détachement, des choses matérielles. Jésus loue l'attitude de la veuve pauvre et déplore l'hypocrisie de certains: «Car tous, ils ont pris sur leur superflu, mais elle, elle a pris sur son indigence» (Mc 12,44). 

    Celui qui n'a pas l'esprit du détachement par rapport aux biens temporels, vit rempli de sa propre personne et ne peut pas aimer. Dans un tel état l'âme n'a pas de place pour les autres: ni compassion, ni miséricorde, ni attention envers son prochain.

    Les saints nous donnent l'exemple. Voici un récit de la vie de Saint Pie X quand il était encore évêque de Mantoue. Un commerçant écrivit des mensonges à son propos. Beaucoup de ses amis lui conseillèrent d'attaquer en justice ce calomniateur, mais le futur Pape leur répondit: «Ce pauvre homme a plus besoin de prière que de châtiment». Alors, il ne l'a pas poursuivi mais il a beaucoup prié pour lui.

    Mais l'histoire ne finit pas ainsi, après un certain temps, les affaires du commerçant n'allaient pas bien du tout et il se déclare en faillite. Tous ses créanciers se jetèrent sur ses biens et lui enlevèrent. La seule personne qui est venue à son secours était justement l'évêque de Mantoue, qui de manière anonyme fit envoyer de l'argent au commerçant en lui disant que cet argent venait de la Dame la plus miséricordieuse qui soit, c'est à dire: Notre Dame du Bon Secours.

    Est-ce que je vis avec détachement par rapport aux réalités terrestres? Est-ce que mon cœur est vide de choses? Est-ce que mon cœur est capable de voir les besoins des autres? «Le programme du chrétien —le programme du Christ— est un “cœur qui voit”» (Benoît XVI).

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