• Un serviteur n’est pas plus grand que son maître

    Le jeudi de la 4e semaine de Pâques
    Calendrier romain ordinaire

    Bx Thomas d'Olera | Bx Jean-Martin Moyë - prêtre m.e.p. et fond. († 1793) | En savoir plus

    Jeudi 4 Mai

    Livre des Actes des Apôtres 13,13-25.

    Quittant l’île de Chypre pour l’Asie Mineure, Paul et ceux qui l’accompagnaient s’embarquèrent à Paphos et arrivèrent à Pergé en Pamphylie. Mais Jean-Marc les abandonna pour s’en retourner à Jérusalem.
    Quant à eux, ils poursuivirent leur voyage au-delà de Pergé et arrivèrent à Antioche de Pisidie. Le jour du sabbat, ils entrèrent à la synagogue et prirent place.
    Après la lecture de la Loi et des Prophètes, les chefs de la synagogue leur envoyèrent dire : « Frères, si vous avez une parole d’exhortation pour le peuple, parlez. »
    Paul se leva, fit un signe de la main et dit : « Israélites, et vous aussi qui craignez Dieu, écoutez :
    Le Dieu de ce peuple, le Dieu d’Israël a choisi nos pères ; il a fait grandir son peuple pendant le séjour en Égypte et il l’en a fait sortir à bras étendu.
    Pendant une quarantaine d’années, il les a supportés au désert
    et, après avoir exterminé tour à tour sept nations au pays de Canaan, il a partagé pour eux ce pays en héritage.
    Tout cela dura environ quatre cent cinquante ans. Ensuite, il leur a donné des juges, jusqu’au prophète Samuel.
    Puis ils demandèrent un roi, et Dieu leur donna Saül, fils de Kish, homme de la tribu de Benjamin, pour quarante années.
    Après l’avoir rejeté, Dieu a, pour eux, suscité David comme roi, et il lui a rendu ce témoignage : J’ai trouvé David, fils de Jessé ; c’est un homme selon mon cœur qui réalisera toutes mes volontés.
    De la descendance de David, Dieu, selon la promesse, a fait sortir un sauveur pour Israël : c’est Jésus,
    dont Jean le Baptiste a préparé l’avènement, en proclamant avant lui un baptême de conversion pour tout le peuple d’Israël.
    Au moment d’achever sa course, Jean disait : “Ce que vous pensez que je suis, je ne le suis pas. Mais le voici qui vient après moi, et je ne suis pas digne de retirer les sandales de ses pieds.” »

    Psaume 89(88),2-3.21-22.25.27.

    L'amour du Seigneur, sans fin je le chante ;
    ta fidélité, je l'annonce d'âge en âge.
    Je le dis : C'est un amour bâti pour toujours ;
    ta fidélité est plus stable que les cieux.

    « J'ai trouvé David, mon serviteur,
    je l'ai sacré avec mon huile sainte ;
    et ma main sera pour toujours avec lui,
    mon bras fortifiera son courage.

    « Mon amour et ma fidélité sont avec lui,
    mon nom accroît sa vigueur ;
    « Il me dira : “Tu es mon Père,
    mon Dieu, mon roc et mon salut !” »

    Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 13,16-20.

    Après avoir lavé les pieds de ses disciples, Jésus parla ainsi : « Amen, amen, je vous le dis : un serviteur n’est pas plus grand que son maître, ni un envoyé plus grand que celui qui l’envoie.
    Sachant cela, heureux êtes-vous, si vous le faites.
    Ce n’est pas de vous tous que je parle. Moi, je sais quels sont ceux que j’ai choisis, mais il faut que s’accomplisse l’Écriture : ‘Celui qui mange le pain avec moi m’a frappé du talon.’
    Je vous dis ces choses dès maintenant, avant qu’elles n’arrivent ; ainsi, lorsqu’elles arriveront, vous croirez que moi, JE SUIS.
    Amen, amen, je vous le dis : si quelqu’un reçoit celui que j’envoie, il me reçoit moi-même ; et celui qui me reçoit, reçoit Celui qui m’a envoyé. »


    Saint Théodore le Studite (759-826)
    moine à Constantinople
    Catéchèse 78 (Les Grandes Catéchèses, coll. Spiritualité orientale n° 79, trad. F. de Montleau, éd. Bellefontaine, 2002, p. 530-531 ; rev.)

    « Un serviteur n’est pas plus grand que son maître » (Jn 13,16)

    Rappelez-vous ses merveilles, celles qu’il a faites (cf. Ps 104,5) pour nous dans le passé et celles qu’il accomplit encore. (…) En échange de ce qu’il fait pour nous, faisons encore davantage et rendons-lui ce que nous lui devons, mes très vénérés frères. Et ce qu’il veut de nous, qu’est-ce, sinon que nous le craignions, l’aimions de tout notre cœur et de toute notre intelligence (cf. Mt 22,37) et imitions autant qu’il nous est possible sa manière de vivre dans la chair ?

    Celui-là s’est fait étranger en quittant le ciel pour la terre, afin que, nous aussi, nous devenions étrangers aux pensées qui viennent des volontés propres. Lui-même a obéi à son père afin que, vous aussi, obéissiez sans hésitation (…). Celui-là s’est humilié lui-même jusqu’à la mort (cf. Ph 2,8), afin que vous aussi soyez dans ce sentiment, vous abaissant et vous humiliant dans vos pensées, vos actes, vos paroles et vos gestes. Quelle est-elle la gloire divine et véritable, si ce n’est d’être sans gloire parmi les hommes à cause de Dieu ? (…) Ce qui est tout petit et que l’on méprise, voilà ce qu’il a choisi, mon Sauveur et Dieu qui a revêtu notre chair, pour confondre (cf. 1 Co 1,27-28) ce qui est célébrité et richesse des hommes.

    C’est pourquoi il vient au monde dans une grotte, il est couché dans une mangeoire, on le nomme fils du charpentier, on le nomme nazaréen, il est revêtu d’une seule petite tunique et d’un seul manteau, il va à pied, il peine, il est lapidé (cf. Jn 10,31) par les Juifs, insulté, arrêté, crucifié, percé avec une lance, mis au tombeau, après quoi il ressuscite, ainsi veut-il nous persuader, mes frères, de choisir devant ses anges (cf. Lc 12,8 ; 15,10) les mêmes choses que lui, pour que nous soyons couronnés dans le royaume des cieux, dans le Christ lui-même notre Seigneur à qui appartiennent la gloire et la puissance avec le Père et le Saint-Esprit maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Amen.

     

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