• Une voix qui crie dans le désert

    Férie du temps de Noël (2 janv.)

    Saint(s) du jour : St Basile le Grand, docteur de l'Église († 379)

    Première lecture : Première lettre de saint Jean 2,22-28.

     

    Bien-aimés, le menteur n’est-il pas celui qui refuse que Jésus soit le Christ ? Celui-là est l’anti-Christ : il refuse à la fois le Père et le Fils ; 
    quiconque refuse le Fils n’a pas non plus le Père ; celui qui reconnaît le Fils a aussi le Père. 
    Quant à vous, que demeure en vous ce que vous avez entendu depuis le commencement. Si ce que vous avez entendu depuis le commencement demeure en vous, vous aussi, vous demeurerez dans le Fils et dans le Père. 
    Et telle est la promesse que lui-même nous a faite : la vie éternelle. 
    Je vous ai écrit cela à propos de ceux qui vous égarent. 
    Quant à vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin d’enseignement. Cette onction vous enseigne toutes choses, elle qui est vérité et non pas mensonge ; et, selon ce qu’elle vous a enseigné, vous demeurez en lui. 
    Et maintenant, petits enfants, demeurez en lui ; ainsi, quand il se manifestera, nous aurons de l’assurance, et non pas la honte d’être loin de lui à son avènement. 

    Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

    Psaume : Psaume 98(97),1.2-3ab.3cd-4.

     

    Chantez au Seigneur un chant nouveau, 
    car il a fait des merveilles ; 
    par son bras très saint, par sa main puissante, 
    il s'est assuré la victoire. 

    Le Seigneur a fait connaître sa victoire 
    et révélé sa justice aux nations ; 
    il s'est rappelé sa fidélité, son amour, 
    en faveur de la maison d'Israël.

    La terre tout entière a vu 
    la victoire de notre Dieu. 
    Acclamez le Seigneur, terre entière, 
    sonnez, chantez, jouez !



    Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

    Evangile : Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 1,19-28.

     

    Voici le témoignage de Jean, quand les Juifs lui envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites pour lui demander : « Qui es-tu ? » 
    Il ne refusa pas de répondre, il déclara ouvertement : « Je ne suis pas le Christ. » 
    Ils lui demandèrent : « Alors qu’en est-il ? Es-tu le prophète Élie ? » Il répondit : « Je ne le suis pas. – Es-tu le Prophète annoncé ? » Il répondit : « Non. » 
    Alors ils lui dirent : « Qui es-tu ? Il faut que nous donnions une réponse à ceux qui nous ont envoyés. Que dis-tu sur toi-même ? » 
    Il répondit : « Je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Redressez le chemin du Seigneur, comme a dit le prophète Isaïe. » 
    Or, ils avaient été envoyés de la part des pharisiens. 
    Ils lui posèrent encore cette question : « Pourquoi donc baptises-tu, si tu n’es ni le Christ, ni Élie, ni le Prophète ? » 
    Jean leur répondit : « Moi, je baptise dans l’eau. Mais au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas ; 
    c’est lui qui vient derrière moi, et je ne suis pas digne de délier la courroie de sa sandale. » 
    Cela s’est passé à Béthanie, de l’autre côté du Jourdain, à l’endroit où Jean baptisait. 

    Extrait de la Traduction Liturgique de la Bible - © AELF, Paris

    Commentaire : « Une voix qui crie dans le désert »

    Par : Bienheureux Guerric d'Igny (v. 1080-1157), abbé cistercien
    Dans : 4e sermon pour l'Avent ; SC 166(trad. SC p. 135 rev.)
    « Au désert, une voix crie : Préparez la route au Seigneur ! » Frères, il nous faut avant tout réfléchir sur la grâce de la solitude, sur la béatitude du désert, qui dès le début de l'ère du salut a mérité d'être consacré au repos des saints. Certes, le désert a été sanctifié pour nous par « la voix de celui qui crie dans le désert », Jean Baptiste, qui y prêchait et y donnait un baptême de pénitence. Déjà avant lui, les plus saints parmi les prophètes avaient toujours aimé la solitude, en tant que lieu favorable pour l'Esprit (cf 1R 17,2s ; 19,3s). Mais ce lieu a reçu une grâce de sanctification incomparablement plus grande quand Jésus y a pris la place de Jean (Mt 4,1)... Il a demeuré dans le désert pendant quarante jours comme pour purifier et consacrer ce lieu à une vie nouvelle ; il a vaincu le despote qui le hantait..., moins pour lui-même que pour ceux qui y séjournerait... Attends donc au désert celui qui te sauvera de la peur et de la tempête. Quels que soient les combats qui y fondent sur toi, quelles que soient les privations dont tu souffriras, ne retourne pas en Égypte. Le désert te nourrira mieux avec la manne... Jésus a jeûné au désert, mais plusieurs fois il a nourri la foule qui l'y a suivi, et d'une façon merveilleuse... Au moment où tu croiras qu'il t'a abandonné depuis longtemps, c'est alors que, n'oubliant pas sa bonté, il viendra te consoler et dira : « Je me suis souvenu de toi, ému de pitié pour ta jeunesse et ton premier amour, quand tu m'as suivi au désert » (Jr 2,2). Alors vraiment, il fera de ton désert un paradis de délices, et toi, tu proclameras comme le prophète que « la gloire du Liban lui a été donnée, la beauté du Carmel et de Saron » (Is 35,2)... Alors ton âme rassasiée fera jaillir une hymne de louange : « Que le Seigneur soit glorifié pour sa miséricorde et ses merveilles envers les hommes ! Car il a rassasié l'âme assoiffée et comblé l'âme affamée » (Ps 106,8-9).
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