• Vous ne voyez pas ? Vous ne comprenez pas encore ?

    Le mardi de la 6e semaine du temps ordinaire
    Calendrier romain ordinaire

      Bx Jourdain de Saxe | Bx Ange Tancredi - frère mineur († 1257) | En savoir plus

    Mardi 13 Février

    Lettre de saint Jacques 1,12-18.

    Heureux l’homme qui supporte l’épreuve avec persévérance, car, sa valeur une fois vérifiée, il recevra la couronne de la vie promise à ceux qui aiment Dieu.
    Dans l’épreuve de la tentation, que personne ne dise : « Ma tentation vient de Dieu. » Dieu, en effet, ne peut être tenté de faire le mal, et lui-même ne tente personne.
    Chacun est tenté par sa propre convoitise qui l’entraîne et le séduit.
    Puis la convoitise conçoit et enfante le péché, et le péché, arrivé à son terme, engendre la mort.
    Ne vous y trompez pas, mes frères bien-aimés,
    les présents les meilleurs, les dons parfaits, proviennent tous d’en haut, ils descendent d’auprès du Père des lumières, lui qui n’est pas, comme les astres, sujet au mouvement périodique ni aux éclipses.
    Il a voulu nous engendrer par sa parole de vérité, pour faire de nous comme les prémices de toutes ses créatures.

    Psaume 94(93),12-13a.14-15.18-19.

    Heureux l'homme que tu châties, Seigneur, celui que tu enseignes par ta loi,
    pour le garder en paix aux jours de malheur, tandis que se creuse la fosse de l'impie.
    Le Seigneur ne délaisse pas son peuple,
    il n'abandonne pas son domaine :

    on jugera de nouveau selon la justice ;
    tous les hommes droits applaudiront.
    Quand je dis : « Mon pied trébuche ! » ton amour, Seigneur, me soutient.
    Quand d'innombrables soucis m'envahissent, tu me réconfortes et me consoles.

    Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc 8,14-21.

    En ce temps-là, les disciples avaient oublié d’emporter des pains ; ils n’avaient qu’un seul pain avec eux dans la barque.
    Or Jésus leur faisait cette recommandation : « Attention ! Prenez garde au levain des pharisiens et au levain d’Hérode ! »
    Mais ils discutaient entre eux sur ce manque de pains.
    Jésus s’en rend compte et leur dit : « Pourquoi discutez-vous sur ce manque de pains ? Vous ne saisissez pas ? Vous ne comprenez pas encore ? Vous avez le cœur endurci ?
    Vous avez des yeux et vous ne voyez pas, vous avez des oreilles et vous n’entendez pas ! Vous ne vous rappelez pas ?
    Quand j’ai rompu les cinq pains pour cinq mille personnes, combien avez-vous ramassé de paniers pleins de morceaux ? » Ils lui répondirent : « Douze.
    – Et quand j’en ai rompu sept pour quatre mille, combien avez-vous rempli de corbeilles en ramassant les morceaux ? » Ils lui répondirent : « Sept. »
    Il leur disait : « Vous ne comprenez pas encore ? »


    Saint Anselme (1033-1109)
    moine, évêque, docteur de l'Église
    Proslogion, ch.16

    « Vous ne voyez pas ? Vous ne comprenez pas encore ? »

    Je ne peux pas voir ta lumière : elle est trop éclatante pour ma vue. Et pourtant, tout ce que je vois, c'est grâce à ta lumière que je le distingue, comme notre œil fragile voit, grâce au soleil, tout ce qu'il aperçoit, sans pouvoir cependant regarder le soleil lui-même.

    Mon intelligence demeure impuissante devant ta lumière ; elle est trop éclatante. L'œil de mon âme est incapable de la recevoir, et il ne supporte même pas de rester longtemps fixé sur elle. Mon regard est blessé par son éclat, dépassé par son étendue ; il se perd dans son immensité et reste confondu devant sa profondeur.

    Ô lumière souveraine et inaccessible ! Vérité totale et bienheureuse ! Que tu es donc loin de moi, et pourtant je suis si près de toi ! Tu échappes presque entièrement à ma vue, tandis que je suis, moi, tout entier sous ton regard. En tout lieu rayonne la plénitude de ta présence, et je ne te vois pas. C'est en toi que j'agis et que j'ai l'existence, pourtant je ne peux pas atteindre jusqu'à toi. Tu es en moi, tu es tout alentour de moi, et pourtant je ne peux pas te saisir du regard.

    « Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »

     Évangile selon saint Luc 1, 45

    Soeur Marie Monnet

    Soeur Marie Monnet

    Bruxelles

    Écouter la méditation

    Le secret des dieux

    Une émotion très singulière surgit quand une femme confie à une amie sa joie d’attendre un enfant. Elle partage son désir d’avenir, tout en potentiel, mais, en elle, comme déjà pleinement réalisé. C’est encore si fragile qu’elle n’en parle qu’à mi-voix. Elle ne l’a pas encore vu, mais elle le ressent comme une présence entêtante qui change tout. Ce petit rien du tout fait déjà tourner le monde autour de lui. Mystère de l’origine ? Ce sentiment disparaîtra, mais à ce moment-là précisément, il est irrésistible et envahissant.

    Être mis dans le secret constitue un immense privilège, le signe d’une confiance extrême, un vrai cadeau. Cette joie partagée se diffuse comme un parfum. Elle va s’étendre, elle nous échappe, elle nous dépasse, c’est une vie nouvelle. La génération suivante sacre la précédente, exige d’elle accueil et assistance, l’ordonne en sa fonction parentale et lui dévoile une bienheureuse finitude en la relativisant.

    Le monde apparaît sous un jour nouveau, avec toutes ses urgences, par les yeux d’un enfant. « Mon âme exalte le Seigneur… il disperse les superbes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides… Il se souvient de son amour. »

    Avoir la foi, n’est-ce pas voir le monde avec les yeux de Dieu, avec le cœur de Dieu, dans la joie de Dieu ? Il nous confie son secret, sa crainte et son émerveillement. Tout est possible, au commencement. 

    Car Dieu est une mère aussi, ne le saviez-vous pas ?

     

     

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